Zone mixte : Le déclic LEEKENS

Quand Georges Leekens reprend un club, il y a toujours un déclic. J’ai calculé que l’an dernier avec Mouscron il avait obtenu trois points sur douze en début de saison et qu’ensuite, l’équipe s’était envolée. Il en était aux mêmes chiffres avant le week-end dernier, et ce sans tenir compte des trois points que La Gantoise pourrait obtenir sur le tapis vert suite au match contre le Germinal Beerschot.

Georges est vraiment un type étonnant. Je le côtoie comme coach et comme collègue puisqu’il est consultant sur notre homologue flamand. Et il connaît tout : les joueurs belges et étrangers. Et quand il ne sait pas, il se renseigne toujours très vite pour être à niveau. Il sait vous dire combien de matches tel ou tel joueur a disputé la saison dernière ! Comme coach, il a du charisme, c’est un vrai boss. Il peut en déranger certains avec sa faconde, mais ceux qui aiment bien les meneurs sont bien servis. En jugeant sur les faits, Leekens est un coach qui réussit. Il ne compte pas beaucoup d’échecs. S’il ne reste jamais longtemps dans ses club c’est parce qu’il met constamment la barre très haut avec ses joueurs ET ses dirigeants. Mais quand il entre en conflit et si ça explose, il n’est pas rancunier.

Chaque fois que j’ai travaillé sur un de ses clubs, j’ai pu avoir accès aux terrains, aux vestiaires, aux joueurs. Il sait se vendre mais vend également très bien son groupe. Et il est très rigoureux comme coach. La défense est solide et la reconversion offensive rapide. Les détails comme le travail sur balles arrêtées est également très travaillé. Il est méthodique et forcément, ses joueurs savent toujours ce qu’on attend d’eux. En dehors du terrain, il est sympa et chaleureux. Quand je suis devenu assistant coach des Espoirs c’est le seul entraîneur de D1 qui m’a souhaité bonne chance. Evidemment, certains le trouvent trop extraverti.

A La Gantoise, on suivra surtout la révélation offensive Tim Matthijs mais également le défenseur Nicolas Lombaerts, encore un produit de l’école des jeunes du Club Bruges, comme un certain KarelGeraerts.

La bonne tenue de la Louvière se prolonge parce qu’ Albert Cartier n’improvise jamais. Il donne une immense condition physique à ses joueurs afin d’en retirer le maximum sur le plan du jeu. Les Loups se dépensent de façon intelligente, échangent très bien leurs tâches et anticipent les pertes de balles. Pas étonnant qu’on trouve dans ce onze des joueurs au passé aussi différent que Mario Espartero û un ex-contrat de Metz û et le footballeurûétudiant qu’était Olivier Guilmot. J’ai beaucoup d’admiration pour Manaseh Ishiaku qui est capable d’amortir de la poitrine un dégagement du gardien de 60 mètres. Il manque encore de contrôle sur le cuir quand il se retourne vers le but, mais quelle présence. J’aimerais aussi revoir Michaël Murcy en action. Il glisse sur le terrain comme Nicolas Anelka et Titi Henry.

Dans notre programme étranger, on pourra juger de la condition de nos Diables Luigi Pieroni et Daniel Van Buyten. Luigi est en de bonnes mains à Auxerre avec Guy Roux. Il progresse dans le jeu en déviation, dans le décrochage, la maîtrise technique. Et Daniel est resté capitaine dans un Hambourg qui confirme. Mais où en est Emile ?

Par Jean-François Remy Journaliste à Be tv

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