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Jonathan David, l’indispensable buteur

Le Canadien, meilleur puncheur du LOSC, est sur la touche et pourrait manquer cruellement à son équipe dans la course au titre.

Le 8 novembre 2020. Il a fallu attendre la 11e journée de Ligue 1 pour voir enfin Jonathan David ouvrir son compteur avec ses nouvelles couleurs. Arrivé dans le Nord de la France pour un montant record de 27 millions d’euros (hors bonus), l’ancien joueur de La Gantoise a mis du temps à s’habituer à son nouvel environnement.

Invité à remplacer Victor Osimhen parti à Naples, le jeune attaquant s’est longtemps fait attendre pour faire oublier le Nigérian. Dans nos colonnes, l’ancien défenseur de La Gantoise Stefan Mitrovic expliquait que les difficultés de l’avant-centre étaient peut-être dues aux particularités du championnat français: « Je crois que pour lui, comme pour moi à l’époque, la révolution est plus physique que tactique. Le championnat français va plus loin dans l’intensité et oblige ses participants à être à 200% de leurs moyens athlétiques. »

Le coach du LOSC n’a jamais lâché Jonathan David.

8 buts en 12 matches

Dans un entretien accordé à L’Équipe début février pour expliquer ses débuts difficiles, le joueur ne semblait pas en désaccord avec le défenseur serbe: « Quand je suis arrivé, je n’avais pas joué depuis mars. J’avais perdu le rythme. Je pesais 84 kilos. Je devais vite fondre, connaître mes coéquipiers, la tactique après un seul match amical. Je n’étais pas prêt. Je n’ai pas sous-estimé ce championnat. Je savais la L1 très défensive. Pas facile d’y marquer. »

Dans la tourmente, le transfert le plus onéreux de l’histoire du club a toujours été soutenu par son coach, Christophe Galtier. Malgré deux petits buts à la mi-saison, il a participé à tous les matchs en championnat quand il n’était pas blessé en étant titularisé 24 fois lors des 31 rencontres disputées.

Si le premier tour a été compliqué, le natif de Brooklyn s’attendait à ces critiques et s’est petit à petit repris. En 2021, l’ancien Buffalo est tout simplement irrésistible avec huit buts sur ses douze derniers matches. S’il a notamment profité de la blessure de Burak Yilmaz pour prendre encore plus d’importance, le retour récent du Turc sur le terrain n’a pas contraint le Canadien à jouer moins. Dans le choc face au PSG le 3 avril, David a même inscrit le seul but de la rencontre pour offrir la victoire aux siens au Parc des Princes. Malheureusement pour lui, si ce match va peut-être donner le titre au LOSC, il pourrait également marquer un tournant négatif de sa saison.

L’homme du titre lillois?

Un quart d’heure après son but, Jonathan David doit sortir du terrain, touché dans un duel avec Idrissa Gueye. Les tests médicaux révèlent une rupture ligamentaire latérale de la cheville droite. À cinq matches de la fin, son absence est estimée par son club à « plusieurs semaines » et pourrait donc le contraindre à voir l’épilogue de la compétition depuis les tribunes. Finalement, le meilleur buteur des Dogues espère pouvoir revenir le 25 avril pour le choc sur la pelouse de Lyon et cela pourrait bien faire toute la différence. Christophe Galtier a expliqué que son attaquant avait déjà repris la course, un retour prochain sur les pelouses est donc dans les tuyaux.

Une statistique prouve le rôle prépondérant qu’il a pris dans le Nord. Avec David sur le terrain au coup d’envoi, le LOSC a pris 77% des points possibles en Ligue 1. Sans lui en tant que titulaire, ce total chute à 54%. Indispensable vous disiez?

Au sommet du classement, les Lillois possèdent trois points d’avance sur le PSG, quatre sur Monaco et cinq sur Lyon. Dans une course au titre des plus indécises, le retour de David pourrait faire la différence. Et si c’était lui qui amenait le titre au LOSC, dix ans après le dernier?

Doku a purgé sa peine

La première saison en France de Jérémy Doku n’est pas simple. A son compteur, il y a jusqu’ici un seul but et deux assists. Insuffisant pour un transfert à plus de 25 millions. Mais à Rennes, on ne s’inquiète pas de ce décollage difficile. On l’explique. D’abord, il semble avoir souffert du prix de son transfert et des attentes qui en découlent. Et puis, ce gamin s’est retrouvé subitement plongé dans un environnement inconnu, et dans un championnat fermé où les artistes ont plus de mal à s’exprimer que chez nous.

Mais ces statistiques faméliques n’empêchent pas l’ancien Anderlechtois d’avoir la confiance ses coaches: d’abord Julien Stéphan, aujourd’hui Bruno Génésio. Il est d’ailleurs apparu dans tous les matches depuis son arrivée en Bretagne. Sauf dans les deux derniers, contre Reims et Nantes, pour une raison toute simple: il venait de prendre une carte rouge et une suspension de deux journées. Tout ça quelques minutes après avoir enfin mis son premier but en Ligue 1, à Metz. Il a dû attendre son 31e match avec Rennes pour y arriver.

Ce week-end, il peut rejouer, son équipe se déplace à Angers. Rennes est actuellement septième du classement, dans la roue de Marseille, et ne peut plus gaspiller trop de points pour parvenir à son objectif, une qualification européenne. En sachant déjà que le bilan final sera décevant puisque ce club vient de disputer la Ligue des Champions après avoir ébloui dans le championnat 2019-2020.

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