Vincent Langendries : Il y a un effet Borlée

Vendredi, Vincent Langendries sera aux commentaires du Mémorial Van Damme en compagnie de Noël Levêque. Un rendez-vous de clôture pour un été où l’athlétisme a cartonné sur la RTBF.

Un bémol pour le spectacle : les forfaits de dernière minute de Tia Hellebaut, Usain Bolt,…

Vincent Langendries : La perte de Bolt est énorme. Depuis deux ans, la foule ne se déplace que pour lui. Wilfried Meert avait réussi à monter une affiche incroyable avec Tyson Gay et Asafa Powell. Mais le 100 m caritatif disputé par nos dames journalistes vaudra aussi son pesant d’émotions (il rit).

Quel sera le dispositif ?

Nous prendrons l’antenne dès 19 h 30. Hervé Gilbert sera en bout de ligne droite pour un maximum d’interviews. Nous mettrons les petits plats dans les grands car le Van Damme est la seule épreuve de la Diamond League que nous diffusons, désormais. On espère que le public du Championnat d’Europe sera au rendez-vous.

Les audiences de l’Euro de Barcelone ont été excellentes : il y a un effet Borlée ?

Oui, cela a généré un enthousiasme qui m’a surpris, notamment de la part de personnes pas intéressées par l’athlétisme. Nous n’avions jamais atteint de tels chiffres. Je pense que quand un Belge réussit une performance, la population est prête à se mobiliser. Ces audiences sont aussi dans la continuité de notre été sportif, où nous avons fidélisé le public grâce à un tas de directs depuis Roland-Garros.

Les Borlée sont des figures auxquelles le téléspectateur s’identifie ?

Ils ont une histoire peu banale et ils drainent un capital sympathie tant au nord qu’au sud du pays. Le public a pris conscience de leur potentiel, du fait qu’ils avaient, malgré leur jeune âge, le niveau mondial. On les voit comme des locomotives qui tirent les wagons.

Jeunesse, liens familiaux… Ils ont tous les atouts pour être télégéniques ?

On peut parler de phénomène. Mais les frères restent quand même discrets. Les contacts médiatiques ne sont pas leur tasse de thé. L’impact vient aussi d’Olivia et de Jacques, avec son discours qui secoue l’ordre établi et qui plaît à beaucoup de gens. Et les résultats lui donnent raison.

Les médias et le public avaient besoin de nouvelles icônes après les retraits de Kim Gevaert et de Tia Hellebaut ?

En télé, plus qu’ailleurs, on fonctionne à la tête d’affiche. Ils ont pris la relève et c’est une bénédiction. Mais ce ne sont pas trois arbres qui cachent la forêt. Depuis 2005 et les résultats des filles, l’athlétisme vit un renouveau. Un vivier s’est créé. Dans deux ou trois ans, ils ne seront plus seuls car d’autres jeunes prometteurs auront pointé le bout de leur nez.

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