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Pourquoi les Anglais ont eu tant de mal à passer les poules

L’Angleterre s’est finalement qualifiée pour les huitièmes de finales, mais ce ne fut pas facile, dans un groupe pourtant assez faible.

La France a tellement fait de bruit que les désaccords au sein de l’équipe d’Angleterre sont passés un peu inaperçus. Dans un groupe facile, l’Angleterre s’est qualifiée au forceps. Sans briller. Pourtant, son parcours en éliminatoires et la rigueur instaurée par l’entraîneur italien Fabio Capello avaient conduit les analystes à pointer l’Angleterre parmi les favoris.

Après le premier tour et avant un affrontement terrible avec les Allemands, les actions sur l’Angleterre et la cote de Capello ont chuté. Pourquoi?

1. Pas de gardien de haut niveau. L’entrée en compétition a été marquée par la bourde du gardien Robert Green. Obscur gardien de 30 ans, évoluant dans un club de seconde zone (West Ham), Green n’avait pour concurrent que le vieux briscard David James (39 ans et quelques bourdes à son CV) et l’inexpérimenté Joe Hart (23 ans). Cette absence de gardien de classe mondiale constitue le talon d’Achille de cette formation.

2. Une avalanche de blessures en défense centrale. Le forfait de Rio Ferdinand, celui de l’homme de verre, Ledley King en cours de compétition, ont obligé Capello à placer le vieux briscard Jamie Carragher en défense centrale, avant de titulariser Mathew Upson, quatrième roue de la charrette. Cela nuit aux automatismes, même si l’Angleterre n’a encaissé qu’un but en poules.

3. Le manque de fraîcheur des cadres. Cela fait maintenant plusieurs tournois (1998, 2000, 2002, 2004, 2006) que l’on remarque que les internationaux anglais qui font la pluie et le beau temps dans leur club respectif (Chelsea, Liverpool, Manchester, Arsenal) tout au long de l’année, ne parviennent pas à reproduire de belles prestations en équipe nationale. Depuis que le championnat anglais est devenu le meilleur du monde, la pression mentale inhérente à cette compétition et l’accumulation des matches conduisent les joueurs à une fatigue extrême au mois de juin. Or, même si toutes les nations ont des joueurs évoluant en Premier League, l’Angleterre n’est composée que de ce type de joueurs. L’Angleterre verrait ses chances fortement augmenter si la Coupe du Monde avait lieu entre novembre et mars!

Stéphane Vande Velde

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