ZORAN BAN

L’ancien Montois a signé un contrat d’un an pour le compte de Foggia, un club de D3 italienne où il a été accueilli les bras ouverts. Il s’y sent comme un poisson dans l’eau et revient dans un pays, l’Italie, où il avait déjà joué à la Juventus (1993) et à Pescara (1996). Avant de quitter Mons, il avait fait le point à propos de son année passée avec les Dragons.

Comment expliquez-vous vos problèmes montois ?

Zoran Ban : Il y a très peu de différence entre l’échec et la réussite. Un joueur peut, avec les mêmes atouts, convenir à un coach et pas à un autre. Ce n’est alors pas son talent qui est en cause mais bien la vision d’un technicien qui a ses idées, ses conceptions et les joueurs qu’il fait venir. Si Marc Grosjean, un gentleman, était resté à Mons, je serais encore là. Il m’avait choisi. Je donne un autre exemple : Emilio Ferrera me souhaitait au Lierse, la saison passée, et cela veut dire quelque chose. Il a même été question d’un intérêt du FC Brussels cette saison. Emilio Ferrera mesure ce que je vaux et sait comment il faut m’utiliser à la pointe de l’attaque. Hélas, Johan Vermeersch a jugé, à tort, que j’avais eu des problèmes à Mouscron et à Mons et que j’étais difficile à gérer. Inexact : selon le coach en place, je ne convenais plus au système, c’est totalement différent. Quand il a pris la succession de Marc Grosjean, Sergio Brio a jugé que Jiri Niemi convenait mieux que moi aux côtés de Wamberto. Moi, j’estime que c’est faux et qu’on ne m’a pas donné ma chance. Jiri, lui, il a eu la sienne et joue au Standard : le hasard joue un grand rôle dans la carrière d’un joueur.

Quand avez-vous jugé qu’il était temps de partir ?

En revenant de vacances, je me suis dit qu’il n’était pas question pour moi de m’entraîner avec les jeunes ou le Groupe C. C’est dangereux, démobilisant car on vous y oublie. J’ai 31 ans et je vaux bien mieux que cela. Je me suis toujours bien entraîné, soigné avec attention et j’étais certain de retrouver un club ici, chez moi, dans un autre pays. En été, j’ai d’ailleurs entretenu ma condition dans le club de mes débuts, Rijeka. A 31 ans, et 11 saisons passées à l’étranger, je me sens bien. J’ai parlé de mon problème au président, Dominique Leone, et nous avons trouvé une solution à l’amiable qui convenait à tout le monde. Je ne quitte pas la Belgique l’esprit aigri, pas du tout : j’y ai vécu des périodes difficiles, mais surtout de bons moments. Cela restera mon deuxième pays. (P. Bilic)

P.Bilic

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