Vergoossen retire le maximum de chacun

Si Genk a retrouvé toute sa superbe après une saison 2000-2001 difficile, il le doit en grande partie à Sef Vergoossen, un entraîneur qui avait déjà acquis une bonne réputation aux Pays-Bas et qui confirme chez nous qu’elle n’était pas usurpée.

« Qu’est-ce qu’un bon entraîneur? », s’interroge Thomas Chatelle. « D’abord, il faut faire la distinction entre un formateur et un entraîneur d’équipe Première. Ce dernier n’est plus censé apprendre les rudiments du football à ses joueurs. Lorsqu’on arrive en D1, on doit être capable de contrôler un ballon et d’adresser une passe. Un bon entraîneur est un homme qui regroupe un ensemble de qualités. Il doit être capable de disposer parfaitement ses joueurs sur le terrain et de leur enseigner la façon dont ils doivent se déplacer, surtout en perte de balle: un domaine dans lequel Trond Sollied excelle. Mais la qualité principale d’un bon entraîneur est, selon moi, de pouvoir retirer le maximum de chaque joueur dont il dispose. Et, dans ces domaines-là, Sef Vergoossen est passé maître. C’est à la fois un travail psychologique, physique et tactique. Au plus haut niveau, la différence se fait sur un ensemble de détails ».

Dans le cas de Genk, l’apport du duo d’attaquants Wesley SonckMoumouni Dagano n’est évidemment pas négligeable.

« Voilà justement deux joueurs dont Sef Vergoossen est parvenu à tirer la quintessence », acquiesce Thomas Chatelle. « On avait prétendu, au départ, qu’ils n’étaient pas complémentaires et qu’ils se trouvaient difficilement sur le terrain. Je pense, au contraire, qu’ils se sont très rapidement bien entendu. On pourrait estimer qu’ils ont des qualités assez semblables. C’est vrai qu’ils sont tous les deux rapides et explosifs. C’est la preuve que, pour avoir un duo complémentaire, on ne doit pas nécessairement avoir deux attaquants aux qualités opposées ».

Selon Thomas Chatelle, expliquer uniquement la réussite du RC Genk par l’efficacité de ses deux attaquants est bien trop restrictif.

« Marquer facilement est bien sûr un grand avantage », concède-t-il. « On peut produire le meilleur football du monde, si l’on ne trouve pas le chemin des filets, on ne gagnera jamais un match. Mais Genk ne se limite pas à sa division offensive. On n’insiste pas assez sur le fait que l’équipe a été très peu modifiée durant l’entre-saison. C’est un groupe de joueurs qui a appris à évoluer ensemble et qui se connaît parfaitement. La cohésion est donc de mise et c’est un autre grand avantage ».

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