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Stéphane Pauwels sonne Paul José Mpoku

Le milieu était en Roumanie avec l’équipe nationale des U19 pour le Championnat d’Europe quand je l’ai appelé. Le nouveau transfert du Standard débarque de Tottenham où il était pote avec Jermain Defoe et Benoît Assou-Ekotto.

Salut « Polo », comment ça s’est passé avec les Diables ?

Les Espagnols nous ont battus 4-1 lors de notre premier match. Nous avons dû disputer une partie de la rencontre à dix après l’exclusion de Koen Casteels, notre gardien. On ne les craignait pas mais on a affiché trop de respect et on a oublié de développer notre football. Au complet, on aurait fait jeu égal, j’en suis certain. En qualification, les Anglais ont mordu la poussière contre nous. Mais lors des grandes compétitions, je ne sais pas ce qui se passe dans la tête des joueurs, on a tendance à courber la tête face aux adversaires prestigieux. Or, l’équipe nationale peut quand même s’appuyer sur des talents comme Thorgan Hazard, Maxime Lestienne, Thomas Kaminski, Florient Cuvelier…

Te voilà donc de retour au Standard ! Un choix du coeur ?

Non, de raison. J’avais encore deux ans de contrat et je sortais d’une bonne saison à Leyton Orient, où j’avais été prêté par Tottenham. Les Spurs souhaitaient me garder et m’ont même incorporé au noyau A. Mais je ne voulais pas passer ma saison sur le banc. Les Anglais ont été déçus de mon choix. J’entends beaucoup de joueurs belges dire qu’ils ambitionnent de rejoindre la Premier League. Sauf que quand vous n’êtes pas un grand nom du foot, c’est difficile de se faire une place au soleil. J’avais des touches en France et en Espagne. Bruges s’est aussi manifesté. Le Standard représentait une progression logique. J’arrive dans un environnement que je connais, contrairement à Bordeaux ou à la Real Sociedad. Dans ces clubs, j’aurais été considéré comme un énième joueur étranger.

Ton expérience en Angleterre se termine donc par un échec…

Pas du tout ! Je suis parti jeune là-bas et je reviens bilingue, avec un bagage footballistique qui va m’aider à poursuivre mon épanouissement. N’oublie pas que je me suis entraîné avec des caïds comme Jermain Defoe, Rafael van der Vaart, Luka Modric, Benoît Assou-Ekotto,… Ces gars m’ont abreuvé de conseils. Même quand j’ai été prêté à Leyton, Assou-Ekotto ou encore Defoe me téléphonaient pour prendre de mes nouvelles.

Quelles sont tes chances de réussite ?

Je peux vraiment apporter un plus au Standard. J’ai lu dans la presse que j’étais le petit jeune qui débarquait pour faire ses gammes. Mes gammes, je les ai accomplies en Angleterre…

Et où vas-tu jouer ?

Ma meilleure place, c’est derrière les attaquants. C’est là que je peux faire le plus de dégâts. Je joue des deux pieds et j’ai une bonne qualité de dribble et de passe. Je peux aussi évoluer sur les deux flancs. En équipe nationale, je suis positionné à gauche. Je me sens bien dans ce couloir car je peux déborder, centrer, rentrer dans le jeu,… A droite, je me sens plus limité.

Tu reviens dans un univers que tu connais ?

Je suis un enfant des quartiers. J’ai appris à jouer au foot dans la rue avec mes potes Benteke, Carcela, Mangala, Angeli, Goreux,… On passait des heures sur les terrains de mini-foot agora. Je ne débarque pas dans l’inconnu. C’est l’idéal. Ailleurs, j’aurais dû recréer un tissu social autour de moi. Je suis de Verviers mais ma famille est issue de Liège. Tu sais, Steph, s’il y a beaucoup de tentations à Liège, elles étaient plus fortes à Londres et je n’y ai pas succombé ! J’adore Londres mais je ne choisis pas un club pour sa ville. Ce qui m’intéresse, c’est de jouer au football.

PROPOS RECUEILLIS PAR SIMON BARZYCZAK

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