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Milan à 90 minutes du rêve

La dernière participation de l’AC Milan à une Ligue des Champions remonte à 2013-2014. S’il bat l’Atalanta, il retrouvera le plus haut niveau du football européen après 8 ans d’absence.

Si l’AC Milan veut retrouver la Ligue des Champions après huit ans d’absence, il sait ce qu’il lui reste à faire ce week-end: battre l’Atalanta, deuxième et assurée d’un ticket pour la plus prestigieuse des compétitions européennes. Derrière le club de Bergame, trois équipes luttent pour deux places. Seule la Juventus n’a pas son sort entre les mains: elle dépend des résultats de Milan et Naples, mieux classés qu’elle.

Longtemps deuxième, Milan a laissé filer une belle occasion de se qualifier dès dimanche dernier face à Cagliari, déjà sauvé. « Ne pas terminer dans le top 4 serait très décevant après ce que nous avons montré cette saison mais ce ne serait pas un échec car nous avons jeté les bases d’un bel avenir », dit l’entraîneur, Stefano Pioli.

Affaires de gros sous

Milan doit terminer la saison sans Zlatan Ibrahimovic, qui s’est blessé au genou face à la Juventus et est indisponible pour six semaines. Il loupera aussi l’EURO. Mario Mandzukic, transféré en janvier, n’était pas encore tout à fait prêt dimanche dernier tandis qu’ Alexis Saelemaekers, pas bon, a été remplacé au repos. L’ex-Anderlechtois est pourtant devenu une valeur sûre du club, où il est très apprécié.

En pointe, tous les espoirs reposent désormais sur les épaules d’ Ante Rebic. En l’absence de Zlatan, c’est à lui de marquer. Contre Cagliari, le meilleur homme sur le terrain fut le gardien, Gigi Donnarumma, qui disputait son 250e match entre les perches milanaises alors qu’il n’a encore que 22 ans et deux mois. Il sera en fin de contrat la saison prochaine et Milan aimerait qu’il resigne mais la différence entre ce que le club peut offrir (8 millions par an) et ce que Mino Raiola exige (10 millions) est importante. Actuellement, Donnarumma gagne 6 millions par an. Seul Zlatan fait mieux (7 millions).

Cesare, Paolo et Daniel Maldini, c’est plus de 1.000 matches pour Milan.

Ce qui est sûr, c’est que Pioli, qui avait remplacé Marco Giampaolo après quatre mois la saison dernière, sera toujours là en 2021-2022. Quel que soit le résultat du match du week-end, sa jeune équipe a constitué une belle surprise cette saison, que ce soit en matière de résultats ou de qualité de jeu. Après une saison difficile, au cours de laquelle il avait été question d’un nouveau projet avec Ralf Ragnick comme directeur sportif, le calme est revenu. Seul sujet polémique: le mois dernier, le directeur sportif Paolo Maldini a affirmé qu’il ne savait pas que le CEO Ivan Gazidis envisageait de participer à la Super League.

Maldini de père en (petit-)fils

La famille Maldini est étroitement liée à l’AC Milan. Cesare, le père de Paolo, était le capitaine du club lorsque celui-ci a remporté pour la première fois la Coupe d’Europe. Il a été quatre fois champion en douze ans et a disputé 347 matches sous le maillot rossonero. Paolo a remporté cinq Coupes d’Europe et sept titres nationaux. Son compteur affiche 647 matches. En janvier, face à la Juventus, son fils Daniel (19 ans) a permis à la famille de franchir le cap des 1.000 matches.

Le dernier titre de Milan remonte cependant à dix ans déjà, avec Massimiliano Allegri comme entraîneur. Par la suite, il a encore terminé une fois deuxième et une fois troisième mais, au cours des sept dernières années, il n’a jamais fait mieux qu’une cinquième place (2019). En 2017, le club a été vendu à un Chinois mais celui-ci n’avait pas les fonds nécessaires et, un an plus tard, le fonds de financement américain Elliott Management a racheté les parts. En 2019-2020, Milan a été interdit de participation à l’Europa League pour infraction à la règle du Fair-Play Financier.

Aujourd’hui, il tente de s’en sortir en menant une politique saine mais, l’an dernier, il affichait encore une dette de 194 millions. C’est pourquoi il mise avant tout sur les jeunes joueurs talentueux et pas trop chers comme Saelemaekers ou sur ses propres jeunes, qu’il encadre par des joueurs expérimentés comme Zlatan et Mandzukic.

Mancini a resigné jusqu’en 2026

La fédération italienne de football a une confiance aveugle en Roberto Mancini: elle vient de prolonger son contrat jusqu’en 2026 alors qu’il n’a encore rien gagné. Arrivé en mai 2018, il a ramené la Squadra Azzura de la 18e à la 7e place au classement FIFA. S’il va au bout de son contrat, il sera donc resté huit ans en place. Une éternité, même pour un sélectionneur fédéral.

Au moment de resigner, il a de nouveau souligné son objectif: « L’Italie doit toujours jouer pour gagner, l’équipe nationale doit être un exemple car elle lance beaucoup de jeunes joueurs qui ne jouent pratiquement pas dans leur club. »

Depuis l’arrivée de Mancini, l’Italie n’a pratiquement plus perdu. Elle reste sur 30 matches sans défaite. Elle a remporté ses dix rencontres de qualification pour l’EURO et ses trois premiers matches en éliminatoires de Coupe du Monde. Elle reste sur six matches sans encaisser. La seule chose qu’il lui manque, c’est un vrai buteur. Andrea Belotti, de Torino, a inscrit sept buts mais le danger vient de partout puisque 28 joueurs se sont partagé les 68 buts. Et qui sait si, lors du prochain EURO, l’Italie ne découvrira pas un nouveau Paolo Rossi. L’international espoir Giacomo Raspadori a fait bonne impression sous le maillot de Sassuolo et a été appelé en équipe nationale pour le match amical contre Saint-Marin.

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