Mind the gap

Ne vous y trompez pas: la domination européenne des grands clubs anglais ne reflète pas la réalité. A la base, le foot anglais ne se porte pas bien. Les problèmes financiers étaient déjà latents avant le Covid et la pandémie n’a fait qu’aggraver les choses. Plus d’un an sans supporters, ça fait mal car là-bas, on compte encore beaucoup sur les recettes guichets. En Premier League, elles représentent 36% des revenus. Aux étages inférieurs, le pourcentage est plus élevé encore car les contrats de télévision y sont moins importants qu’en Premier League, où ils assurent 50% des revenus.

Le patient est aux soins intensifs et a besoin d’oxygène. A la fin de l’année, dernière, le gouvernement britannique a débloqué 350 millions d’euros pour le sport mais pas pour le football professionnel masculin, obligé de s’en sortir seul. Un mois plus tard, la PL et les divisions inférieures ont trouvé un accord: les 20 clubs de l’élite ont débloqué 290 millions pour les petits. Il ne s’agit pas d’un prêt car cet argent ne sera pas remboursé.

Les clubs cherchent de l’argent sur les marchés privés. Aux Etats-Unis, le géant de l’assurance MetLife a débloqué 135 millions pour aider la Football League. Les clubs qui le souhaitent peuvent emprunter une partie de cette somme. Une tentative d’emprunt de 90 millions d’euros auprès de la Bank of England a échoué parce que celle-ci imposait des conditions strictes quant à l’usage de ces fonds, qui ne pouvaient être affectés à des salaires ou à des primes. Les Américains sont moins regardants.

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