Vers Londres 2012

C’est l’une des sportives belges les plus performantes. Sa discipline ? L’endurance équestre qui pourrait devenir très vite olympique.

K ristel Van den Abeele. Maureen et Gaelle Cuisenaire. Michel Lequarré. Marlies et Laura Houassin. Séléna de Wasseige. Leonard Liesens. Fanny Guérisse. ValérieCeuning. Toon Van den Troost. Vanessa Hoebeke, Jean-Louis Molitor… Ces noms ne vous diront rien. Il s’agit pourtant de quelques-uns des sportifs les plus rentables en médailles pour notre pays. 46 depuis 2001 en bronze, argent et or. Leur sport s’appelle  » endurance équestre « . Endurance pour les connaisseurs. Si cette discipline reste relativement discrète en Belgique (500 pratiquants) malgré des courses organisées tous les dimanches de mars à novembre, elle est la deuxième de la Fédération équestre internationale (FEI).

Pratiquée sur les six continents, l’endurance a pris l’ascenseur il y a une dizaine d’années grâce aux familles princières du Moyen- Orient. Les cheikhs de Dubaï, Abu Dhabi, Doha ou Bahreïn sont des passionnés. Compétiteurs eux-mêmes, ils investissent massivement dans ce sport qui réhabilite leurs pur-sang arabes.

Indépendante, professeur d’équitation niveau 3, diplômée de l’école de Gesves, Karin Boulanger ne nage pas dans les pétrodollars. Et si elle réside dans la commune la plus nantie de Wallonie (Lasne), c’est par un heureux hasard. Ses écuries sont en bordure de la Forêt de Soignes : 200 kilomètres de pistes cavalières régulièrement entretenues. Autant dire le paradis pour un endurancier.

De Gaillemarde à Tervueren, via Groenendael, Karin connaît chaque buisson de son domaine. Ses chevaux arabes aussi. Elle en a cinq à l’entraînement. Parmi eux ses deux vedettes actuelles : Poespas et Armia. Tous deux qualifiés pour les championnats du monde, le 7 novembre prochain à Terengganu, en Malaisie. La Brabançonne compte parmi la dizaine de cavaliers à avoir réussi la prouesse de qualifier non pas une monture mais plusieurs en vue de cet événement qui rassemblera 142 cavaliers et 45 nations.

Sa méthode ? Une profonde connaissance du cheval et de l’équitation sportive classique. Une grande hygiène de vie. Un travail méthodique. Extrêmement méticuleux. Quasi obsessionnel. Difficile de s’adapter à ses exigences d’excellence. Nombre de vétérinaires et de maréchaux y ont d’ailleurs laissé leurs nerfs ! Il en a été ainsi pour Poespas, un alezan de 13 ans, propriété du Haras d’Havenne, qui revient de loin. Après un titre de champion de Belgique en 2006, il collectionne les contre-performances. On conseille à Karin de s’en séparer mais elle s’accroche. Après tout un hiver de recherches (au Centre du cheval de Mont-le-Soie notamment), Poespas est remis d’attaque grâce à des soins homéopathiques et s’affiche comme l’un des cinq meilleurs mondiaux actuels !

par chantal piret

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