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Yannick Thoelen: « Grâce aux PO2, Steven Defour peut effectuer des adieux dignes de ce nom »

Frédéric Vanheule
Frédéric Vanheule Frédéric Vanheule is redacteur bij Sport/Voetbalmagazine.

Le gardien de trente ans a prolongé son contrat au FC Malines jusqu’en 2025 et tente de décrocher un billet pour la nouvelle Conference League.

1. Ton entraîneur Wouter Vrancken a raté le premier match des play-offs à Gand, suite à une suspension après avoir reçu cinq cartes jaunes. As-tu dû crier encore plus sur tes coéquipiers?

Le coaching est une de mes qualités, de toute façon. Parfois, j’en fais un peu trop, mais c’est mieux que trop peu. Je dirige surtout la ligne située juste devant moi. Plus loin, ça devient difficile. En ce sens, on a dû s’adapter, suite au départ d’Arjan Swinkels, qui coachait facilement les autres lignes depuis la défense. Quant à l’absence de notre entraîneur, elle ne s’est pas vraiment fait remarquer. Fred Vanderbiest a du tempérament aussi! ( Il rit) On est toujours bien préparés au coup d’envoi et au repos, on nous montre toujours des images des aspects à améliorer. On a livré une excellente première mi-temps à Gand, avant de fléchir un peu à la reprise, mais Vanderbiest a très bien réagi et on est revenus avec un point.

2. On vante à juste titre le style de jeu de Malines, mais l’équipe est fragile sur le plan défensif. Est-ce inhérent à son football offensif?

C’est lié, en effet. On exerce un pressing élevé. Si l’adversaire parvient à le déjouer, il bénéficie parfois de trop d’espaces. C’est une question de détails et on y travaille. J’ai préservé mes filets à cinq reprises durant les 19 matches auxquels j’ai participé cette saison. Ce n’est pas mal, mais on peut faire mieux. Il ne faut pas oublier que Sandy Walsh est arrivé très tard, que Lucas Bijker n’a retrouvé sa forme qu’il y a quelques mois, que Joachim Van Damme, très important pour la défense, est victime de blessures, et que Jordi Vanlerberghe, un jeune doté d’un grand potentiel, n’évolue dans l’axe défensif que depuis cette saison. Il a dû chercher ses automatismes avec Thibaut Peyre, mais ça va de mieux en mieux.

Je me sens chez moi à Malines.

Yannick Thoelen

3. Tu viens de rempiler jusqu’en 2025. En début d’année déjà, tu t’es dit disposé à achever ta carrière à Malines. N’est-ce pas surprenant, dans la mesure où tu as fait banquette au premier tour?

Si, mais je me sens chez moi dans ce club. Il faut appréhender la situation dans son ensemble. Je m’entends bien avec les joueurs, les entraîneurs, les dirigeants, les supporters, les collaborateurs du club. Donc, si je peux resigner pour quatre ans, je considère que c’est une belle opportunité. Je sais aussi d’où je viens: j’ai eu de graves blessures, j’ai notamment été sur la touche six mois l’année passée à cause d’une déchirure des ligaments croisés et je me suis retrouvé dans le noyau B de Gand. Je suis donc satisfait de ma situation.

4. Au premier tour, Gaëtan Coucke a obtenu sa chance dans le but et tu n’as joué qu’à partir du 17 décembre, contre le Club Bruges, malgré des résultats décevants. Rester positif à l’égard d’un jeune collègue a dû être difficile?

Mes sentiments étaient mitigés. Le football est un sport collectif au sein duquel chacun poursuit ses objectifs personnels. Ce n’était pas marrant, mais le négativisme n’apporte rien à personne. J’ai continué à soutenir Gaëtan de même que les autres jeunes gardiens du noyau – Arno Valkenaers, Sofiane Bouzian et Maxime Wenssens. De la même façon que Bram Castro m’a encouragé la saison passée. Je lui téléphone encore régulièrement pour parler de certaines situations ou échanger des tuyaux. Il ne faut pas non plus oublier que je revenais d’une grave blessure et qu’une revalidation nécessite du temps.

5. Malines joue les Europe play-offs. Dans quelle mesure le fait que le club a dû céder son billet européen il y a deux ans suite à l’opération Mains Propres est-il encore un facteur de motivation?

Ça joue certainement un rôle pour ceux qui ont gagné la Coupe de Belgique il y a deux ans. Je comprends que ça les frustre, quand on voit dans quel groupe il auraient été versés, avec Arsenal, entre autres. Suite à la victoire en Coupe de Genk, nous savons que le vainqueur de ces Europe play-offs sera directement qualifié. Pour la Conference League, certes, mais j’ai déjà jeté un coup d’oeil sur le plateau et il comporte de bons clubs. On a enfin une récompense, puisque les PO1 ont été annulés l’année dernière à cause de la pandémie. Certains, comme Steven Defour, peuvent aussi effectuer des adieux dignes de ce nom, dans une compétition dotée d’un enjeu.

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