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Pablo Chavarria, Pier Barrios: Anderlecht exploite à fond sa filière argentine

Le club bruxellois vient de présenter ses deux nouvelles trouvailles argentines, Pablo Chavarria et Pier Barrios. Mais pourquoi y a-t-il tant d’Argentins chez les Mauves?

En matière de recrutement à Anderlecht, on s’attendait généralement à du belge avec les Kevin De Bruyne, Simon Mignolet et autre Joeri Dequevy. Mais, jusqu’à présent, c’est à l’étranger que les Mauves ont fait leurs emplettes: outre l’Américain Sacha Kljestan et le Tchèque Jan Lecjaks, les Mauves viennent de faire l’acquisition de deux Argentins, Pablo Chavarria et Pier Barrios. Des transferts effectués sur base du travail réalisé depuis des mois par la cellule de scouting internationale.

Pablo Chavarria, qui portera le numéro 25, a signé pour quatre ans. Pier Barrios a quant à lui signé pour une saison, avec option pour trois années supplémentaires, et jouera avec le numéro 6.

Herman Van Holsbeeck, manager d’Anderlecht: « Pablo est le type d’attaquant dont nous avions besoin. Quand Nicolas Frutos a dû mettre un terme prématuré à sa carrière et quand Tom De Sutter s’est blessé, nous nous sommes immédiatement mis en quête d’un avant supplémentaire. Pablo est un attaquant collectif, qui peut évoluer dans un système à un ou deux attaquants et qui fait également le travail défensif nécessaire. Pier est un défenseur pour le moins polyvalent, qui peut se tirer d’affaire à toutes les positions ».

La présence au Sporting de Matias Suarez a pesé dans la décision des deux Argentins de rejoindre le Parc Astrid. « J’ai toujours suivi le parcours de Mati chez les Mauve et Blanc. Quand j’ai reçu l’opportunité de suivre ses traces, je l’ai donc immédiatement saisie. Je voudrais désormais m’adapter à la vie ici aussi rapidement que possible et apprendre la langue », a déclaré Pablo Chavarría, qui était suivi par d’autres clubs européens.

En Argentine, la filière passe par Cordoba

Mais pourquoi Anderlecht est-il si présent sur le marché argentin? Le footballeur argentin est un excellent produit d’exportation. Il suffit de songer aux nombreux internationaux actifs dans des clubs de pointe en Europe comme Walter Samuel, Diego Milito et Esteban Cambiasso à l’Inter Milan, Lionel Messi au FC Barcelone, Gonzalo Higuain au Real Madrid, Maxi Rodriguez et Javier Mascherano au FC Liverpool, Martin Demichelis au Bayern Munich, etc. Les deuxième et troisième garnitures sont tout aussi performantes. A l’image de Nicolas Pareja, ancien arrière du RSCA, sur le point à présent de rallier le FC Séville en provenance de l’Espanyol Barcelone.

Hormis Cristian Leiva, tous les autres Argentins ont, jusqu’à présent, réussi à Anderlecht. Il suffit de songer à l’infortuné Nicolas Frutos, à Lucas Biglia ou encore à Matias Suarez qui a éclaté la saison passée.

A l’exception des stars, comme Sergio Agüero, passé pour 20 millions d’euros à l’Atletico Madrid pendant l’été 2006, les Argentins sont toujours abordables, vu que leur prix oscille entre 1 million (Pablo Chavarria) et 3,5 millions (Biglia). A ce tarif-là, Anderlecht est preneur.

Pour le Sporting, le centre d’intérêt s’est manifestement déplacé de Buenos-Aires (dont étaient issus les deux joueurs d’Independiente Frutos et Biglia) vers Cordoba. La raison est double: d’un côté, les footballeurs de la capitale sont plus chers. De l’autre, le Club Atletico Belgrano Cordoba fait depuis plusieurs années de la corde raide sur le plan financier. Il y a donc de bonnes affaires à réaliser là-bas et Anderlecht l’a parfaitement compris, lui qui a fait toutes ses emplettes sur place pour moins de 3 millions d’euros.

Certains s’étonneront peut-être que des jeunes joueurs doués de province ne transitent pas, d’abord, par l’un des grands clubs de Buenos-Aires ou Rosario avant de prendre le chemin de l’Europe. Le motif est simple: en Argentine, la plupart des joueurs sont en partie propriété des clubs et de particuliers. Tant qu’ils restent au pays, ils ne peuvent se soustraire à cette tutelle. Ce n’est que lors d’un départ hors frontière qu’ils deviennent enfin libres.

Sportmagazine.be, avec Bruno Govers et Belga

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