© EPA

Russie : un championnat en pleine expansion

La saga concernant le transfert de Mbark Boussoufa a beaucoup fait parler, chez nous, du championnat russe. Une compétition de plus en plus attractive financièrement, mais aussi sportivement. En effet, la Première Ligue occupe la septième place au classement des championnats de l’UEFA.

Le soulier d’or du championnat belge qui quitte Anderlecht pour un club russe de moitié de classement. Impensable il y a dix ans encore, ce genre de scénario est amené à se répéter dans un futur proche. Dès le mercato de janvier, João Carlos quittait Genk pour le Daguestan et le club d’Anzhi Makhatchkala. Les joueurs belges ne sont pas les seuls à succomber aux roubles des riches propriétaires de clubs russes. Des joueurs étrangers de haut vol foulent désormais chaque semaine les pelouses russes, ce qui a pour effet d’augmenter le niveau d’une compétition déjà bien relevée.

Champion en titre, le Zénith Saint-Pétersbourg compte de nombreux internationaux dans son effectif. Et même un Belge. En 2007, Nicolas Lombaerts quittait La Gantoise pour la Russie pour un montant de transfert de 4 millions d’euros. Depuis lors, le club a enregistré les arrivées des Portugais Danny (30 millions – Dinamo Moscou – 2008), Fernando Meira (5,8 millions – Galatasaray – 2009), Bruno Alves (22 millions – FC Porto – 2010) et Vieirinha (6 millions – PAOK – 2011) ainsi que du coach italien Luciano Spaletti. Et cela fonctionne, depuis que Lombaerts y évolue, le club a remporté deux titres de champion de Russie, une coupe de Russie, deux Supercoupe de Russie, une Coupe UEFA et une Supercoupe d’Europe.

Les clubs moscovites ne sont pas en reste. Le CSKA Moscou, toujours en lice en Europa League, compte de nombreux internationaux étrangers à commencer par le fantasque Brésilien Vagner Love. Après avoir recruté le Chilien Mark Gonzalez (6,5 millions -Bétis) en 2009, les dirigeants ont fait main basse en 2010 sur Seydou Doumbia (10 millions – Young Boys), deux fois meilleur buteur du championnat suisse, Keisuke Honda (6 millions – VVV Venlo), la révélation japonaise du mondial sud-africain. Ils se sont même permis le luxe de déloger le jeune espoir serbe Zoran Tosic (9,5 millions) de Manchester United. Autant de joueurs qui auraient pu évoluer dans les prestigieux championnats anglais, espagnol, allemand ou italien.

Et la liste ne s’arrête pas là. Au Spartak Moscou, on retrouve l’international irlandais Aiden Mc Geady arraché au Celtic pour 12 millions d’euros et même un international argentin en la personne de l’ex-Anderlechtois Nicolas Pareja (10 millions – Espanyol). Le Dinamo vient d’attirer le Bosniaque Zvjezdan Misimovic (4,5 millions – Galatasaray) et compte l’Allemand Kevin Kuranyi, venu de Schalke, en ses rangs depuis 2010.

Les clubs de la capitale n’ont pas le monopole des joueurs étrangers. A Kazan, où le Rubin local dispute régulièrement la Ligue des Champions, on retrouve l’international argentin Cristian Ansaldi (3,6 millions – Newell’s Old Boy), l’international italien Salvatore Bocchetti (9,5 millions – Genoa) et le club s’est même offert le Brésilien Carlos Eduardo (Hoffenheim) pour 20 millions d’euros.

Enfin, dernièrement ce sont les clubs d’Anzhi Makhatchkala et du Terek Grozny, respectivement des provinces du Daguestan et de Tchétchénie, qui ont affolé le marché. En plus de Mbark Boussoufa, Anzhi s’est offert le concours de quatre brésilien : Roberto Carlos (gratuit – Corinthians), João Carlos (3,5 millions – Genk), Diego Tardelli (5 millions – Atlético Mineiro) et Jucilei (10 millions – Corinthians) tandis que Grozny se payait l’entraîneur néerlandais Ruud Gullit.

Jules Monnier (stg)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire