Valverde, enfin !

L’Espagnol a honoré son statut de favori de la Vuelta.

PAR BENEDICT VANCLOOSTER

Il y a un mois, nous assortissions un titre similaire d’un point d’interrogation mais finalement, Alejandro Valverde a fait taire ceux qui estimaient qu’il ferait mieux de se consacrer aux classiques car il serait toujours trop court dans les tours.

Début février, pendant le Tour de Majorque, le leader de la Caisse d’Epargne n’avait laissé planer aucun doute sur ses ambitions en 2009.  » Le Tour constitue mon principal objectif. Je veux monter sur le podium, si possible sur la première marche.  » Malgré son implication sulfureuse dans l’ Operación Puerto, Valverde n’avait pas encore appréhendé la menace du CONI, le Comité olympique italien. Quelques mois plus tard, il pouvait abandonner son premier objectif, le CONI jugeant prouvée son implication dans le dopage organisé par le docteur Eufemiano Fuentes. L’Italie a suspendu Valverde deux ans des courses transalpines, comme des épreuves qui passaient en territoire italien. Les quelque 80 kilomètres empruntés en Italie par le Tour de France 2009 lors de sa 16e étape, vers Bourg-Saint-Maurice, lui ont été fatals.

Il a rabattu ses espoirs sur le tour de son pays. Il est monté sur le podium de la Vuelta en 2003 et en 2006 et a terminé cinquième il y a un an. En février, Valverde nous déclarait :  » Je n’avais pourtant aucune envie d’y participer, la dernière fois.  » Il était convaincu de faire ses preuves dans un grand tour. Il n’en a pas encore eu l’occasion en France mais Valverde a remporté la Vuelta de manière convaincante, même s’il n’y a pas ajouté le panache d’une victoire d’étape. Peut-être ne brillera-t-il que mieux dimanche, sur le podium, revêtu du maillot arc-en-ciel ?

Les concurrents qui auraient pu lui mettre des bâtons dans les roues en Espagne ont manqué d’audace, n’ont pas été capables de le vaincre – Samuel Sanchez et Ivan Basso – ou ont eu de la malchance. Après la crevaison de Cadel Evans à l’Alto de Monachilce, ce fut au tour de Robert Gesink lors de la dernière semaine. Mercredi dernier, le Néerlandais a lourdement chuté dans l’étape le menant à Talavera de la Reina. Malgré huit points de suture, le coureur Rabobank a serré les dents mais son genou s’est avéré trop touché et il a perdu sa place sur le podium dans l’ultime étape de montagne.

Reste à tirer le bilan des prestations belges à cette Vuelta. Il n’y a pas eu la moindre victoire belge, contrairement à l’édition précédente, où Tom Boonen (deux), Greg Van Avermaet et Wouter Weylandt s’étaient adjugés quatre étapes. Cependant, deux coureurs ont démontré qu’ils étaient prêts pour Mendrisio : Philippe Gilbert, avec une attaque dans la dure étape d’Ávila et une sixième place au contre-la-montre de Toledo, et Tom Boonen, deuxième à deux reprises et onzième au contre-la-montre de Valence malgré une chute.

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