Van Holsbeeck :  » Notre communication va changer « 

Au centre de la critique depuis l’affaire Frutos, Anderlecht réplique. Les interviews des joueurs sont désormais enregistrées sur des bandes audio. Pour deux raisons : mettre les joueurs devant le fait accompli s’ils lancent des déclarations incendiaires et viennent ensuite se plaindre. Puis, contrôler le journaliste pour voir s’il écrit réellement ce qui lui a été dit. Et, selon la direction, ces mesures ne sont qu’un début.

On dit qu’Anderlecht communique mal. Est-ce que vous tenez compte de ces critiques ?

Cela dépend de qui cela émane. Certains journalistes sont crédibles. Ils écrivent de bons articles d’analyse et m’apprennent quelque chose. D’autres n’ont qu’un seul but : polémiquer et mettre les personnes en difficultés.

Anderlecht a quand même commis une grave erreur en laissant Nicolas Frutos s’étendre sur le staff médical, non ?

A partir du moment où le chef de presse demande au joueur ce qu’il va dire et que celui-ci lui répond – Pas grand-chose et puis que ce même joueur sort un document de plusieurs pages… Nous avions alors deux possibilités : laisser faire ou bien rentrer dans le lard, avec les risques que cela comportait. Ce que je regrette, c’est qu’ à Anderlecht, la moindre petite chose prenne une dimension considérable. Après le match contre Zulte-Waregem, nous avons été démolis par la presse. Si nous avions enregistré un bilan de 4 points sur 12, j’aurais compris. Mais, que je sache, nous ne restions pas sur trois défaites d’affilée ! Aujourd’hui, il ne faut pas s’étonner si des joueurs ont plus de difficultés à accepter des interviews. A terme, d’autres éléments vont changer et le contrôle va être renforcé.

Va-t-on revenir à un système comme celui qui était établi lors de la période Vercauteren, avec des contacts limités entre journalistes et joueurs ?

Anderlecht est beaucoup trop ouvert à la presse. On peut me téléphoner n’importe quand, en soirée par exemple, pour une interview. Or, que constate-t-on ? Le président Roger Vanden Stock s’exprime dans Le Soir et, plusieurs jours après, d’autres journaux reprennent ces propos en les déformant. La presse est de plus en plus dépendante de ses chiffres de vente. Et ce n’est pas en étant gentil qu’on attire les gens. C’est la polémique qui fait vendre. Nous sommes en train d’analyser comment modifier notre communication et comment nous armer pour contrer ce changement d’attitude de la part des médias.

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