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L’avenir du sport auto sera-t-il électrique?

Les grands constructeurs automobiles allemands veulent leur écurie de Formule E dès l’année prochaine. Parce que c’est populaire et (surtout) parce que ça coûte moins cher.

Nelson Piquet Junior (en 2015), Sébastien Buemi (2016) et Lucas di Grassi (2017) étaient des anonymes en Formule 1. Ils ont donné une nouvelle impulsion à leur carrière en remportant le titre mondial en Formule E, un championnat réservé aux voitures électriques. Le CEO de Volkswagen a compris que c’était une industrie en pleine expansion. Audi, l’une des marques phares du groupe, a annoncé dès l’année dernière son intention de se retirer du championnat du monde d’endurance (qu’elle a gagné en 2012 et 2013) pour se concentrer sur la Formule E.

Porsche, championne du monde en 2015 et 2016, et également propriété du groupe Volkswagen, abandonnera l’endurance en 2019 pour la même Formule E. Et Mercedes met fin à sa collaboration avec le championnat DTM (championnat allemand de tourisme) pour surfer aussi sur la vague électrique à partir de 2019. C’est clairement un championnat moins coûteux. Avoir une écurie en Formule E coûte entre 5 et 10 millions par an. Des cacahuètes par rapport à un investissement en DTM (de 50 à 70 millions) ou en championnat mondial d’endurance (de 80 à 150 millions).

« Les véhicules électriques vont jouer un rôle de plus en plus important dans notre gamme », explique Toto Wolff, actionnaire et directeur exécutif de Mercedes. « Il est donc logique de développer de nouvelles technologies en Formule E et de les tester dans des conditions extrêmes. »

Sergio Marchionne, président de Ferrari et CEO de Fiat Chrysler Automobiles, envisage lui aussi de se lancer en Formule E à partir de 2019. Cela se fera peut-être au travers de Maserati, dont le premier modèle entièrement électrique sortira cette année-là des chaînes de montage. « D’ici 2022, la moitié de notre flotte – Alfa Romeo, Dodge, Chrysler et Fiat – devra être électrique. Mais je ne pense quand même pas que la Formule E sera un jour une concurrente de la Formule 1. »

Chris Tetaert

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