Vilains cocos?

Ali Lukunku, Christian Negouai, Gela Shekiladze et Thierry Siquet ont tous pris 3 cartes rouges la saison passée.

A Mouscron, Alex Teklak a fait presque aussi bien que son ami Marco Casto: il a écopé de 8 avertissements. Le même total que Benoît Thans, dont les cartons jaunes furent équitablement répartis entre les deux clubs pour lesquels il joua: Beveren et La Louvière.

Lukunku: « La simulation fait partie du jeu »

Ali Lukunku: « Trois exclusions au cours de la même saison, cela ne m’était jamais arrivé. Mais j’ai des circonstances atténuantes. Une seule de ces cartes rouges était méritée: quand j’avais donné un coup de coude à Tony Herreman. La deuxième m’a été donnée après un duel épaule contre épaule avec un joueur de Lokeren. Ce jour-là, l’arbitre s’est complètement trompé. Tout comme lorsque j’ai pris une rouge à Charleroi après un contact avec Istvan Dudas. Le gardien du Sporting a fait de la comédie et l’arbitre a cru que j’avais essayé de le démolir.

C’est toujours frustrant d’être pénalisé à cause de la simulation d’un adversaire. Mais cela fait partie du jeu. Moi aussi, je fais parfois de la comédie. Cela rend la pilule moins difficile à avaler quand on est soi-même victime d’une erreur. Sur le coup, j’en voulais à Dudas. Mais j’ai très vite repris mes esprits.

Il y a une autre explication aux cartes que j’ai prises la saison dernière: je suis un attaquant de formation qu’on a fait jouer dans le milieu du jeu. Je n’ai pas été éduqué pour défendre et tackler. Je partais avec un handicap par rapport aux vrais médians. Mes tackles étaient moins purs: certaines interventions qui ne posent aucun problème à un joueur d’entrejeu me compliquaient la vie. Cette année, je rejoue devant. Je suis sûr et certain de ne pas me faire exclure une seule fois! Parce que j’ai déménagé sur le terrain, mais aussi parce que je veux prouver que je ne suis pas un joueur méchant ».

Teklak: « Les arbitres belges sont trop sévères »

Alex Teklak: « Prendre autant de cartes jaunes la même saison, cela ne me ressemble pas. Depuis mes débuts en D1, je tenais une moyenne très raisonnable. J’avais juste eu un passage à vide à Charleroi, quand j’avais pris deux rouges en peu de temps. J’avais alors promis à Robert Waseige de me calmer. Je n’ai jamais reçu de carte rouge directe; beaucoup de défenseurs ne peuvent pas en dire autant. Mais il est de toute façon normal que des défenseurs soient régulièrement avertis. S’ils ne le sont pas, c’est inquiétant.

Je trouve que les arbitres belges sont trop sévères. Mon modèle, c’est le championnat d’Angleterre. Là-bas, ils savent encore siffler selon l’esprit du jeu plus que selon le règlement. Ils laissent jouer. Ici, on nous sanctionne souvent pour des stupidités. Et ce sont surtout les joueurs des petits clubs qui trinquent. Plus que jamais, les grandes équipes sont surprotégées. Une faute n’est pas sanctionnée de la même façon si elle est commise par un Anderlechtois ou par un Mouscronnois ».

Thans: « Un total normal pour le capitaine d’une équipe menacée »

Benoît Thans: « Sur mes huit cartes jaunes, cinq m’ont été données parce que je m’en étais pris aux arbitres. C’est quand même le rôle d’un capitaine de lui dire ce qui ne va pas. Et comme j’ai joué l’an dernier dans deux équipes menacées, je râlais continuellement. On se fait beaucoup moins souvent avertir quand les verdicts sont déjà tombés. Quand il faut se battre jusqu’à la dernière journée, les joueurs sont plus nerveux.

Je regrette le manque de dialogue avec les arbitres actuels: les joueurs devraient pouvoir leur dire leur façon de penser. Mais chez nous, c’est souvent mal interprété. Les arbitres ont le droit de commettre des erreurs comme les joueurs, mais ils devraient accepter qu’on leur fasse une remarque quand ils ont pris une mauvaise décision. Les joueurs doivent comprendre les arbitres, mais l’inverse est vrai aussi. A partir du moment où on reste poli, où est le problème? Je suis nostalgique de l’époque où on pouvait tutoyer certains arbitres. Marcel Van Langenhove connaissait le prénom de tous les joueurs et on pouvait l’appeler Marcel. Il était strict mais autorisait le dialogue. Marcel Javaux aussi. Aujourd’hui, beaucoup d’arbitres nous prennent de haut et cela nous irrite ».

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