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Karine Lalieux juge Jacqueline Galant « décrédibilisée et affaiblie » pour négocier le survol de Bruxelles

La députée fédérale Karine Lalieux (PS) a jugé mardi la ministre de la Mobilité Jacqueline Galant (MR) « décrédibilisée et affaiblie » pour négocier le dossier du survol de Bruxelles « face aux Flamands », tandis que l’eurodéputé Louis Michel (MR) dénonçait un « emballement politicien » à l’encontre de la ministre.

Dans le dossier sensible du survol de Bruxelles, « c’est une ministre décrédibilisée, affaiblie, qui devra négocier face aux Flamands », a affirmé Mme Lalieux (PS, opposition) sur les ondes de Bel RTL.

Alors que l’administration avait préparé un avant-projet de loi sur le survol de Bruxelles, le texte du cabinet d’avocats Clifford Chance constitue pour sa part « une gifle pour les Bruxellois », selon Mme Lalieux.

Elle déplore l’absence dans cet avant-projet d’une définition des normes de vent qui déterminent les pistes à utiliser à l’aéroport de Bruxelles-national, l’absence d’une définition du jour et de la nuit, ainsi que le fait que ce texte ne tiendrait pas compte des critères de sécurité, de la densité de population ni d’une consultation de la population.

Interrogé sur La Première (RTBF), Louis Michel (MR) a pour sa part convenu qu’il existait une « erreur administrative » dans le chef de Mme Galant, « mais je n’admets pas qu’on remette en cause sa bonne foi et son intégrité ». Il a dénoncé un « emballement politicien » au cours duquel « on a joué la personne plus que le dossier ».

« Elle n’a fait que ce que tous ses prédécesseurs ont fait et ce que son administration a régulièrement fait », a-t-il relativisé.

Une justification qui ne tient pas la route aux yeux de Mme Lalieux, pour qui des irrégularités commises dans le passé ne peuvent justifier une irrégularité actuelle.

Mme Galant sera une nouvelle fois entendue ce mardi après-midi en commission de la Chambre à propos de la gestion controversée par son cabinet de l’attribution d’une coûteuse mission au cabinet d’avocats Clifford Chance. Auparavant, la commission aura entendu, en matinée, le patron de l’administration du SPF Mobilité, Laurent Ledoux, avec lequel le cabinet a géré ce dossier non sans laisser apparaître des divergences de vues.

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