Stéphane Pauwels sonne Onur Kaya

Coup de fil à un joueur d’un club en crise grave, le Sporting Charleroi. Onur Kaya, 24 ans, a marqué le but face à Anderlecht (où il a été formé) et retombe de haut: il a joué une centaine de matches en D1 hollandaise, à Vitesse Arnhem.

Alors, t’as marqué un super but, mais au final complètement inutile!
Oui, c’est vrai. Tout ça pour rien… Mais ça m’a quand même fait plaisir.

C’est vrai que ce n’était pas un match comme les autres pour toi?
Oui, évidemment. J’ai commencé à jouer chez les Mauves à l’âge de 6 ans. Je suis de la génération Kompany et Vanden Borre, tous mes copains. A Charleroi, je traîne d’ailleurs aussi avec des anciens d’Anderlecht: Hatefi, Aarab et Kage.

Je te sens amer. L’impression d’avoir été volé par l’arbitrage?
Oui, clairement. L’arbitre a sorti les cartes rouges beaucoup trop rapidement! Si Anderlecht avait commis les mêmes fautes, jamais ses joueurs ne se seraient fait exclure. J’ai vraiment pensé que l’arbitrage était à double vitesse. Après 30 minutes de jeu, on était toujours la meilleure équipe sur le terrain. A 11 contre 11, ça aurait été une tout autre rencontre. Et là, sur une faute, le match se joue. C’est certain que c’était un peu un péché de jeunesse, ces fautes. Si on avait eu 30 ans, ça aurait été totalement différent. Mais je ne pense pas que l’arbitre a eu raison de faire preuve d’autant de sévérité.

Que manque-t-il à Charleroi pour parvenir à se maintenir?
On prend souvent des buts stupides et on marque très difficilement. Losada est notre meilleur buteur alors qu’il n’a inscrit que quatre buts et qu’il est milieu. Moi, je suis le deuxième meilleur buteur et je n’en ai inscrit que deux. Ce n’est pas normal que des milieux de terrain soient les plus efficaces. Il nous faut donc des attaquants. Mais je n’ai pas de leçons à donner à notre coach ou à la direction.

Dis, tu préfères passer une semaine au Maroc ou en Turquie?
Forcément, la Turquie, mon pays d’origine. Pour notre dernier stage en Espagne, les conditions climatiques étaient presque les mêmes qu’en Belgique. Mais au moins, ça nous a permis de mieux nous connaître. Depuis, on a joué deux bons matches, même si on ne les a pas gagnés.

Pourquoi es-tu revenu en Belgique, alors que tu étais apprécié à Vitesse Arnhem?
J’étais en fin de contrat et j’avais fait un peu le tour des Pays-Bas. Je voulais aussi me faire un nom dans le championnat belge. Et j’ai choisi Charleroi…

Tu n’avais pas la possibilité d’aller dans un autre club plus intéressant?
Plus intéressant, je ne sais pas: il est vrai qu’il y avait des clubs belges et hollandais qui avaient pris contact. Mais je voulais être fixé avant les grandes vacances et le Sporting s’est présenté en premier.

Pour terminer, tu parles hongrois?
Non, mais par contre, je parle l’anglais, le néerlandais et le français. Dans le vestiaire, c’est Balog qui traduit les propos de notre coach, Csaba. Mais il ne faut pas se voiler la face: il ne faut pas en vouloir à l’entraîneur, c’est aux joueurs de se bouger.

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