ZALGIRIS STADION

Club : Equipe nationale lituanienne et Zalgiris Vilnius

Capacité : 15.030 places

La semaine prochaine, notre équipe nationale ponctuera sa campagne de qualification pour la Coupe du Monde 2006 dans la plus européanisée des capitales baltes. Après les interminables autoroutes allemandes et les aussi longues voiries polonaises, la récompense pointe enfin le bout de son paysage juste avant la frontière lituanienne, en vue d’Augustow. A partir de cette charmante petite ville, le voyage prend des allures de magnifique promenade verte et le réseau routier lituanien n’est qu’une succession de charmants villages, de forêts denses et d’innombrables lacs.

Vilnius n’a vraiment plus rien d’une cité de l’ancien bloc de l’Est. Et même si quelques rares Volga en arpentent encore les rues, les drapeaux européens flottent fièrement un peu partout et de nombreux nouveaux immeubles sortent de terre.

Le Zalgiris Stadion n’illustre toutefois guère, lui, ce vent de rénovation, au point qu’il a été jugé non conforme pour la rencontre de mercredi prochain, laquelle se déroulera dans un autre petit stade de la ville (3.500 places), le Vetra Stadium. Le premier n’est cependant pas dénué de charme, principalement grâce à sa tribune principale.

Celle-ci, avec sa rangée de projecteurs alignés sur sa toiture, s’offre un genre de tête bizarroïde coiffée de multiples paires d’yeux perchés au bout d’une chevelure hérissée.

Un tour extérieur de l’endroit permet d’admirer une série de bas-reliefs représentant les divers sports y étant pratiqués. Ce petit côté vieillot, accentué par toute une série de détails comme les filets des buts de l’aire d’entraînement constitués de treillis métalliques, n’empêche pas le terrain de jeu d’ Edgaras Jankauskas de vivre au rythme culturel des grandes arènes : Bryan Adams, Marilyn Manson et d’autres artistes s’y produisent régulièrement.

Nous nous adressons au secrétariat du Zalgiris afin d’obtenir quelques informations complémentaires. – Je vais demander au président, nous répond un jeune garçon. Et nous le voyons alors se diriger vers la personne occupée à… tracer les lignes de la pelouse ! Il y a un match deux heures plus tard et le big boss d’un club champion national et régulièrement présent sur la scène européenne étale la chaux en répondant au téléphone via son mains-libres !

Un autre monsieur nous aborde en nous demandant d’où nous venons, très fier de nous faire entendre son français rudimentaire. -Bel-gi-que ? !, s’exclame-t-il, comme s’il entendait ce nom pour la première fois. Espérons que la prestation de nos Diables l’aidera à situer ce lointain pays inconnu… l

rudi katusic

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