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À LIRE SUR RAIMUNDO: Jorge Sampaoli, prophète à côté de son pays

Le nouvel entraîneur de l’OM quitte son continent pour une deuxième expérience européenne, après un bref passage à Séville entre 2016 et 2017.

L’ancien sélectionneur de l’Albiceleste n’a jamais joué au football à un niveau professionnel mais cela ne l’a pas empêché de devenir l’un des coaches les plus connus du continent sud-américain, tant pour ses succès que pour ses échecs.

Une histoire…. d’arbres

En 1996, méconnu du public, Jorge Sampaoli est à la tête du club régional Club Atlético Belgrano de Arequito dans sa province natale de Santa Fe. Exclu, l’excentrique Argentin décide de grimper dans un arbre pour visionner le match et donner ses consignes. La photo paraît dans les journaux provinciaux. Ce geste traduit un certain grain de folie mais surtout la passion du jeune coach. Cela ne laisse pas de marbre les plus grands clubs de la région. Le président de Newell’s Old Boys appelle Sampaoli pour lui offrir le poste d’entraîneur d’Argentino (D3). Il découvre l’élite quelques années plus tard au Pérou et glane son premier trophée en Équateur, du côté d’Emelec.

Le peuple marseillais rêve de voir la version chilienne de l’excentrique tacticien.

Le Chili à ses pieds

Son aventure dans le pays andin débute avec le club d’O’Higgins avant de rejoindre la grande Universidad de Chile. La cerise sur le gâteau arrive en 2012 : l’Argentin est nommé à la tête de l’équipe nationale chilienne dans l’objectif de se qualifier pour la Coupe du Monde 2014. Il veut faire aussi bien, voire mieux que son illustre prédécesseur et modèle, Marcelo Bielsa. Objectif atteint, les coéquipiers d’ Arturo Vidal sont même à quelques centimètres d’éliminer le Brésil mais une fichue transversale et la séance de tirs au but mettent fin aux espoirs chiliens, en huitièmes. La belle histoire aura finalement lieu douze mois plus tard. Le Chili organise la Copa América et affronte l’Argentine, vice-championne du monde, en finale. Cette fois, les tirs au but sourient à la Roja. Le tacticien gâche la fête de ses compatriotes mais offre le tout premier titre de l’histoire de l’équipe nationale chilienne.

Un bref passage en Andalousie avant de rentrer au pays

Cet exploit ouvre les portes de l’Europe à Sampaoli. Après un départ compliqué avec Séville, il trouve son rythme de croisière et atteint la deuxième place du championnat après quelques mois. Si les choses tournent bien pour lui, le panorama est bien différent en Argentine où l’équipe nationale, dirigée par Edgardo Bauza, peine à se qualifier pour le Mondial russe. L’homme décide alors de prendre un énorme risque : quitter le calme du club andalou pour atterrir dans le chaos dont est victime le foot argentin. Il réussit son pari et qualifie son pays, in extremis, mais la suite est ratée. Lors de son match d’ouverture, l’Albiceleste réalise un triste nul face à l’Islande avant de s’écrouler contre la Croatie. Son vestiaire ne comprend pas ses choix tactiques et le lâche. La légende raconte que Mascherano fait la sélection pour le match décisif qui les oppose au Nigeria. L’Argentine se qualifie miraculeusement mais redescend sur terre face à la France. Après beaucoup de polémiques et un Mondial gâché, Sampaoli quitte son poste.

Nouvelle aventure sud-américaine

Après l’échec argentin et les portes de l’Europe fermées, le club brésilien de Santos prend le risque de l’engager dans la foulée. Mais les résultats ne sont pas à la hauteur de son salaire. Il démissionne après un an mais reste au Brésil et s’engage du côté de l’Atlético Mineiro. Il remporte le Campeonato Mineiro en 2020 avant de jeter l’éponge en début d’année.

L’Argentin va relever un défi de taille pour sa deuxième expérience sur le Vieux Continent : remettre l’OM sur les bons rails. Les Phocéens rêvent de voir la version chilienne de l’excentrique tacticien, au détriment du triste visage montré lors du Mondial russe.

Par Mariano Spitzer

Jonathan David déjà roi de la Ligue 1

Révélation de ce début d’année en Ligue 1, le Canadien transféré à grands frais de La Gantoise l’été passé est l’une des armes fatales du LOSC de Christophe Galtier, candidat au titre dans l’Hexagone.

En remportant 16 de ses 21 matches de Ligue 1 disputés comme titulaire avec le LOSC, Jonathan David affiche le meilleur ratio du championnat. Une statistique offerte par l’Observatoire CIES qui place l’ancien Gantois au même niveau que Serge Gnabry (Bayern) en Bundesliga, Bernardo Silva (City) en Premier League, Mario Hermoso (Atlético) en Liga et Alexis Saelemaekers (Milan) en Serie A. Une énumération qui apprend autant sur la Ligue 1 que sur David lui-même. Si le Canadien avait dû attendre sa huitième titularisation pour inscrire son premier but en Ligue 1 à l’automne, c’est parce qu’on ne passe pas de la Pro League à une équipe ambitieuse d’un membre du top 5 continental sans passer par la case apprentissage.

Quatre mois après les bilans incendiaires des débuts, l’homme reste aujourd’hui sur une série en cours de sept but inscrits sur ses dix derniers matches de championnat. La preuve que David progresse encore, mais surtout que son LOSC explose lui littéralement. Au point de priver le PSG d’un quatrième titre consécutif, d’un huitième en neuf ans ?

Avec trois points d’avance sur l’ogre parisien à neuf journées du terme, les hommes de Galtier peuvent en tout cas rêver de mettre à mal l’hégémonie parisienne. Ce serait un magnifique pied de nez à l’omnipotence du club de la capitale. Ce serait surtout la preuve qu’on peut trouver en Pro League le moyen de concurrencer les liasses de billets venues du Qatar.

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