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Steph Pauwels: « De Zeeuw a raison, Van den Brom a fauté ! »

Pour le chroniqueur de Sport/Foot Magazine, Stéphane Pauwels, la tactique de Van den Brom à Anderlecht est à remettre en cause.

Cette semaine, Herman Van Holsbeeck et John Van den Brom se sont insurgés des propos dans la presse de Demy de Zeeuw, qui fustigeait la tactique du coach néerlandais contre Benfica. Je suis d’accord sur le principe qu’un joueur n’est pas là pour décrier son coach dans les journaux, surtout que c’est lui qui l’a amené à Anderlecht. Mais, dans le fond, De Zeeuw a raison. Et ça, personne ne le reconnaît chez les Mauves. Van den Brom a fauté dans son coaching : De Zeeuw ne peut pas être bon dans ce système à trois récupérateurs. Il était complètement perdu. Sortir Frank Acheampong de l’équipe était une erreur, Anderlecht ne trouve pas son fond de jeu. La grande différence avec Genk c’est que les Limbourgeois sont allés à Kiev pour gagner. Anderlecht voulait seulement ne pas perdre, ils ont joué petit bras. Et qu’on ne vienne pas me dire que De Zeeuw n’y connaît rien. Il a été international hollandais et joué une demi-finale de Coupe du Monde : il connaît le foot.

Je n’ai pas non plus compris l’entrée au jeu de Dennis Praet à la mi-temps contre Bruges : il n’est nulle part en ce moment. C’est lui qui allait faire la différence ? Il manque un vrai numéro 10 chez les Mauves. Depuis Marc Degryse, Walter Baseggio, Pär Zetterberg, voire Ahmed Hassan, il n’y a plus de grand créatif, de patron qui fait la différence dans l’animation du jeu. On peut aussi remettre en cause le départ de Roland Juhasz. Le Hongrois tenait la baraque derrière et mettait un but de temps en temps. Aujourd’hui, Anderlecht encaisse énormément : même l’excellent Silvio Proto commence à douter ! On n’a en tout cas pas vu un grand match. Les Brugeois en voulaient plus mais ce n’était quand même pas le high level. En parlant de Preud’homme, j’en ai plus que marre que la presse à scandale fourre son nez partout. La seule chose qu’on a retenu, ce sont ses affaires privées. Mais de quoi j’me mêle ? Si on fait des papiers pour tous les cocus du monde, on n’a pas fini! MPH n’a tué personne et fait ce qu’il veut de son corps. On devrait plutôt être heureux qu’un des meilleurs coaches belges de la décennie soit de retour au pays. C’est une plus-value pour le championnat.

A Mons, les nouveaux auraient dû être exemplaires. Au lieu de ça, Steve Beleck s’énerve pour un penalty et Richard Soumah, qui a été imposé à Scifo qui ne le voulait pas, se fait exclure pour un coup de sang. Ces mecs restent sur des échecs à l’étranger. On fait confiance à un agent et on ne se renseigne pas pour savoir pourquoi ça a foiré. Résultat des courses : Scifo est remercié. C’est vraiment lâche de la part des boss montois. On parle de Jacky Mathijssen ou de Mircea Rednic pour le remplacer. Quel agent pourrait bien ramener ces coaches-là ? Encore une fois, c’est de la négociation à deux francs six sous, du bricolage, du copinage. Et je m’interroge toujours sur le rôle de Dimitri Mbuyu ? Il est où ? Perdu de vue ! A quoi il sert s’il ne s’occupe pas du recrutement et s’il n’est pas derrière son coach quand l’équipe est à la ramasse ? Mons a laissé passer des joueurs doués qu’on lui a proposés, tels Neeskens Kebano, parce qu’il n’avait pas le bon agent.

Au final, c’est une bonne recrue pour Charleroi et je suis content que les Zèbres aient pris ces trois points contre le Cercle. On ne parle plus de Charleroi et c’est bon signe. Il y a de la sérénité et un coach qui fait du bon travail au Mambourg. Ça permet à Mehdi Bayat de se désolidariser de certaines personnes. Charleroi est en train de réussir, Mons prend le chemin inverse.

Propos recueillis par Jules Monnier

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