Zulte Waregem préjudicié ?

On peut avoir l’impression que dans le deal passé entre l’Union belge, Francky Dury et Zulte Waregem, les avantages sont pour la Fédération et l’entraîneur, et les inconvénients pour le club. Zulte touchera une petite indemnité chaque fois qu’il se mettra à la disposition des Diables, mais le temps et l’énergie qu’il leur consacrera, il ne pourra pas les offrir à son club. De plus, c’est le genre d’homme dont les joueurs ont besoin à l’entraînement : dès qu’il n’est pas là, cela se ressent fortement. Et si Zulte Waregem perd des points à cause de ses absences ? Et si ces points perdus coûtent au club une place dans le Top 6 final ?

 » Je suis convaincu que cela n’aura aucune incidence sur les performances de l’équipe « , affirme le président Willy Naessens.  » Il travaillera une trentaine de fois pour l’équipe nationale mais il n’y a que 11 dates qui tombent en même temps que nos entraînements. Et il sera présent à tous nos matches. Aucun joueur ne lui reproche de combiner, tout le monde le soutient. Quand Dury est venu me dire qu’il avait été approché par Frankie Vercauteren, je lui ai demandé comment il sentait les choses. Il m’a répondu que l’équipe nationale pouvait l’aider à progresser. Nous travaillons ensemble depuis 15 ans et la confiance réciproque est énorme. Ce qu’il va apprendre là-bas pourra servir à mon club. Par ailleurs, l’ouverture, la spontanéité et la bonne volonté que nous avons montrées à l’Union belge ne feront qu’améliorer l’image de marque de Zulte Waregem.  »

Dury sème peut-être les graines qui lui permettront un jour de devenir l’entraîneur principal des Diables. En faisant cette concession à l’Union belge, le club ne prend-il pas le risque de mettre en vitrine le principal artisan de ses succès ? Et donc de le voir partir plus tôt que prévu ?

 » Au contraire, cette histoire nous a encore un peu plus rapprochés. Il m’est vraiment reconnaissant d’avoir accepté le deal. De toute façon, je vois peu de clubs en Belgique où il pourrait être mieux que chez nous. Et il aime la stabilité. Genk et Anderlecht l’ont déjà approché dans le passé mais il avait choisi de rester. Nous ne pouvons pas lui offrir le salaire qu’il aurait dans un tout grand club mais il ne privilégiera jamais l’argent. Il a besoin de pouvoir travailler dans une ambiance sereine. S’il ne ressent pas cette sérénité, il perd lui-même son calme et ça se répercute sur ses joueurs. Comme moi, il est persuadé que le mieux est de progresser étape par étape. Il veut avancer, mais pas trop vite. Je le vois rester chez nous aussi longtemps que Zulte Waregem pourra continuer son développement. Il veut toujours être ici quand le nouveau stade sera construit. Notre objectif commun est de disputer les playoffs, d’augmenter le budget et de nous rapprocher du top. « 

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