WENGER EN ECHEC

Les Londoniens joueront gros à Valence.

Château en Espagne

Les dés sont jetés, d’après moi, dans au moins un groupe, celui de Barcelone et de l’Inter Milan. Les gars du Barça ont finalement bien gérés leur coup malgré des tas de situations difficiles dans la coulisse. Les Milanais doivent se rendre à Leverkusen qui n’a engrangé aucun point. L’Inter devrait y prendre la totalité de l’enjeu face à une équipe démoralisée et se mettre ainsi à l’abri d’un retour de Newcastle. Dans le groupe B, une autre équipe anglaise est dans la panade: Arsenal. Je ne comprends pas qu’on puisse tresser sans cesse des louanges à Arsène Wenger. D’après moi, il est carrément en situation d’échec et mat. C’est bien de dominer le championnat d’Angleterre ou même la célèbre Cupmais avec un tel noyau, c’est moyen pour ne pas dire maigrichon. Arsenal dispose d’un noyau afin d’atteindre le top continental. Or, une fois de plus, les Gunners risquent de ne pas franchir le cap du deuxième tour. Ils ne peuvent avancer aucune excuse. Arsène Wenger a recruté des tas de gros poissons en Angleterre, en Hollande, en France: Cygan, Van Bronckhorst, Vieira,Pirès, Bergkamp, Wiltord, Henry, etc.

Excusez du peu mais c’est le top et il y a déjà plusieurs saisons que la plupart de ces joueurs évoluent de concert. En cas de problème à Valence, Arsène Wenger devra tirer ses conclusions et, d’après moi, rendre son tablier. Les risques sont grands pour lui dans le sud de l’Espagne. Je sais qu’Arsenal s’exporte bien et joue mieux, plus efficacement, à l’extérieur qu’à domicile: 1-3 à l’AS Rome et 0-0 à l’Ajax. Cela résume peut-être tout le problème. Arsenal a bâti une équipe de contres et ne vit que d’espaces. Quand une différence est forgée, c’est via un raid. Arsenal profite des erreurs de l’adversaire mais ne cherche finalement pas à imposer sa propre philosophie de jeu. C’est là que le problème se pose dans sa vraie dimension. En cas d’échec, c’est tout le système de jeu qui devra être revu en profondeur.

Or, cela ne se fait pas en trois coups de cuillère à pot. Les chiffres révèlent que le club de Londres n’a perdu aucun match dans ce groupe. La belle affaire: ce n’est pas ce qu’on exige d’un tel groupe.

Le troisième homme du Real

Dans les groupe C et D, Milan et Manchester sont qualifiés depuis belle lurette. Ils sont fidèles au rendez-vous. Les Milanais avaient pourtant été laminés lors de l’avant-dernière journée de leur groupe, au Real Madrid: 3-1. J’ai retenu quelques phases intéressantes lors du choc entre les Madrilènes et les Milanais. Avant de se rendre hier au Lokomotiv de Moscou, le Real avait retrouvé un fonds de jeu. On sait que le Real a entamé sa saison de façon pour le moins chaotique. Les supporters ont retrouvé leurs couleurs tout en constatant que l’équilibre du groupe n’était pas parfait. Et cela saute aux yeux sur le plan défensif. L’AC Milan a réussi, en tout et pour tout, une attaque. Maldini a émergé sur la gauche et son seul centre dangereux a été transformé en but par Rivaldo. Cela ne peut pas arriver quand on a les prétentions du Real. La défense doit être aussi brillante que le secteur offensif. A revoir car cela coûte cher.

Par contre, j’ai relevé, une fois de plus, que le Real Madrid excelle dans l’art d’isoler le troisième joueur d’une même phase de jeu. Exemple: le premier but de Raul face aux Milanais. Au départ du mouvement, Roberto Carlos a l’intention de dénicher Ronaldo. Avant que la balle ne parte, Raul sait déjà que la finalité, c’est lui. Avant que Ronaldo ne touche le cuir, Raul a déjà entamé son mouvement d’isolation au centre de la défense adverse. Le buteur avait un temps de réflexion d’avance. Il en a profité pour griller ses adversaires et surprendre Abbiati,même si le tir n’était pas des plus puissants.

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