© BFI (titré du film 'Les chariots de feu')

Rétro JO : de Paris 1924 à Los Angeles 1932

Nouveau coup d’oeil groupé dans le rétro des Jeux Olympiques. Paris 1924 et son film ‘Les chariots de feu’ ont marqué les mémoires, tout comme ce fameux symbole de la flamme, apparu en 1928, aux Jeux d’Amsterdam. Lors de l’édition de 1932, le gigantisme des stades sera de mise pour les JO de Los Angeles. Des JO pourtant décevant d’un point de vue sportif.

Paris 1924 : ‘Les chariots de feu’

Pas révolutionnaires, les JO de Paris en 1924 continuent sur les traces des Belges 4 ans auparavant. Le nombre de Comités Nationaux augmente (CNO), les athlètes sont donc plus nombreux, tout comme les journalistes. Ils seront plus de 1000 à couvrir l’évènement.

Cette édition est marquée par le cinéma. Outre le nageur américain Johnny Weissmuller, double champion olympique qui passe à la postérité grâce à son rôle de Tarzan, c’est surtout ‘Les chariots de feu’ qui marque les esprits. Le film, inspiré par le coureur britannique Eric Liddell et qui immortalise les JO de Paris, sera même oscarisé. On assiste également lors de cette édition aux balbutiements de la cérémonie de clôture de l’évènement.

L’importante délégation belge envoyée aux secondes olympiades organisées à Paris en 1924 (171 athlètes, dont 5 femmes) décroche, dans 16 disciplines sportives différentes, un total de 13 médailles dont trois en or en boxe, escrime et voile. Pour la première fois dans l’histoire des Jeux, la Belgique s’octroie un titre olympique en boxe: Jean Delarge devient champion des poids welters en battant l’Argentin Hector Mendez. Le même jour Joseph Beecken décroche le bronze chez les moyens. L’escrime nous vaut quatre médailles, dont une en or, par l’intermédiaire de Charles Delporte qui gagne le concours de l’épée individuelle. La Belgique glane encore deux médailles d’argent, en épée par équipe et en fleuret par équipe, et une médaille de bronze par Maurice Van Damme. Le dernier titre olympique revient à Léon Huylbrechts qui s’installe sur la première marche du podium en voile la classe Finn.

Plus jamais la Belgique ne réalisera une moisson aussi importante. Un succès qui lui vaudra la 10e place sur 44 nations.

Amsterdam 1928 : du feu et des Jeux

Pour la première fois de son histoire moderne, un feu symbolique est allumé pendant les JO. La flamme olympique brule dans une vasque géante au sommet d’une colonne du stade olympique. La cérémonie d’ouverture est également fixée. La Grèce ouvre le bal et le pays hôte se place en queue de peloton. Un ordre de passage qui se transforme en tradition.

En tant que voisin de l’évènement, la délégation belge est importante. 172 sportifs, dont 12 femmes, sont représentés dans 14 disciplines à Amsterdam. Le développement des Jeux et l’augmentation du nombre de participants ne permettent plus aux Belges de remporter énormément de médailles. Il n’en rapporte que trois. La Belgique termine 29e sur 46 pays participants.

Los Angeles 1932 : la grande dépression

L’époque n’est pas au sport. Les temps sont difficiles financièrement suite au krach boursier de 1929. L’accès difficile à la ville n’aide pas non plus et cette olympiade ne rassemble que très peu d’athlètes. Son taux de participation atteint son taux de participation le plus bas depuis 1904. La délégation belge n’envoie que 8 unités, dont 7 escrimeurs (six hommes, une femme) et un artiste. Sur la piste d’escrime, les résultats ne sont plus ceux de Paris huit ans plus tôt. Seule Jenny Adams se distingue en se classant 4e, manquant de peu la médaille, ce qui aurait été une première pour une femme belge. Mais la petite délégation rentre malgré tout des États-Unis avec une médaille remportée par André Verbeke qui s’adjuge le bronze en compétition artistique dans la catégorie « architecture ».

Le faible nombre d’athlètes présent est compensé par une foule record présente dans le Colisée olympique de LA. 100.000 personnes se sont amassées dans le stade lors de la cérémonie d’ouverture.

Les JO de Los Angeles sont également synonymes d’évolutions, minimes, mais qui auront de nombreuses répercussions. C’est le début du système de village olympique. Tous les athlètes masculins y sont logés tandis que les femmes sont dans un hôtel de luxe. Le podium apparait également pour la première fois, tout comme la levée de drapeau pour le vainqueur. De petites choses qui restent encore d’actualité.

Romain Van der Pluym, Sportfootmagazine.be, avec Belga

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