Van Alphen ne pense pas encore à la retraite

A Londres, le décathlonien Hans Van Alphen avait loupé de peu le podium mais une blessure le prive de Rio. Il suit avec des sentiments mitigés les résultats de la sélection belge, dont il a longtemps été le porte-drapeau.

Début juillet, une blessure au bassin a contraint Hans Van Alphen (34 ans) à déclarer forfait à l’EURO d’Amsterdam, qui constituait son ultime chance de qualification pour les Jeux. Le jour même, Thomas Van Der Plaetsen (25 ans) a été sacré champion d’Europe en décathlon et est devenu le numéro un de la sélection belge de Rio. Un étrange concours de circonstances.  » J’étais content pour Thomas, qui a vécu une année difficile après sa chimiothérapie mais j’étais surtout très déçu par mon échec « , reconnaît franchement Van Alphen.

Il suit les événements de Rio avec des sentiments mitigés.  » J’ai été un des visages de la campagne de promotion du COIB et j’ai participé aux stages préolympiques. Je connais 90 % des participants belges, je sais ce qu’ils ont fait pour y arriver et j’espère qu’ils connaîtront le succès mais… j’aurais aimé en être. Aucun sportif n’a envie de suivre les Jeux de son fauteuil. L’édition de Londres reste un de mes plus beaux souvenirs : l’enthousiasme du public, cette attention, c’est incomparable, même si l’assistance semble moins importante à Rio.  »

Le décathlon débute aujourd’hui.  » Je ne sais pas encore si je vais regarder. Ça me fera peut-être trop mal. J’ai vendu les billets que j’avais pour les Jeux car je n’étais pas sûr d’en profiter vraiment et 5.000 euros, ça fait beaucoup d’argent.  »

Il est le mieux placé pour jauger les chances de Thomas Van der Plaetsen.  » Il sait gérer la pression et il est toujours prêt pour les championnats. Il sera bon. Mais l’Américain Ashton Eaton et le Canadien Damian Warner sont inaccessibles. Des extraterrestres. Warner est le coming man. Il était déjà cinquième à Londres, juste après moi mais il venait de se mettre aux épreuves multiples. Un phénomène. Je n’éprouve aucune jalousie envers eux, au contraire : ils sont une bonne publicité pour notre sport.  »

Quid des ambitions futures de Van Alphen ?  » La semaine passée, j’ai repris la course. Mon bassin est encore très sensible. Il faudra que la blessure se résorbe vite si je veux être prêt pour le meeting de Talence en septembre. Pour le moment, je ne songe pas à la retraite. Je voudrais terminer ma carrière en beauté « , conclut le sympathique Campinois.

PAR MATTHIAS STOCKMANS

Hans Van Alphen voudrait terminer sa carrière en beauté.

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