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Stop au mercato hivernal!

Alors que le mercato hivernal se termine lundi soir, l’éternelle question refait surface : faut-il arrêter le mercato hivernal ? Certes, cette période des transferts permet à des clubs de se sauver, mais cela peut, pour d’autres, les déforcer et les empêcher d’atteindre leurs objectifs.

D’abord, qu’on se le dise: l’Union belge n’y est pour rien, elle respecte simplement les dates établies par la FIFA. Mais ce mercato de janvier est une hérésie. Déjà que le mercato d’été est bien trop long (on devrait arrêter les transactions lorsque le championnat débute et ne pas les autoriser jusqu’au 31 août), voilà en plus qu’on re-chamboule tout en janvier. Faites les comptes : une équipe n’est assurée de garder ses joueurs que quatre mois, du 1er septembre au 31 décembre. Cela équivaut à détruire le travail des entraîneurs, qui ne peuvent plus construire sur le long terme, et à encourager le foot-business. Ceux qui ont de l’argent peuvent acheter. Les autres, tant pis pour eux.
Lorsqu’on est un club moyen, à faible budget, c’est à vous décourager de réaliser un bon premier tour car vous êtes assuré de perdre vos meilleurs éléments en janvier. Et ce, à tous les niveaux. Joachim Mununga s’impose comme capitaine à Malines ? Il s’en va en Turquie, et tant pis si Malines doit rater le Top 6 à cause de cela. Jelle Vossen affole le classement des buteurs ? Il est très courtisé et risque aussi de s’en aller, et tant pis si Genk doit rater le titre à cause de cela. Dalibor Velesinovic marque comme il respire au Brussels ? Il part à Anderlecht, et tant pis si le Brussels descend en D3 à cause de cela. Thomas Meunier marque à Virton, qui est en tête de la D3 grâce à lui ? Il signe à Bruges (mais restera heureusement en Gaume jusqu’en fin de saison), et tant pis si les Gaumais doivent faire une croix sur leurs aspirations à retrouver la D2.
On rétorquera que les « petits » clubs reçoivent une compensation financière. Bien sûr, il ne manquerait plus que cela. Mais on parle de sport ou de business ? Poser la question, c’est y répondre…

Daniel Devos, Sport/Foot Magazine

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