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Gigi Riva croit à la victoire à l’EURO: « Le secret de l’Italie? Mancini! »

L’Euro 2020 débute le 11 juin en Italie. La seule victoire de ce pays dans cette compétition remonte à 53 ans déjà. Gigi Riva, le héros de l’époque, se souvient et évalue les chances de la Squadra.

Cinquante-trois ans après le premier et dernier titre européen de l’Italie, c’est devant son téléviseur que Luigi Gigi Riva suivra le match d’ouverture entre la Squadra et la Turquie. Le 10 juin 1968, c’est lui qui avait mis l’Italie sur orbite en inscrivant un but après 12 minutes face à la Yougoslavie (score final 2-0).

Riva est heureux car, avant l’Euro, l’Italie a joué un match amical à Cagliari, la ville où il est arrivé en 1962, lorsque l’équipe locale, alors en D2, était allée le chercher à Legnano, club de D3 des bords du Lac Majeur.

Après un an, il avait amené Cagliari en Serie A pour la première fois de son histoire. En 1965, il était devenu le premier international du club sarde, à qui il avait offert son seul titre en 1969-70. Riva est resté fidèle à Cagliari jusqu’au terme de sa carrière. En 1976, il a notamment refusé une offre de la Juventus.

Quels souvenirs vous reviennent lorsque vous repensez à cet Euro 1968?

GIGI RIVA: La fête sur le terrain et ma fête personnelle lorsque je suis sorti à Rome. Le lendemain, à Cagliari, j’ai passé une bonne partie de la nuit seul. C’était mon premier grand succès international et j’estimais que je devais en profiter seul.

Avec vos 35 buts en 42 matches, vous êtes toujours le meilleur buteur de tous les temps en équipe nationale. Vous souvenez-vous de votre but en finale face à la Yougoslavie?

RIVA: Oui. A un certain moment, j’ai cru que j’étais hors-jeu mais j’ai choisi un coin. C’était le bon.

Qu’est-ce qui vous plaît dans l’équipe actuelle?

RIVA: Roberto Mancini lui a donné un air de fraîcheur, de football moderne, une identité. C’est son équipe nationale. Il est déterminé et enthousiaste, il sait faire passer son message: on monte sur le terrain pour gagner et on le fait en dominant, pas en subissant.

Marqueriez-vous aussi facilement aujourd’hui avec cette équipe?

RIVA: Je n’en sais rien. Je suis sûr que je m’amuserais car c’est une équipe qui attaque et qui va de l’avant. A l’époque, notre objectif était surtout de fermer le jeu et de repartir rapidement en contre-attaque. Cette équipe est équilibrée. Elle joue offensivement mais pas trop. Elle encaisse aussi très peu.

A l’époque, vous étiez entraînés par Valcareggi. Y avait-il quelque chose de lui en Mancini?

RIVA: Oui. Mancini dirige également son équipe comme un père de famille. Il suit ses joueurs de près, les soutient sur le plan humain et les stimule en leur parlant beaucoup. Il a également beaucoup d’expérience et les joueurs le sentent. Le véritable secret de cette équipe, c’est Mancini. La prolongation anticipée de son contrat le rend encore plus serein, et les joueurs aussi.

Qui sont, selon vous, les joueurs-clefs de l’Italie?

RIVA: J’ai un faible pour Barella, même si ce sont Verratti et Jorginho qui font tourner l’équipe. Cette Squadra constitue un ensemble solide, elle ne dépend pas d’un seul joueur.

Elle n’a pas rencontré une seule grande équipe européenne ces trois dernières années: n’est-ce pas un handicap?

RIVA: Aujourd’hui, quel que soit l’adversaire, il faut jouer à fond pour gagner. De mon temps, il nous arrivait encore de rencontrer un adversaire moins fort, moins bien organisé. Aujourd’hui, plus personne ne vient en victime consentante.

Il y a un an, l’Italie était au top. Craignez-vous que le report de l’Euro ait freiné son évolution?

RIVA: Non. Une fois que la compétition commence, l’enthousiasme est là. Il suffit de le laisser entrer.

Mancini dit qu’il veut remporter l’Euro. Qu’en pensez-vous?

RIVA: Viser un résultat modeste, ça n’a aucun sens. Il faut y aller à fond. S’il le dit, je le crois. Il est le mieux placé pour évaluer les possibilités de son équipe.

Venise dans le grand bain

Image inédite lorsque, peu après minuit, l’un des principaux dirigeants de Venise a sauté de la tribune dans un canal, vêtu du maillot de son club, pour fêter la montée en Serie A. Surtout quand on sait que l’homme pèse 1,3 milliard d’euros.

Le lendemain, Duncan Niederauer (62 ans) admettait que l’eau était froide. Il a pris la présidence de Venise en 2020. Un an plus tard, le club retrouve la Serie A, qu’il avait quittée en 2002, lorsque le propriétaire de l’époque, Maurizio Zamparini, avait acheté Palerme et transféré 12 joueurs de Venise. Trois ans plus tard, le club avait fait faillite. Les choses ont changé en 2012, lorsqu’il a été repris par un groupe américain. Venise joue en vert, orange et noir et dispute encore ses matches à domicile dans le deuxième plus vieux stade d’Italie (après celui de la Genoa), sur l’île Sant’Elena. Les autres promus sont le FC Empoli et Salernitana. Champion en Serie B, le club toscan a souvent fait l’ascenseur entre la Serie A et la Serie B ces dernières années. Il remonte après deux ans de purgatoire. De son côté, Salernitana, au sud du pays, avait fait faillite en 2005 et a été racheté en 2011 par Claudio Lotito, le propriétaire de la Lazio. Il doit à présent le revendre car on ne peut être propriétaire de deux clubs dans la même division.

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