Veron a frappé !

Deuxième Ballon d’Or sud-américain pour  » la petite sorcière « .

Juan Sebastian Veron (35 ans en mars) n’est manifestement pas rentré en Argentine en 2006 pour y terminer tranquillement sa carrière. Déjà élu Ballon d’Or sud-américain en 2008, le milieu de l’Estudiantes a une nouvelle fois terminé en tête du référendum organisé par le journal uruguayen El Pais. 109 journalistes lui ont accordé leur préférence contre 64 à Humberto Suazo, l’attaquant chilien évoluant à Monterrey au Mexique, et Edison Mendez, le milieu équatorien de la Liga Deportiva Universitaria de Quito.

Lors de sa présentation, le médian avait annoncé qu’il était rentré au bercail  » pour aider son club formateur à retrouver son lustre d’antan « . Un discours connu mais Veron est devenu le capitaine et le cerveau des Rouge et Blanc qui, en 2006, ont remporté le Tournoi d’Ouverture, ce qui ne leur était plus arrivé depuis 1983. En 2008, les Pincharrates se sont inclinés en finale de la Copa Sudamericana face aux Brésiliens de l’Internacional. Cette saison, ils se sont adjugé la Copa Libertadores et ont été bien près de décrocher le Mondial des Clubs. Cet échec face à Barcelone, Veron l’a mal pris : il aurait tant aimé imiter son père Juan Ramon qui, en 1968, avait enlevé la Coupe Intercontinentale face au Manchester United de Bobby Charlton et George Best, notamment grâce à un de ses buts lors du retour à Old Trafford.

En 1993, Seba a signé son premier contrat pro. Les supporters l’appellent la Brujita (la petite sorcière) en référence à son père, surnommé la Bruja (la sorcière) à cause de ses cheveux longs et lisses. Après un championnat en D2 et deux en D1, il passe au Boca Juniors en mars 1996 et est repris en équipe nationale. Sven-Göran Eriksson, à l’époque à la Sampdoria, a tellement apprécié sa première contre la Pologne qu’il lui a proposé de le rejoindre à Gênes. L’accord est entériné pendant l’été 1996. Deux saisons plus tard, Veron transite un an à Parme. Il commence sa moisson de titres : Supercoupe et Coupe d’Italie et Coupe de l’UEFA 1999. Il continuera avec la Lazio. Les deux championnats sous le maillot biancoceleste seront probablement les deux meilleurs de son parcours européen : Supercoupe et Coupe d’Italie, Supercoupe d’Europe et surtout le titre en 2000.

En 2001, Manchester United débourse près de 43 millions d’euros pour s’assurer ses services. Ses deux années avec les Red Devils, malgré un titre, ne lui laisseront pas un souvenir impérissable. Aux supporters non plus d’ailleurs : en 2007, ils l’ont élu plus mauvais transfert de l’ère Ferguson. Son passage à Chelsea (2003-2004) sera encore moins heureux et, malgré quelques bonnes prestations lors de ses deux saisons à l’Inter, il n’a plus jamais atteint le haut niveau qui avait été le sien. A 31 ans, il pouvait rentrer au pays, fier de s’être forgé un prénom.  » Et surtout parce que je ne parvenais plus à me motiver. Comme on dit ici, j’ai choisi avec mon c£ur et pas avec ma poche. Cette année, j’ai d’ailleurs renoncé sans problème à la moitié de mon salaire afin d’améliorer les infrastructures de mon club, surtout en cette période de crise économique… « , a-t-il avoué au magazine italien Sportweek.

NICOLAS RIBAUDO

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire