VAINCRE AUTREMENT

Un livre consacré à l’entraîneur mythique du Barça vient de paraître. Nous l’avons parcouru et vous en livrons les meilleurs extraits. Notamment sur les raisons qui l’ont poussé à quitter le club blaugrana et observer une année sabbatique.

Nous sommes en novembre 2011 et le Barça s’entraîne pour la dernière fois avant de rejoindre Milan pour y disputer un match de poule de Ligue des Champions. Pep Guardiola, qui en est à sa quatrième saison comme entraîneur, demande à ses joueurs de former un cercle. Il tente d’expliquer un secret que lui, Tito Vilanova et les médecins du club ont gardé mais il ne trouve pas les mots. Le moment est terriblement pénible et il ne sait que dire. Il est déconfit. Sa voix tremble et il fait un pas de côté. Les médecins prennent le relais et expliquent la situation tandis que Pep s’abreuve comme il le fait si souvent pour éviter de perdre sa voix. En vain, cette fois.

Le staff médical explique que l’entraîneur-adjoint, Tito Vilanova, a dû être opéré d’urgence d’une tumeur de la glande salivaire et qu’il ne pourra pas être du voyage en Italie. Deux heures plus tard, les joueurs quittent Barcelone la mine sombre. Pep semble replié sur lui-même, perdu dans ses pensées, loin du groupe. Le Barça s’impose 2-3 à San Siro mais le coach reste abattu. Comme l’a dit John Lennon :  » La vie te rattrape quand tu fais d’autres plans.  »

C’est la gifle que tu reçois en pleine figure au moment où tu te crois invincible. Voilà ce que Guardiola ressent lorsqu’il apprend que son ami est malade. Il a déjà vécu cela un an plus tôt lorsqu’on lui a dit qu’Eric Abidal souffrait d’une tumeur au foie. L’arrière gauche français avait pu rejouer quelques minutes en demi-finale retour de la Ligue des Champions face au Real Madrid et Pep avait décrit ce moment comme le plus émotif de son long séjour au Camp Nou.

Les problèmes de santé d’Abidal et de Vilanova frappent l’entraîneur à succès des Catalans de plein fouet. Ils n’étaient pas prévus et l’homme ne peut rien y faire alors qu’il aime tout régler jusque dans les moindres détails et qu’il trouve toujours une solution aux circonstances les plus inattendues. Mais là, il se sent impuissant.

Le doute

Après la victoire à Milan, Barcelone se rend à Madrid, où il affronte la modeste équipe de Getafe. Le Barça contrôle le jeu mais il ne parvient pas à marquer. Or, il veut gagner pour dédier la victoire à Tito Vilanova, dont la tumeur a été enlevée avec succès.

Barcelone s’incline 1-0 dans un stade vide et froid. Cela agace Pep, d’autant que la saison est encore longue et que le titre semble déjà s’éloigner. Le Real Madrid, qui a battu l’Atletico (4-1), a soif de victoire et meurt d’envie de mettre un terme à l’ère Guardiola. Il compte déjà cinq points d’avance et rien ne semble l’arrêter.

Mais ce n’est pas qu’à cause de cela que Pep est au bord de la dépression et que les joueurs se font du souci pour lui. Dans l’avion du retour, le dimanche 27 novembre 2011, il semble plus seul, plus abattu et plus silencieux que jamais. Personne ne veut occuper le siège vide à ses côtés, celui qui est en principe réservé à Tito Vilanova. Manifestement, le moral de l’entraîneur du Barça est au plus bas.

Andoni Zubizarreta, le directeur sportif du club, voit immédiatement à quel point Pep est affecté par la maladie de Tito. C’est exactement comme si on lui avait percé la peau et que toute son énergie s’était évaporée. Il est vidé, maigre, il a vieilli. Zubi aimerait trouver les mots qu’il faut pour le réconforter mais il n’y arrive pas.

Tito s’en sortira mais Pep le sait désormais : il n’est pas prêt à souffrir davantage, à prendre plus de responsabilités, à chercher d’autres solutions, à faire du management de crise, à travailler encore plus longtemps, à délaisser encore plus sa famille. Depuis le mois d’octobre, il doute. Après le match face au BATE Borisov, il a dit à Zubi et au président Sandro Rosell qu’il ne se sent plus suffisamment fort pour entamer une nouvelle saison. Si on lui avait demandé à l’époque de prolonger son contrat, il aurait refusé. Mais le club lui laissait tout le temps de se décider.

Charly Rexach, un ami de Pep (une icône du Barça où il a joué et où il fut l’adjoint de Johan Cruijff), a toujours prétendu avec philosophie qu’un entraîneur de Barcelone ne consacrait que 30 % de ses efforts à l’équipe et les 70 autres à gérer l’héritage de cette institution. Pep, qui avait porté le maillot du club, avait bien une idée de ce qui l’attendait mais, une fois devenu entraîneur, il s’aperçut rapidement que Charly avait raison et que la pression était énorme.

Johan Cruijff, qui mange régulièrement avec Guardiola, est du même avis. Il avait déjà prévenu Pep que la deuxième saison serait plus difficile que la première et la troisième, plus difficile que la deuxième. D’ailleurs, s’il avait pu recommencer à zéro, il aurait lui-même quitté la Dream Team deux ans plus tôt.  » Ne reste pas plus longtemps qu’il ne le faut « , avait-il dit à Pep.

Le mystique

Zubizarreta sait donc qu’il sera très difficile de le convaincre de rester. Dans l’attente d’une réponse, il alterne les moments de calme et ceux où il met un peu la pression. Mais la réponse n’arrive jamais et quand Zubi lui pose la question, Guardiola répond invariablement :  » Tu sais que j’y pense mais c’est compliqué. «  »

Après la défaite à Getafe, Pep se demande si son message passe toujours aussi bien auprès des joueurs et pourquoi le 3-4-3 qu’il a introduit cette saison-là ne fonctionne plus. Il éprouve de plus en plus de difficultés à contrôler son groupe.

Dani Alves, qui s’est séparé de son épouse au cours de l’été et a commis l’erreur de rentrer trop tard après les vacances de Noël, est désagréablement surpris lorsqu’il est écarté pendant une semaine afin de réfléchir à sa situation. De plus, l’arrière latéral se fait tancer quelques fois en présence de ses équipiers parce qu’il n’est pas attentif à l’aspect tactique. Pep n’est pourtant pas coutumier du fait.  » N’oublie pas que tu es avant tout défenseur « , lui dit-il après un match où le Brésilien n’a cessé de se porter vers l’avant.

Plus la saison avance et plus ce genre de conflit se produit, coupant ainsi les ponts que Pep a soigneusement construits entre le groupe et lui. Il y a pourtant encore de bons moments. En février, Barcelone élimine le Real en quarts de finale de la Coupe d’Espagne et Guardiola ressemble à nouveau au Pep de la saison précédente : énergique, assidu, infatigable. L’équipe est encore présente sur tous les tableaux et la direction pense que le succès peut l’inciter à rester, même si des dirigeants regrettent qu’il ne s’exprime pas à ce sujet. Ils l’ont surnommé le Dalaï Lama ou Le Mystique. D’une certaine façon, en ne faisant pas connaître sa décision, il prend le club en otage.

Dans les mois précédant le 25 avril 2012, date où il annonce qu’il ne restera pas, le directeur sportif et le président Sandro Rosell ont amené subtilement le sujet sur le tapis lors de dîners privés.  » Et alors, où en es-tu ? « , lui demande Rosell en février lors d’un événement qui regroupe des politiciens et des personnalités catalanes ?  » Ce n’est pas le moment de parler de ça, président « , répond catégoriquement Pep.

Comme Zubizarreta, ses joueurs diront qu’ils ont l’impression de bien connaître Pep, l’homme qui fait des blagues mais qui a tellement de personnalité qu’ils se taisent dès qu’il ouvre la bouche. Un entraîneur qui, par son souci du détail, les rend meilleurs et qui est capable de disséquer mais aussi d’expliquer les secrets d’un match. Mais ils diront aussi qu’une partie du personnage leur échappe. L’homme est complexe, il a des tas de choses en tête et il insiste sans cesse sur certaines choses, parfois à l’excès. Ils disent être certains qu’il voudrait passer plus de temps avec sa femme et ses enfants mais que c’est impossible parce qu’il passe le plus clair de son temps à tenter de gagner des matches. C’est pour cela qu’il vit mais ils se demandent parfois s’il n’exagère pas.

La passion

Mais c’est dans cet excès que Pep trouve l’inspiration. Il est toujours à la recherche du moment où il a compris comment le match suivant va se dérouler et comment il doit s’y prendre pour le gagner. Selon lui, c’est ce moment qui  » donne tout son sens à son métier.  »

C’est en passant d’une tâche à l’autre, en allant d’échéance en échéance qu’il se sent vivre. Il est prisonnier de l’adrénaline qui se dégage de ces moments-là. Ses parents lui ont transmis l’éthique et le goût du travail qui fait la fierté des Catalans.

Mais Pep est tellement exigeant envers lui-même qu’il a toujours l’impression de ne jamais faire assez bien. Il semble assez fort pour porter le poids d’un club sur ses épaules mais est très sensible aux réactions de son vestiaire et ne veut surtout pas décevoir les supporters. Ni lui-même.  » Je peux parfois trouver une solution formidable à un problème et faire en sorte que les joueurs soient beaucoup meilleurs « , a-t-il un jour confié à un ami.  » Mais alors, je m’en veux de ne pas y avoir pensé plus tôt. Pour moi, c’est comme une défaite.  »

Avant un match, le coach imagine une approche tactique mais c’est aux joueurs qu’il appartient de la mettre en pratique. De plus, le nombre de variables sur un terrain est infini. Comment définir le but d’Andres Iniesta à Stamford Bridge en 2009, alors que tout semblait perdu ? Pour Pep, c’est ça qui rend le football si merveilleux. Mais aussi frustrant car on ne peut prévoir l’imprévisible. Même en travaillant dur, c’est une bataille perdue d’avance.

 » Guardiola aime le football « , a écrit son ami, le réalisateur David Trueba.  » Et il aime la victoire, car c’est le but du jeu. Mais il veut surtout que l’approche soit bonne. Il prépare un système et demande seulement à ses joueurs de lui faire confiance et de se montrer loyaux envers lui. S’il remarque qu’ils ne sont pas intéressés, qu’ils sont apathiques ou peu enthousiastes, même après un entraînement banal, ça le rend triste et il est prêt à tout plaquer.  »

 » Cela ne devrait d’ailleurs étonner personne. C’est un mordu, il accorde de l’importance au moindre détail car il sait que ce sont eux qui font la différence. Il respecte le club pour lequel il travaille et insiste sur le fait que chacun n’est qu’un élément de l’ensemble, que tout le monde doit mériter son salaire et que personne n’a le droit de commander un café sans le payer. Il ne veut pas être un gourou ou un leader, il veut juste être reconnu en tant qu’entraîneur. Un bon entraîneur. Le reste, ce sont des étiquettes que lui a collé une société à la recherche de modèles. Pep en fait partie mais il l’honore de façon toute différente, en essayant de bien faire son travail et de profiter de sa position pour faire triompher le bon sens. Il le fait avec le même calme qu’un maçon bâtit un mur pierre par pierre, sans éprouver le besoin d’être regardé ou applaudi.  »

Les questions

 » Le travail d’un entraîneur n’est jamais terminé « , a souvent dit Pep. Mais un matin, au lendemain d’une de ces soirées où il est resté au centre d’entraînement pour regarder des vidéos que ses collègues avaient déjà analysées, son staff le voit arriver sur le terrain avec la tête des mauvais jours. L’enthousiasme qu’il avait démontré au cours des jours précédents a laissé place à quelques rares mots qui ne correspondent pas à ce que disent ses yeux.  » Que se passe-t-il ? « , lui demande un collègue.  » Hier, j’aurais dû aller voir ma fille faire un ballet mais je n’ai pas pu « , répond-il.  » Pourquoi ? « , demande son ami, étonné ?  » Parce que je regardais des vidéos de notre prochain adversaire.  »

 » Chaque jour, je me dis que c’est le dernier « , disait Guardiola après deux ans.  » Quand on est en place quelque part, on doit toujours pouvoir tenir compte du fait qu’on pourrait s’en aller. Je travaille mieux quand je me dis que je suis libre de déterminer moi-même mon avenir. M’accrocher à mon contrat, ça m’angoisse, ça me fait perdre mon énergie. C’est pourquoi je ne resigne jamais que pour un an. Si c’était possible, je ne m’engagerais même que pour six mois. J’ai toujours pensé que tout commence par le fait de chercher à faire ce qu’on aime. Et actuellement, c’est le plus difficile. Pourtant, c’est essentiel.  »

Et c’est ce qui lui manque au cours de cette dernière saison. Miné par les soucis et l’indécision, il ne vibre plus lors des grandes soirées européennes.  » Dois-je continuer ? Vaut-il mieux pour Barcelone que je reste ou dois-je trouver un nouveau message, de nouvelles solutions pour garder le groupe en éveil ? Comment puis-je trouver une autre façon d’apporter à Lionel Messi ce dont il a besoin ? Et Iniesta ? Et Alves ? Et Cesc Fabregas ? Puis-je encore tenir le coup un mois ? Un an ? Comment les entraîneurs qui ont connu le succès très jeunes vieillissent-ils ? Ne vaudrait-il pas mieux découvrir d’autres horizons ?  »

Roman Abramovich a déjà compris depuis quelques années que Guardiola doute et il veut profiter de la situation. Pendant les deux années précédant le départ de Pep de Barcelone, il ne le lâche pas et il essaye plusieurs fois de le convaincre de reprendre en main l’équipe de Stamford Bridge. Lorsque Ancelotti quitte Chelsea, le Russe met la pression. André Villas-Boas n’est que son quatrième choix après Guus Hiddink, José Mourinho et Guardiola qui, en février de la même année, a resigné pour un an au Barça. Mais en juin, juste avant le début de la dernière saison de Guardiola au Camp Nou, Abramovich l’invite, par le biais d’un intermédiaire, à venir le rejoindre en hélicoptère privé sur son yacht à Monaco.  » Stop, je ne veux pas rencontrer Roman car j’ai peur de me laisser séduire « , répond poliment Pep. Au cours des derniers mois de Guardiola à Barcelone, Abramovich se manifeste cependant encore. Par deux fois, il n’accorde que des contrats de trois mois à Rafa Benitez pour terminer la saison après le limogeage de Villas-Boas. Le propriétaire de Chelsea est convaincu de pouvoir convaincre Pep d’oublier l’année sabbatique qu’il s’est promise et de mettre le cap sur Stamford Bridge aussitôt après son départ de Barcelone.

Les egos

La dernière proposition qu’il fait à Guardiola en 2012 avant que celui-ci ne disparaisse de l’actualité consiste à nommer un entraîneur-intérimaire pour une saison afin que Pep puisse débarquer un an plus tard tout en ayant eu le loisir de composer l’équipe pour 2013/2014. Chelsea est le premier club qui tente de le séduire mais Milan et l’Inter vont suivre.

Plus tôt dans le courant de la saison, un incident s’est produit et va avoir des conséquences sur la dynamique de l’équipe. A l’occasion du troisième match, à la Real Sociedad, Guardiola laisse Messi sur le banc parce qu’il pense que le joueur est fatigué après avoir joué avec son équipe nationale. Leo est furieux, au point de ne pratiquement rien apporter à l’équipe lorsqu’il entre au jeu et de ne pas se présenter à l’entraînement le lendemain. Après cela, il ne manquera plus un seul match.

Le rôle de Messi pose question. Pep a composé une équipe qui tourne autour du petit Argentin. Des tas d’attaquants sont venus et repartis : Ibrahimovic, Eto’o, Krkic… Même David Villa a dû se résoudre à jouer sur le flanc alors qu’on lui avait dit à son arrivée qu’il serait centre-avant. Aucun d’entre eux n’a été en mesure de s’habituer à jouer en fonction de Messi. Lorsque l’équipe donne des signes de faiblesse, surtout en déplacement, l’Argentin se voit confier encore plus de responsabilités et Pep sélectionne des joueurs pour le soutenir. Mais en plaçant Messi sur un piédestal, il fait perdre aux autres leur sens des responsabilités et il angoisse les jeunes.

Pep sait qu’il est autant responsable de cette situation que chacun de ses joueurs. Johan Cruijff met le doigt sur la plaie.  » Guardiola doit maîtriser pas mal d’égos et il n’est pas étonnant qu’il soit à bout.  » Car Guardiola s’investit beaucoup dans le vestiaire. Trop, même. Il prend des médicaments pour dormir et fait des promenades en famille pour tenter de trouver un certain équilibre sur le plan émotionnel.

A un certain moment au cours de cette dernière saison, Barcelone accuse treize points de retard sur le Real Madrid. Ses statistiques restent impressionnantes mais moins que celles des trois saisons précédentes. L’équipe n’est plus aussi saignante et Pep a l’impression que c’est sa faute. Après la défaite à Osasuna Pampelune, en février, il dit :  » Nous avons commis trop d’erreurs. Je n’ai pas trouvé de réponses aux questions avant qu’elles soient posées. J’ai échoué, je n’ai pas bien fait mon boulot.  »

Au cours des derniers mois de la saison, contrairement à ses habitudes, Pep se plaint souvent de l’arbitrage. Il cherche des excuses qui démontrent qu’il n’est peut-être plus aussi motivé. Il a du mal à accepter un fait inéluctable : après une période exceptionnelle (treize trophées en trois ans), l’équipe ne peut que marquer le pas. La rage de vaincre se fait moins présente. Il tente de briser le cycle en travaillant davantage et en faisant plus de sacrifices. Il s’occupe moins de lui-même, y compris de ses soucis de santé. Jusqu’à ce que ce ne soit plus possible : en mars, une douleur discale l’oblige à s’arrêter quelques jours.

La révérence

A Madrid, José Mourinho a le sourire. Même si Pep ne l’avouera jamais, il ne faut pas sous-estimer l’impact de sa stratégie déstabilisatrice. A la veille de son dernier clásico, quand on demande à Guardiola ce qu’il a retenu des chocs précédents, il répond à voix basse :  » Gagné ou perdu, je n’ai que des mauvais souvenirs de ces matches. Il s’est toujours passé quelque chose qui n’avait rien à voir avec le football et je ne comprends pas ça.  » Ne se souvenait-il vraiment pas du 2-6 à Bernabeu ? Ou du 5-0 lors du premier clásico de Mourinho, que beaucoup décrivent comme la plus grande performance de l’histoire du sport ?

La vérité, c’est que la pression exercée sur lui était énorme. Pas seulement par Mourinho mais aussi par la presse sportive madrilène, qui l’insultait en insinuant que Barcelone ne devait ses résultats qu’au dopage. Cela suffisait à effacer les meilleurs souvenirs d’un homme aussi sensible.

Lorsque la saison prend fin, sa décision est sans appel : il quitte le club qui, sous sa direction, est devenu l’un des plus admirés de la planète.

Il aimerait prévoir l’imprévisible mais il sait que c’est une bataille perdue d’avance. Et ça le frustre.

Il refuse de rencontrer Roman Abramovich sur son yacht, à Monaco, de peur de se laisser séduire.

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