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Le Dakar doit être plus sûr et corona-proof

Le 43e Dakar prend son départ ce samedi 2 janvier, en Arabie saoudite. Cette édition s’annonce très différente de la précédente.

Après des aventures en Afrique et onze années à travers l’Amérique du Sud, le Dakar émigre en Arabie saoudite. ASO, l’organisateur du rallye, a conclu un contrat de 73 millions d’euros avec ce pays pour y organiser sa course dans le désert arabique jusqu’en 2025. La deuxième édition démarre samedi de Djeddah, sur les rives de la Mer Rouge, où les pilotes arriveront le vendredi 15 janvier. Ils parcourront au total 7.647 kilomètres, dont 4.667 kilomètres en étapes de classement, réparties entre un court prologue et deux fois six étapes, avec un jour de repos entre les deux. Le parcours a été complètement revu, la première édition s’étant révélée ennuyeuse, surtout durant la seconde semaine. ASO a intégré plus de hautes dunes au tracé afin d’en augmenter la technicité.

La principale nouveauté: l’introduction d’un roadbook digital dans les autos.

ASO veut également assurer une meilleure sécurité. L’organisateur introduit donc le port d’une veste airbag dans la compétition des motos. Cette veste est déjà utilisée en MotoGP. ASO a pris cette mesure suite à l’accident mortel du pilote portugais Paulo Gonçalves l’année passée. Elle réduit aussi le nombre de pneus afin de contraindre les pilotes à ralentir. Pendant les pauses, il est interdit de bricoler le moteur. Elles sont réservées au repos et au plein de carburant.

La principale nouveauté est ailleurs: l’introduction d’un roadbook digital dans les autos. Un nouveau joujou inauguré en octobre dernier au rallye d’Andalousie. Les participants n’obtiennent ce descriptif très détaillé, qui comprend des signaux sonores pour les avertir avant les passages dangereux, que dix minutes avant le départ. Ils ne peuvent donc plus rien préparer, ce qui leur permettra de se reposer davantage au terme des étapes.

Ce repos se déroulera aussi dans une bulle hermétique. Pour minimiser le risque de contamination, chaque participant devra présenter deux tests PCR négatifs avant d’intégrer sa bulle. Durant le rallye, plus personne ne sera admis dans cette bulle. Un laboratoire mobile est intégré à la course. Il peut procéder à une soixantaine de tests par jour en cas de symptômes.

Suite à la pandémie, le nombre de participants a diminué. Il passe de 557 à 501. Il y a nettement moins de motos et de quads: 129 contre 170 lors de l’édition précédente. ASO compense cette perte avec les 54 participants qui prennent le départ du premier Dakar pour véhicules historiques, soit des véhicules fabriqués avant 2000. Seize femmes seront au départ et on recense même une équipe entièrement féminine.

L’affiche ne manque pas de qualité, surtout dans la catégorie autos, avec Carlos Sainz Jr. (tenant du titre et triple lauréat), Stéphane Peterhansel (vainqueur à sept reprises), Nasser al-Attiyah (trois succès), Cyril Despres (cinq victoires à moto), Giniel de Villiers (un succès) et, last but not least, Sébastien Loeb, champion du monde de rallye à neuf reprises. En motos, le vainqueur sortant, Ricky Brabec, sur une Honda, affrontera entre autres Pablo Quintanilla, Toby Price, Sam Sunderland e t Adrien van Beveren.

Onze Belges prendront le départ, dans les différentes catégories. C’est deux fois plus que l’an dernier, mais sept de moins qu’en 2019. Walter Roelants est le premier pilote belge moto en trois ans. Ancien champion de motocross BLM, il effectue ses débuts au Dakar, à l’âge de soixante ans. Tom Colsoul et Fabian Lurquin sont les fers de lance de la Belgique en autos. Ils peuvent briguer une place parmi les dix premiers, grâce au soutien de l’Overdrive Racing Team belge de Jean-Marc Fortin.

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