VEDRAN RUNJE

Le gardien de l’OM est plus pro que jamais. Lors de son passage à Bruxelles, pour Belgique-Croatie, Vedran Runje a appris, à quelques heures du match, qu’il serait le troisième portier de son pays, derrière Stipe Pletikosa et Tomislav Butina. Au lieu de bouder, Runje exigea de pouvoir s’entraîner seul sur le terrain annexe du Stade Roi Baudouin sur le coup de midi.

Vedran, avant le début de la saison, pourquoi avait-il été question d’un échange entre vous et Grégory Coupet de Lyon ?

Vedran Runje : Cette idée était née dans le camp lyonnais car Grégory Coupet ne s’entendait plus très bien, il me semble, avec son coach, Paul Le Guen. Marseille n’était pas demandeur mais me parla de cette éventualité évoquée par Lyon. Au-delà de l’aspect financier d’une telle opération, j’ai apprécié l’attitude de l’OM qui plaça le sport au centre du débat. Pour Marseille, il y avait égalité si on évoquait le talent et c’était à moi de trancher. J’ai refusé car je me sens bien à Marseille. J’y suis chez moi et j’apprécie la chaleur, la spontanéité, le caractère de ce club hors normes et de cette ville à nulle autre pareille. Pour moi, c’est le top en France, comme le Standard faisait partie de la crème en Belgique.

Quel bilan tirez-vous de votre présence à l’OM ?

Dans ce club, tout est désormais marqué du sceau de la régularité et de la progression. A la fin de la première saison, nous avons décroché la neuvième place et ce n’était pas mal du tout pour un OM qui revenait de très loin. Puis, l’année dernière, l’OM lutta pour le titre avant de mériter une troisième place offrant un ticket pour les matches qualificatifs de la Ligue des Champions. C’est encourageant et je suis sûr que ce groupe peut encore mieux faire. En Coupe d’Europe, nous ne sommes pas dans un groupe facile avec le Real, Partizan de Belgrade et Porto. Le Real est le grandissime favori mais c’est un marathon et je crois beaucoup en nos chances de qualification.

Ne parle-t-on pas plus de la défense de Marseille que de sa ligne d’attaque ?

La défense, c’est du solide. On encaisse peu de buts. Et ce secteur ne cesse de s’améliorer avec l’incontournable Big Dan, Abdoulaye Meïté, Habib Beye, Johnny Ecker. Daniel continue à mettre le nez à la fenêtre sur les phases arrêtées. Sa progression est phénoménale. Devant, cela déménage tout autant. Didier Drogba est puissant mais le coach, Alain Perrin, a aussi sous la main Steve Marlet, Lucio Fernandao, qui détient la grande classe, Dimitri Sytchev ou Mido. Cela fait un tas de combinaisons offensives possibles pour le coach et la ligne médiane souvent organisée par le capitaine, Fabio Celestini. Marseille, c’est un bloc qui tient la route même quand l’adversaire est redoutable.

(P. Bilic)

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