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Westvloms klappn

Il y a quinze ans, Courtrai avait réussi à revenir en D2, où il allait passer cinq ans.

A l’époque, trois clubs et non un étaient promus de division trois en division deux. L’Union, championne en 3B, était remontée après six ans au troisième échelon. Le Red Star Waasland, qui s’appelait encore Red Star Haasdonk trois ans plus tôt et allait devenir Waasland-Beveren, était champion en 3A.

En février, l’entraîneur du Red Star, Rudi Verkempinck, avait signé un contrat à… Courtrai pour la saison suivante. Il ne se doutait pas qu’il allait remporter le titre car quelques semaines avant qu’il signe, le KV Turnhout comptait dix unités d’avance. Comme Courtrai a gagné le test-match entre les deuxièmes de D3, Verkempinck a donc été promu à deux reprises en l’espace de quelques semaines.

L’entraîneur, qui devait parcourir deux cent kilomètres de son domicile au club, ne croyait pas en l’avenir du Red Star. Après son changement de nom et son déménagement à Saint-Nicolas en 2011 – son stade à Haasdonk était trop petit pour la D3 -, il se produisait devant un petit millier de spectateurs, parfois moins encore.

Le car des supporters était rarement rempli lors des déplacements. Mais pour le match de barrage entre Courtrai et le FC Turnhout, 4.000 personnes avaient rallié Saint-Nicolas. Cette saison-là, Courtrai avait disputé ses matches à domicile devant une moyenne de 1.500 personnes. Sa victoire lui a permis de quitter la D3, après trois saisons.

En 2001, l’année de son centenaire, le KVK avait fait faillite et redémarré en D3. En 2003, Manu Ferrera était devenu directeur sportif de cette équipe, qui alignait notamment Stéphane Demets, Kurt Vandoorne et Xavier Chen. Interrogé sur sa décision, le Bruxellois avait répondu :  » C’est le seul club qui m’a téléphoné.  »

Quelques mois plus tôt, il avait cherché un travail en dehors du football, faute de recevoir des propositions. Courtrai lui avait téléphoné alors qu’il allait devenir délégué médical.

Verkempinck était aussi arrivé au Red Star Waasland d’une manière étrange. Il était assis aux côtés de Stéphane Demol dans un avion quand on lui avait téléphoné pour lui proposer le poste d’entraîneur. Il n’en voulait pas mais l’homme installé à côté de lui, oui. Parfois, il est important d’être la bonne personne au bon moment et au bon endroit. Mais pas toujours.

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