Viré pour son caractère !

Son successeur saura ce qu’il ne faut pas faire…

Mardi de la semaine dernière, Jean-Marie Philips, le CEO de l’UB, a été pour le moins surpris que le président FrançoisDe Keersmaeker le limoge – après lui avoir demandé s’il ne souhaitait pas démissionner. L’UB lui verserait alors trois mois d’indemnités. Comme son contrat prévoit le versement d’un an de contrat, Philips a refusé, toujours ébahi ; il venait de passer une semaine en Afrique du Sud avec De Keersmaeker sans jamais avoir été approché à propos d’une démission… ou d’un renvoi.

Suite à ce refus, les coups de fil se sont multipliés l’après-midi. De Keersmaeker a appelé la majeure partie des membres du Comité exécutif, convoqué en toute hâte avec, à l’agenda, le renvoi de Philips. Philippe Collin, le directeur technique de l’UB, s’est chargé des représentants de la Ligue pro. Mercredi soir, le renvoi était acquis.

Philips est parti en vacances le week-end dernier, jusque fin juillet. On le reverra ensuite à Lokeren où le président Roger Lambrecht, un temps n°1 de la Ligue pro, avait apprécié sa collaboration avec lui. Lambrecht l’a déjà nommé directeur général de Lokeren et le délèguera à la Ligue pro au nom de son club ! Philips y retrouvera Collin, bien que celui-ci ne soit pas un assidu de ces réunions mensuelles. Résistance garantie.

Pourquoi limoger Philips maintenant ? De Keersmaeker a déclaré que c’était le bon moment, puisque tout était calme. Il reste vague sur ses motifs. Le communiqué officiel notifiant le renvoi du CEO loue sciemment les connaissances juridiques de celui-ci. On ne peut reprocher des erreurs de dossiers à Philips. Le dernier qu’il ait négocié concernait le nouveau sponsor équipementier. Quand Nike a mis fin à sa collaboration et que son remplaçant, Airness, n’a pu concrétiser ses promesses, Philips a négocié avec Burrda (Qatar). Le contrat rapporte 800.000 euros cash par an plus 350.000 euros en matériel, soit près de deux fois plus que ce que l’UB touchait de Nike.

Pourquoi, alors ? Pour incompatibilité de caractère… Michel D’Hooghe l’avait déjà remarqué quand Philips travaillait pour la Ligue pro :  » Quand on reçoit une lettre de lui, mieux faut enfiler immédiatement son gilet pare-balles.  » De Keersmaeker avait l’impression que Philips travaillait contre lui, même s’il suivait ses avis juridiques. La relation entre Philips et Collin était encore plus tendue alors que celui-ci, président de la commission technique, accapare toute la gestion et est le véritable président de l’UB, en coulisses.

Filips Dhondt, un protégé de D’Hooghe, est cité comme nouveau CEO. En principe, le poste revient à un francophone mais David Delferrière, chargé du personnel, a fait savoir en interne qu’il n’était pas intéressé. Collin, qui veut un homme d’affaires s’y connaissant en football, tirera-t-il un autre lapin de son chapeau ?

peter t’kint

« Quand on reçoit une lettre de lui, mieux faut enfiler son gilet pare-balles. (Michel D’Hooghe) »

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