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F1: le temps des super-héros

Stoffel Vandoorne ne roulera sans doute plus en F1 l’année prochaine. Ce n’est pas une surprise…

C’était par un beau samedi au circuit de Spa-Francorchamps, il y a un mois à peine. Les rapports de force avaient été respectés. Lewis Hamilton avait signé le meilleur tour de qualification, devant Sebastian Vettel. Esteban Ocon et Sergio Perez occupaient les troisième et quatrième places sur la grille de départ.

Fin juillet, leur équipe, Sahara Force India F1 Team, avait été placée sous curatelle et venait d’être reprise par un groupe d’investisseurs proches du milliardaire canadien Lawrence Stroll. Le dimanche, Perez avait foncé vers la cinquième place, suivi par Ocon. Leur écurie avait changé de nom : Racing Point Force India F1 Team.

Le paddock avait célébré ce succès mais les observateurs savaient déjà que la saison prochaine, Ocon devrait céder sa place à Lance Stroll, fils de, qui a gagné six petits points cette année pour Williams Martini Racing. La victime, le Français de 21 ans, a terminé la saison passée à la huitième place, avec 87 points, et compte actuellement 45 points, grâce aux sixièmes places obtenues en Belgique et en Italie…

Vettel, le lauréat de Spa-Francorchamps, a enfoncé le doigt dans la plaie. « Ça montre comment la F1 est gérée. Un nouveau pilote débarque, il est immédiatement qualifié de super-héros mais quelques mois plus tard, un autre super-héros arrive, bientôt suivi d’un autre. »

Cette remarque s’applique très bien à Stoffel Vandoorne, que McLaren a écarté en fin de saison. Le Flandrien a dominé la GP2 2015 avec une maestria rarement vue et il a été lancé sur le circuit de F1 l’année passée avec l’étiquette de super-héros. Cette année, c’est Charles Leclerc, qui va rejoindre Ferrari, qui est le nouveau prodige.

Max Verstappen est un héros depuis un certain temps mais tout le monde semble avoir oublié à quel point il était irrégulier durant sa première saison chez Toro Rosso. Il n’a commencé à se distinguer qu’une fois transféré chez Red Bull. Vandoorne n’a pas eu cette chance.

Treize points lors de la première saison, huit cette année, c’est évidemment trop peu mais les circonstances ne lui ont pas été favorables. L’année passée, il y a eu la guerre de moteur avec Honda et cette saison, la voiture était très médiocre. Même une bête de compétition comme le double champion du monde Fernando Alonso, qui n’a que 44 points, en a marre et dispute ses derniers tours de circuit en F1.

Vandoorne, qui n’a pas renoncé à l’espoir de trouver une autre écurie ou un poste de pilote d’essai, est remplacé par Lando Norris chez McLaren. Un nouveau super-héros de 18 ans. Son père, Adam Norris, est un investisseur privé dont on estime la fortune à quelque 300 millions – c’est toujours utile -, et qui a jadis rêvé de devenir cycliste professionnel. Il s’est entraîné un an en Belgique, a été jugé trop léger mais a conservé quelque chose de son rêve : une épouse flamande.

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