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Finies les vacances, le duel Hamilton-Vettel reprend à Spa-Francorchamps

La Formule 1 fait sa rentrée ce week-end au Grand Prix de Belgique, douzième manche de la saison, avec un nouvel affrontement entre Lewis Hamilton (Mercedes) et Sebastian Vettel (Ferrari) pour la tête du classement.

Le Britannique et l’Allemand se sont partagé la quasi-totalité des bons points distribués avant les vacances d’été. Chacun compte quatre victoires, mais c’est bien le second qui occupe la première place au tableau d’honneur.

Grâce à son succès en Hongrie fin juillet, Vettel affiche quatorze points d’avance sur Hamilton, alors que l’écart était redescendu à un point après dix courses.

C’est la première fois depuis 2012 que deux écuries se battent pour le titre mondial et on espère voir le duel se prolonger jusqu’à la toute fin de saison, celles-ci ne disposant pas des mêmes qualités (la Mercedes s’avère plus rapide mais aussi plus capricieuse, la Ferrari plus fiable en course, malgré un souci de pneumatiques en Grande-Bretagne).

Parmi les bons élèves, il ne faudrait pas oublier Valtteri Bottas, au volant de la seconde Flèche d’argent. Le Finlandais, remplaçant appliqué et ambitieux de Nico Rosberg, n’a guère attendu pour montrer de quoi il est capable.

Transfuge de Williams, où il avait montré un certain potentiel avec neuf podiums, il a signé sa première pole position à Bahreïn, sa première victoire en Russie, avant de récidiver en Autriche, et fait figure de troisième homme au classement des pilotes, à 33 unités de Vettel.

En conséquence, Mercedes a un avantage de 39 points au classement des constructeurs.

– Verstappen et McLaren peuvent mieux faire –

Un ton en dessous, l’autre Finlandais Kimi Räikkönen (cinquième avec 86 pts de retard), reconduit chez Ferrari pour 2018 mardi, est l’équipier rêvé pour Vettel. Il aurait toutefois pu voir ses efforts récompensés par la victoire plutôt que la deuxième place à Monaco et en Hongrie.

On attendait mieux de la révélation de 2016, le Néerlandais de Red Bull Max Verstappen, 19 ans, sixième du classement général et pénalisé par des abandons à répétition, sur casse mécanique ou suite à des accrochages.

Son coéquipier australien Daniel Ricciardo (quatrième à 85 pts du leader) s’est lui montré fidèle à sa réputation d’opportuniste, s’imposant au terme d’un Grand Prix fou en Azerbaïdjan et montant à cinq reprises sur le podium.

Juste derrière les places d’honneur, c’est Force India qui tire son épingle du jeu, devant Toro Rosso, Renault, Williams ou encore Haas. Reste à voir comment évoluera la concurrence acharnée entre ses deux pilotes, l’expérimenté mexicain Sergio Pérez et le jeune loup français Esteban Ocon, 20 ans, qui fête sa première année en F1 en Belgique.

C’est compliqué, enfin, pour McLaren, dont le moteur Honda n’est toujours pas au point pour la troisième saison de leurs retrouvailles, ainsi que pour le Russe Daniil Kvyat, qui n’a inscrit que quatre points contre 35 pour son coéquipier chez Toro Rosso, l’Espagnol Carlos Sainz Jr, et le Britannique Jolyon Palmer (Renault), qui court encore après un top dix.

Alors que la saison des transferts est ouverte, des résultats s’imposent. Cela commence dès dimanche sur le circuit de Spa-Francorchamps, le plus long du calendrier (7,004 km), l’un des plus exigeants mais aussi des plus appréciés des pilotes.

Difficulté supplémentaire: le temps. Comme le résume l’Allemand Nico Hülkenberg (Renault), « Spa est connu pour sa météo étrange et aléatoire, il faut faire de son mieux, qu’elle soit sèche ou humide ».

Ils sont attendus au tournant

Ceux – et ce – qu’il faudra surveiller pendant le Grand Prix de Belgique, douzième manche de la saison 2017 de Formule 1, disputé dimanche sur le circuit de Spa-Francorchamps:

Ricciardo et Verstappen réconciliés ?

On avait laissé Daniel Ricciardo et Max Verstappen brouillés à l’issue du GP de Hongrie, la faute au second, coupable d’avoir éperonné son coéquipier chez Red Bull dès le premier virage, provoquant son abandon. « Une erreur d’amateur » pour laquelle « il n’y a pas d’excuse », avait réagi à chaud l’Australien. Depuis, Verstappen s’est excusé – en privé et sur les réseaux sociaux – et la situation est réglée, ont fait savoir les principaux intéressés, ainsi que leur « boss » Christian Horner. On aura quand même un oeil sur le duo, au sein duquel on attend des frictions depuis les premiers coups d’éclat du Néerlandais de 19 ans l’an dernier.

McLaren sur sa lancée ?

A Budapest, McLaren a récolté neuf points en une course, contre deux seulement depuis le début de la saison, en plaçant ses deux pilotes dans le top 10 (l’Espagnol Fernando Alonso a terminé 8e et le Belge Stoffel Vandoorne 9e). Un sursaut inespéré après un début de saison à l’exact opposé des ambitions de l’écurie de Woking. Reste à voir comment Honda continuera de remédier au manque de puissance et aux défaillances chroniques de son moteur. C’est impératif si McLaren veut conserver Alonso, en fin de contrat, dans ses rangs l’an prochain.

Qui sur la grille en 2018 ?

Qui roulera en F1 l’an prochain ? Et surtout pour quelle écurie ? La prolongation en 2018 du contrat du Finlandais Kimi Räikkönen avec Ferrari, annoncée mardi, a donné de précieuses indications. La Scuderia devrait logiquement conserver également l’Allemand Sebastian Vettel. On voit mal le leader du Championnat du monde, également en fin de contrat, s’en aller, même si rien n’a été officialisé de ce côté. Ni Verstappen ni Ricciardo n’iront donc à Maranello. Pas plus que le Mexicain Sergio Pérez (Force India). Du côté de Mercedes, le Britannique Lewis Hamilton est engagé jusqu’à fin 2018, le Finlandais Valtteri Bottas donne satisfaction et peut espérer une prolongation. Le grand chambardement chez les tout meilleurs est donc remis à 2019. Points d’interrogations, par contre, sur l’avenir de l’Espagnol Fernando Alonso, peu satisfait des performances de sa McLaren-Honda, du Russe Daniil Kvyat (Toro Rosso) et du Britannique Jolyon Palmer (Renault), aux résultats décevants. Le revenant polonais Robert Kubica et les espoirs monégasque Charles Leclerc et français Pierre Gasly sont sur les rangs.

Bon anniversaire Ocon !

« Il y a un an, je prenais le départ de mon premier GP de F1 à Spa. Un rêve devenu réalité, ce moment était magique et j’ai l’impression que c’était hier », s’est remémoré Esteban Ocon en début de semaine sur les réseaux sociaux. Initié chez Manor, le Français a pris du galon chez Force India (4e au classement des constructeurs) en 2017 et impressionne par ses résultats. En onze courses, il n’a terminé qu’une fois hors des points et rivalise de plus en plus souvent avec son coéquipier plus expérimenté, +Checo+ Pérez. Sûr qu’il aura à coeur de s’offrir un beau cadeau sur la mythique piste belge pour célébrer comme il se doit ce premier anniversaire.

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