© A. Lukatskyi, www.fcdynamo.kiev.ua

Mbokani s’acclimate à Kiev (vidéo)

Le point sur les premiers jours de l’ex-Anderlechtois Dieumerci Mbokani au Dynamo Kiev.

La frange dure des supporters du Dynamo Kiev s’est-elle assagie ? Dieumerci Mbokani le pense. Dimanche dernier, il a été présenté officiellement à la mi-temps d’un match amical à domicile contre le Zenit Saint-Pétersbourg, avec Axel Witsel et Andreï Arshavin sur le terrain. Kiev affronte à nouveau le Zenit ce mercredi et a rendez-vous avec le Spartak Moscou dimanche, tout cela dans le cadre d’un tournoi russo-ukrainien qui en est à sa première édition. Mbokani pourrait faire ses débuts lors de l’un de ces matches. Et les choses sérieuses commenceront dès le 14 juillet avec l’ouverture du championnat, à domicile, face à Volyn Lutsk.

Mbokani a plusieurs de raisons de croire qu’il sera bien accepté dans la capitale ukrainienne. Ses deux visites là-bas avant de signer son contrat de quatre ans lui avaient laissé une bonne impression. Depuis la fin de la semaine passée, il est installé. Son agent et ami, Fabio Baglio, qui l’a accompagné, est rentré lundi à Bruxelles et repartira à Kiev la semaine prochaine. Si Mbokani a l’impression que son intégration se déroulera bien, c’est aussi en raison de l’accueil qu’il a reçu dimanche. On ne pouvait pas garantir que la réaction du public serait unanimement positive : au printemps dernier, l’UEFA avait condamné le Dynamo à jouer un match européen à huis clos à cause du comportement raciste d’une partie de ses supporters lors de matches contre le PSG et Bordeaux ! Et donc, le week-end dernier, Mbokani est monté sur le terrain pour poser avec son nouveau maillot, et il n’était pas seul : les deux autres transferts récents, Jeremain Lens (PSV) et Younes Belhanda (arrivé de Montpellier), subissaient aussi leur baptême dans le stade olympique. Un Congolais, un Néerlandais d’origine surinamienne et un Marocain, c’était un bon test, il est réussi.

La vidéo de la présentation de Dieumerci Mbokani, Jeremain Lens et Younes Belhanda.

Chez nous, on a évoqué la différence énorme entre le montant déboursé par les Ukrainiens et ce qui atterrit dans la caisse d’Anderlecht : 10 millions d’un côté, 5 de l’autre. La plus-value négociée il y a deux ans avec Monaco est une explication mais elle est loin de justifier cet écart. C’est surtout du côté des agents qu’il faut chercher. Ils sont plusieurs à se sucrer sur le transfert de Mbokani.

En Ukraine, la presse met l’accent sur d’autres choses. Elle commente le pouvoir financier presque sans limite du Dynamo qui veut rivaliser avec le Shakhtar Donetsk, champion lors des quatre dernières années. La saison passée, Kiev est même passé à côté de la deuxième place et devra donc se contenter de l’Europa League. La direction met la paquet pour rejouer le titre au plus vite. La campagne de transferts de cet été est révélatrice. Mbokani a coûté 10 millions, Lens 9 millions, Belhanda 12 millions. Et les joueurs vont toucher des salaires en conséquence : 2,5 millions pour Mbokani ; 2 millions pour Lens (qui entre dans le Top 10 des footballeurs hollandais les mieux payés); 2,2 millions pour Belhanda. Les médias locaux insistent sur ces chiffres mais ne condamnent pas la direction. Ils signalent aussi le nouvel attrait du championnat d’Ukraine, rappellent que ces trois joueurs avaient des touches plus ou moins concrètes dans des championnats d’un meilleur niveau, dont l’Angleterre, l’Allemagne et l’Italie. Sur son site, le Dynamo justifie la dépense pour Mbokani, payé très cher d’autant qu’il n’avait plus qu’un an de contrat :  » Nous avons dépensé beaucoup d’argent pour lui mais Anderlecht est désolé de perdre l’un des rares joueurs du monde à avoir marqué la saison dernière dans toutes les compétitions auxquelles il a participé. « 

Par Pierre Danvoye

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