Politique agricole commune (PAC) – Les grandes exploitations aideront les plus petites à survivre

(Belga) La réduction de l’enveloppe belge 2014-2020 des aides européennes directes aux agriculteurs débouchera en Wallonie sur des efforts des plus grandes exploitations au bénéfice des plus petites menacées de faillite, est-il ressorti mardi d’une conférence de presse du ministre de l’Agriculture Carlo Di Antonio.

Le ministre cdH a mené ces dernières semaines avec les syndicats agricoles d’intenses pourparlers sur la répartition des 2 milliards d’euros revenant à la Wallonie dans le cadre des aides directes (premier pilier) de la Politique agricole commune (PAC). Un accord a été entériné bon gré mal gré mardi soir par le principal d’entre eux, la Fédération wallonne de l’Agriculture (FWA). Un des noeuds des discussions tenait dans le montant de la surprime activée par la Wallonie pour soutenir les exploitations « de taille familiale », que l’Europe plafonne à 30% de l’enveloppe. La FWA – qui rassemble tous les types d’exploitations et donc aussi les plus grandes – estimait que l’équilibre se trouvait à 10%, voire 15%, tandis que les autres, dont la FUGEA (Fédération unie de groupements d’éleveurs et d’agriculteurs, plus favorable aux petites exploitations), réclamait 30%. L’accord est finalement de 20%, la surprime portant sur les 50 premiers hectares par agriculteur, quelle que soit la taille de l’exploitation. Reste à convaincre l’Europe de retenir pour la Wallonie ce chiffre régional, elle qui se fonde sur un chiffre national moins élevé. La FWA espère pouvoir compenser au profit des céréaliers par une révision promise par le ministre en 2016, « mais avec quelles garanties », s’interroge-t-elle. (Belga)

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