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Xavier Chen

L’ancien Malinois est le nouveau consultant de Proximus 11.

Diplômé en droit et notariat, élocution facile, francophone ayant évolué en Flandre et à l’étranger : vous étiez prédestiné à devenir consultant…

Je ne sais pas s’il y a un profil précis. Pour parler tactique, tu as besoin d’une expertise que tu n’as pas forcément. Ok, j’ai été joueur mais ma vision s’est toujours résumée à ma position ou à celle de mes coéquipiers. Je ne me préoccupais pas du rôle de l’attaquant en perte de balle. Observer et analyser une équipe dans sa globalité, s’interroger sur la pertinence d’un 4-4-2…. Footballeur, je ne pensais pas à ces éléments. Par contre, il y a des joueurs qui rêvent d’une carrière d’entraîneur et qui ont ce sens de l’analyse.

Vous ne serez donc pas entraîneur ?

Je ne sais pas si je suis fait pour ce job. En même temps, je n’exclus rien car c’est un métier intéressant. Et ce n’est pas quelque chose d’inné, je suis persuadé qu’on peut  » devenir  » entraîneur.

Le foot, c’est vraiment fini ? Dans l’une de vos dernières interviews, vous critiquiez Malines et Yannick Ferrera d’avoir manqué leur promesse d’une dernière année de contrat.

J’ai encore eu des propositions et je pouvais être opérationnel. Mais ce qui s’est passé m’a dégoûté. J’ai 34 ans et je n’ai pas envie de forcer. Tout ne s’est pas bien fini mais personne n’est mort. J’ai encore des liens avec des joueurs et des supporters, qui me parlent de la saison. Il y a beaucoup de choses à en dire…Malines visait les play-offs. Le résultat est décevant. Cette situation pend au nez de beaucoup de clubs. Quand tout s’enchaîne de la sorte, le plus important est de survivre.

Le droit fera partie de votre après-carrière ?

Je ne pense pas me lancer dans le barreau. Avec mes études, ce serait le choix le plus facile. Mais on commence ce type de carrière vers 23 ou 24 ans. Je n’exclus pas d’être juriste. Consultant me permet de rester dans un milieu que je n’ai pas envie de quitter. Toutes les options sont ouvertes.

Toujours lié à l’Asie ?

Oui, avec Taïwan, où je retourne deux ou trois fois par an, moins avec la Chine. J’ai des contacts avec mes anciens clubs.

Comment vous jugez-vous l’évolution du foot en Chine ?

J’entends beaucoup de critiques sur les montants démesurés. Vu que le foot a été créé en Europe et qu’il est considéré comme le meilleur sur ce continent, on a tendance à regarder l’Asie avec un regard paternaliste. Hormis au Japon, où le foot est plus développé, les Asiatiques se cherchent. Ils doivent construire et vont commettre des erreurs. Il faut leur laisser du crédit. Peut-être auront-ils rattrapé leur retard dans dix ans.

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