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Wout Faes

Demi-finaliste du Mondial U17 au Chili il y a déjà cinq ans, l’ancien d’Anderlecht, passé par Ostende, tracera désormais sa route au Stade de Reims.

1. Tu t’apprêtes à découvrir la Ligue 1 après une saison moyenne avec Ostende. C’est un rebond inespéré pour toi, non ?

C’est en tout cas un pas en avant immense pour moi de venir ici. Et ce qui est vrai, c’est qu’après la saison qu’on a connue avec Ostende, et d’autant plus en tant que défenseur, je n’aurais pas cru que je puisse rebondir dans un club d’un top championnat. C’est aussi la preuve que cela fait longtemps que le Stade de Reims me suit, que ce n’est pas un caprice. J’étais au courant qu’il y avait de l’intérêt de leur part à mon égard, mais je ne m’attendais peut-être pas à ce que le deal se finalise au milieu d’une saison comme la dernière que nous avons vécue…

2. De par le fait d’avoir été exposé très jeune en Belgique, est-ce que tu avais l’impression qu’à 22 ans, tu avais déjà épuisé tout ton crédit chez nous ?

Je voudrais quand même d’abord pouvoir remercier Ostende de m’avoir donné l’occasion de m’imposer en Belgique. Après, je crois que j’étais arrivé à un stade de ma carrière où j’avais besoin de changer d’air. J’avais un peu tout vu en Belgique, après deux saisons. Ce n’est pas tant les critiques parce que ça, j’en recevrai toujours, elles ne m’atteignent pas. Je n’y ai jamais fait trop attention et heureusement. C’était plutôt l’envie de recommencer d’une page blanche.

3. Le 27 décembre 2019, quelques jours avant ta signature à Reims, Kare Ingebrigtsen quittait le navire ostendais à la mi-temps du match contre Charleroi, finalement perdu 5-0. Comment s’est réellement passé ce départ ?

Heureusement, nous, les joueurs, on ne regarde pas nos téléphones à la mi-temps. On était dans notre match, d’autant que ça ne tournait pas exactement comme on voulait. Du coup, c’est après la rencontre, en rentrant aux vestiaires, qu’on a vu l’info. C’était très spécial comme ambiance. Je pense qu’il aurait clairement dû nous prévenir avant la rencontre, mais bon. Finalement, à chaud, il nous a expliqué qu’il avait reçu une belle opportunité de partir à Chypre et qu’il ne pouvait pas la laisser passer. Ceci dit, il a été un coach important pour moi parce qu’il m’a toujours fait confiance. Avant la saison, il était d’ailleurs venu me trouver pour me dire qu’il pensait que je pouvais vraiment viser plus haut qu’Ostende. Il a aussi été le premier à me féliciter après mon transfert à Reims, je lui dois beaucoup.

4. Il y a cinq ans, tu étais le capitaine de l’équipe U17 de Bob Browaeys, qui a atteint les demi-finales de l’EURO en Bulgarie, puis du Mondial au Chili. Quel souvenir en gardes-tu ?

C’était une aventure formidable, les plus beaux moments de ma carrière parce qu’on était une équipe d’amis. Mais si tu regardes où la plupart de ces joueurs se trouvent aujourd’hui, tu constates qu’aucun ne se trouve dans un club du top. Il n’y avait pas forcément de grosses individualités, comme il pouvait y en avoir dans la génération 1996, mais il y avait un super groupe. Après, nous n’avons que 22 ans, c’est encore tôt pour tirer des conclusions. Mais de toute façon, c’est plus ou moins toujours la même chose pour chaque génération : si dans un groupe de vingt joueurs comme celui-là tu en as trois ou quatre qui arrivent au top niveau, c’est déjà beaucoup, finalement.

5. En tant qu’ancien de la maison, quel regard portes-tu sur l’évolution de l’Anderlecht de Vincent Kompany ?

J’aime bien la philosophie actuelle. Pour moi, Anderlecht a toujours été le plus grand club de Belgique, j’espère donc que les résultats vont revenir vite. Mais je suis en tout cas très content que ces jeunes reçoivent la chance de percer au plus haut niveau dans leur club formateur. Peut-être que je suis arrivé trop tôt pour ça, mais je suis fier de mon chemin aussi. Bien sûr, je me suis quand même parfois dit que ça aurait pu être sympa de jouer aux côtés de Vincent Kompany ( rires).

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