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Philippe Gilbert sur le toit du cyclisme mondial

Avec sa victoire à la Flèche wallonne, mercredi, qui faisait suite à deux autres victoires de rang à la Flèche brabançonne et à l’Amstel Gold Race, Philippe Gilbert est devenu premier au classement World Tour, dépassant Fabian Cancellara. De quoi faire peur à ses adversaires avant la Doyenne des classiques, dimanche: Liège-Bastogne-Liège.

Philippe Gilbert (Omega Pharma-Lotto) va prendre la tête du WorldTour suite à sa victoire dans la Flèche Wallonne, mercedi. Il dépasse ainsi le Suisse Fabian Cancellara. Gilbert a engrangé 80 points suite à sa victoire mercredi et porte son total à 256, soit vingt de plus que Cancellara. L’Australien Matthew Goss est troisième avec 203 unités. Avant la Flèche Wallonne, Gilbert figurait à la cinquième place.

Le Remoucastrien qui a remporté coup sur coup la Flèche brabançonne, l’Amstel Gold Race et la Flèche wallonne, confirme ainsi son statut d’ultra-favori pour la Doyenne des classiques, Liège-Bastogne-Liège, qui se courra dimanche. Et l’on imagine bien que dans le peloton, on se méfiera de lui comme de la peste.

En témoigne d’ailleurs le directeur sportif de l’équipe Katusha, Serge Parsani: « Je ne suis pas surpris par la victoire de Philippe Gilbert à Huy, surtout après ce qu’il avait montré à l’Amstel Gold Race. Il est résolument le plus fort. Joaquim Rodriguez est un garçon taillé pour ce genre d’arrivée en côte, tout comme Gilbert qui était le plus explosif. Il a vraiment fait ce qu’il a voulu dans le Mur de Huy. L’attaque dans la finale d’Alexandr Kolobnev aurait peut-être pu réussir s’il avait été accompagné par quelques rouleurs. Mais avec un peloton de cinquante hommes juste derrière, impossible d’éviter la course de côte dans le Mur. Rendez-vous dimanche pour une revanche à Liège-Bastogne-Liège. La course sera plus longue et plus dure et il aura donc moins de coureurs à l’avant dans la finale. Si on veut éviter que Gilbert signe le triplé « Amstel-Flèche-Doyenne », il faudra à tout prix s’en débarrasser avant la finale ».

Pour Alexandre Vinokourov, arrivé quatrième au sommet du Mur de Huy, « il était tout simplement impossible de battre Philippe Gilbert à la Flèche Wallonne. Mon équipe a essayé d’attaquer, de peser sur la course. Pour ma part, je voulais attendre l’arrivée car je sentais que les jambes répondaient très bien et que le coup dans la dernière ascension de Mur de Huy était jouable. Mais les jambes de Gilbert répondaient à l’évidence encore mieux. On se donne rendez-vous dimanche à Liège-Bastogne-Liège pour une revanche. Ce sera de toute façon une toute autre course ».

Et le principal intéressé, qu’en pense-t-il, finalement? « Je remettrai de toute façon tout à zéro et je me préparerai normalement, physiquement et mentalement, comme prévu. La confiance est là. Je sais que mon équipe des Ardennaises peut peser sur la course, redresser des situations difficiles, ce qui n’était pas le cas dans les Flandriennes où j’ai été souvent seul et, parfois, poussé à l’erreur. Si je gagne dimanche à Liège, je serai le premier coureur à aligner les quatre victoires consécutives depuis la Flèche Brabançonne ».

En attendant, Philippe Gilbert profite à fond de sa victoire à Huy: « Cette victoire me fait énormément plaisir. L’an dernier, j’étais aussi devant le peloton dans l’avant-dernier passage du Mur de Huy mais j’avais puisé dans mes réserves. Ma sixième place était déjà une belle surprise. Cette année, j’ai signé la course parfaite et, à l’avant-dernier passage, j’ai senti que je pouvais aller au bout. Je me suis un peu énervé sur mes équipiers qui avaient raté les dernières escarmouches et cela m’a donné de la force et de la motivation. Jurgen Van Den Broeck a tout donné pour revenir sur les deux derniers échappés, Pineau et Marcato, et me placer dans les meilleures conditions avant la dernière ascension du Mur ».

Gilbert a placé un puissant démarrage dans la partie la plus dure du Mur, profitant d’un mauvais placement de Contador et de Rodriguez. « J’ai vu qu’ils étaient placés en deuxième et troisième ligne et j’ai tout donné. Je n’ai jamais douté de moi dans mon attaque. Je fais souvent des trucs assez anormaux en course, je sais, mais mon coup dans le Mur de Huy était prémédité. J’ai, de plus, été littéralement porté par le public dans les 100 derniers mètres. Je me serais cru dans un stade de foot! »

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