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Mondial 2018: la candidature russe

La candidature de la Russie s’appuie sur le soutien politique de son Premier ministre, Vladimir Poutine, mais les infrastructures désuètes (stades et hôtels) ainsi que les longues distances entravent le projet.

Les forces

– Expérience des grands événements. La Russie et notamment sa capitale, Moscou, a l’habitude d’organiser les grands événements sportifs, des JO de 1980 à ceux de 2014 à Sotchi, en passant par des finales de coupes d’Europe de football en 1999 (C3) et 2008 (C1) ou d’autres Championnats sportifs. Le fait de n’avoir jamais organisé de Mondial est plutôt un atout.

– Efforts sur les grands trajets. La candidature repose sur treize villes regroupées en quatre pôles. Hormis Ekaterinbourg, toutes les villes sont situées dans la partie européenne de la Russie. Certaines compagnies aériennes ont assuré qu’elles adapteraient leurs offres, au plus bas coût possible (250 roubles, soit 8 dollars). « Je peux personnellement assurer à la FIFA que notre entreprise proposera des voyages à des prix très modérés, de l’ordre de ceux pratiqués par le leader européen du bas coût, Ryanair », avance Andrew Pine, responsable de la compagnie AviaNova.

– Soutien politique. Le Premier ministre et homme fort de la Russie, Vladimir Poutine, soutient fortement le projet. Il a promis une exemption de visa pour les possesseurs de billets pour le Mondial, ainsi que la gratuité des transports pour les supporters dans les villes hôtes. L’ex-président a aussi annoncé que les stades seraient construits même si la Russie était écartée de l’organisation du Mondial, ce qui correspond au plan de développement du football à long terme de la FIFA, notamment dans des régions aux infrastructures désuètes.

Les faiblesses

– Hôtels. La Russie manque cruellement d’un parc d’hôtels à prix raisonnable pour les touristes, et l’on s’interroge sur sa capacité à recevoir les supporters.

– Stades. Presque toutes les stades contenus dans le projet nécessitent de profondes rénovations. La principale enceinte, le stade Luzhniki de Moscou (83.000 places), devra récupérer une pelouse naturelle, puisqu’il utilise actuellement un terrain synthétique.

– Longues distances. La grande taille de la Russie, l’éloignement de l’Europe de ses principales villes (excepté l’enclave de Kaliningrad) suscite des doutes quant à la possibilité pour les supporters de se déplacer d’une région à une autre. Le rapport des inspecteurs de la FIFA a souligné le manque criant d’autoroutes, qui risque du coup d’engorger le trafic aérien.

Sportmagazine.be, avec Belga

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