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Pourquoi Hamilton reste le grand favori pour 2018

Malgré le succès chanceux de Sebastian Vettel et Ferrari dimanche au GP d’Australie, en ouverture de la saison de Formule 1, Lewis Hamilton, ultra-dominateur en qualifications, reste le grand favori pour conserver son titre en 2018.

« A la régulière, Lewis aurait gagné », soulignait-on dans le garage Mercedes à la suite de cette défaite imputable à une erreur de calcul et de stratégie, face à la double menace des pilotes Ferrari. Si la voiture de sécurité virtuelle, suite à l’abandon prématuré de Romain Grosjean (écrou de roue mal serré) a apporté la victoire sur un plateau à l’autre quadruple champion du monde en activité, l’équipe dirigée par Toto Wolff a en effet manqué de vigilance.

« C’est la meilleure chose qui pouvait lui arriver. Là il va être vexé alors que gagner facilement d’entrée aurait pu l’endormir », disaient certains chez Mercedes au sujet de cette deuxième place du Britannique, vécue comme une contre-performance par toute l’écurie de Brackley.

Il n’y avait qu’à voir son air pincé en conférence de presse post-course aux côtés de Vettel et du Finlandais Kimi Räikkönen, les deux pilotes de la Scuderia dont il s’était moqué la veille, pour comprendre qu’Hamilton n’allait pas oublier de sitôt cette déconvenue. Il lui reste vingt courses pour prendre sa revanche. Cela ne ne devrait pas être trop compliqué tant sa Mercedes W09 paraît pour l’instant au-dessus du lot.

« Si on est honnête, il faut admettre que Lewis était le plus rapide ici, alors que l’an passé c’était notre cas », a reconnu Vettel au terme de ce week-end australien. Il avait déjà battu l’Anglais à Melbourne, l’an dernier.

– L’avantage des qualifs –

Surtout, la domination d’Hamilton lors des séances qualificatives, si importante dans une F1 où les dépassements sont excessivement rares, est écrasante. Auteur de onze « poles » sur vingt en 2017 et détenteur du record absolu en la matière (73), Hamilton, 33 ans, a une nouvelle fois démontré samedi sa force dans ce domaine sur le circuit de l’Albert Park.

Selon l’Australien de Red Bull, Daniel Ricciardo, cette énième performance majeure en qualification équivalait même à « un coup de poing à l’estomac » de ses adversaires.

« Parfois, son week-end peut être affecté par la façon dont il arrive sur le circuit », rappelait il y a quelques jours son ex-rival chez Mercedes, Nico Rosberg, au sujet des points faibles de celui à qui il avait chipé le titre en 2016. « Il peut perdre son élan dès les essais libres et être sur la défensive », jugeait l’Allemand, désormais retraité.

Ces « passages à vide » par manque de concentration liés à son mode de vie de pop-star, semblent néanmoins appartenir au passé d’Hamilton. « Tout le monde pousse continuellement à s’améliorer, à travailler et à passer au niveau supérieur », assure le natif de Stevenage, bien fixé sur la quête d’un cinquième titre, voire davantage. « Et l’atmosphère est pacifiée depuis le départ de Rosberg, Bottas ne lui fait pas d’ombre », confie un membre de Mercedes.

– Contrat en or –

En fin de contrat, Hamilton devrait bientôt prolonger pour deux ans son bail avec la marque à l’étoile, avec une année supplémentaire en option, ce qui fera de lui le pilote le mieux payé du plateau devant son rival allemand et l’Espagnol de McLaren, Fernando Alonso.

« Les négociations ont pris du temps car Lewis veut un maximum de liberté et de temps libre, plus que ce dont un pilote dispose normalement », explique à l’AFP l’Ecossais David Coulthard. « Il n’apprécie pas particulièrement les périodes de présence trop longues à l’usine », souligne l’ancien pilote McLaren.

C’est néanmoins là que Mercedes dépense des sommes faramineuses pour que ses performances soient toujours accompagnées de la rigueur la plus extrême dans la conception et la production des composants du moteur.

Le passage à un quota de trois moteurs par saison, sous peine de pénalités, au lieu de quatre l’an dernier, devrait donc favoriser la structure dirigée par Niki Lauda et Toto Wolff, sacrée huit fois depuis 2014.

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