Vincent, François, Paul et les autres…

A propos d’une fin de saison démente

Ils sont tous entraîneurs et tous sont heureux qu’une longue saison stressante se termine. Entre lutte pour le titre, envie de tour final et bataille pour le maintien, chacun vit, avec certes des objectifs différents, l’angoissante question du verdict final.

Vincent est entraîneur dans un club de grande tradition qui a connu ses heures de gloire dans un passé assez lointain. Aussi, décrocher le titre pour cette équipe représente une certaine renaissance vu que les objectifs de début de saison n’étaient pas nécessairement aussi élevés. Quelle fête pour la direction, pour les joueurs, et surtout pour des supporters qui rêvent à nouveau aux exploits du passé. Pour l’entraîneur, par contre, commence un long travail afin de construire une équipe compétitive pour l’antichambre de l’élite. D’ici fin juin, les coups de fil et les rendez-vous vont être nombreux pour enrôler des joueurs pour renforcer l’équipe.

François est un peu dans le même cas dans l’autre série à la différence près qu’il prépare la saison prochaine aux commandes du principal concurrent, club qu’il rejoindra dès juillet prochain. Seulement, une histoire de papiers en règle ou non risque peut-être de remettre tout en cause et la préparation de la nouvelle campagne d’être modifiée pour tous ces clubs.

Paul, lui, s’est sauvé sur le terrain en compagnie de ses joueurs lors de la dernière journée après une saison harassante. Tout le monde est soulagé et Paul construisant le futur a déjà annoncé à une bonne demi-douzaine de joueurs qu’ils pouvaient chercher un autre club. La même affaire pourrait l’obliger à disputer les barrages avec des joueurs quelque peu démobilisés. Sans compter que l’intensité des entraînements est évidemment retombée une fois l’objectif atteint. De plus, certains éléments se sont engagés avec un club évoluant en D3 et pas en Promotion.

Henri, lui, a poussé un ouf de soulagement, en décrochant la dernière place salvatrice lors du dernier match. Il décide de faire la lessive dans son groupe et garde la confiance de son président pour une nouvelle aventure au même échelon. Toujours pour les mêmes raisons, il apprend qu’il pourrait être relégué directement et est obligé d’attendre le verdict du tapis vert pour savoir si son sauvetage sur le terrain est confirmé. Bonjour le stress !

Marc, lui, n’a pu éviter la relégation de son club qu’il a repris alors qu’il se trouvait dans une situation plus que délicate. Mais le tribunal peut encore le sauver.

Dominique, enfin, s’apprête à disputer le barrage avec les candidats montants de Promotion mais lui également pourrait se maintenir grâce aux décisions judiciaires.

Les autres sont tous les entraîneurs qui pourraient devoir jouer les prolongations alors qu’ils étaient en congé et inversement. De nombreux paramètres peuvent modifier les données si certains clubs doivent reprendre le collier alors qu’ils étaient démobilisés. Certains terrains doivent être réensemencés ou le sont déjà : que faire si on leur demande de rejouer ?

Des joueurs ont réservé leurs vacances et ne sont plus disponibles pour leur équipe surtout si le tour final ne commence pas cette semaine. Certains ont déjà signé ailleurs, du moins sur parole, et leur demander une motivation à toute épreuve pour leur ancien club relève du rêve. D’autres sont déjà entrés en période de blocus et bien évidemment leur investissement prioritaire n’est plus vraiment le football. De plus, beaucoup de clubs et de joueurs n’osent pas s’engager de peur de se retrouver un étage plus bas que prévu.

J’espère que la Fédération aura pris le lundi 17 mai la décision la plus stable possible afin de confirmer les résultats du terrain (mon article a été rédigé le 14) et que la compétition pourra reprendre dès cette semaine. Je parlais dans un article antérieur de la suppression des extra-communautaires en D3 ; j’espère qu’un jour elle sera effective afin d’éviter les problèmes de cette année !

PS : mise au point concernant mon précédent article au sujet de Pär Zetterberg. La phrase où je déclare que le Standard demande 500 euros pour une visite d’un de ses joueurs a été mal libellée car en réalité, c’est le joueur qui réclame cette somme et non le club. A la prochaine.

Etienne Delangre

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