VAESSEN EST MALADE QUAND IL LIT UN COMMENTAIRE NÉGATIF

Jos Vaessen avait prévenu lors de la conférence de presse de présentation du RC Genk : cette saison serait celle de la contention au niveau de la parole. Tant vis-à-vis des arbitres que des journalistes. Pour ce qui est des premiers, le président veut que son club soit un exemple en matière de fair-play et s’est juré de s’infliger une amende de 3.000 euros s’il devait critiquer le travail d’un des chevaliers du sifflet. En ce qui concerne les journalistes, il estime que ceux-ci ont trop souvent tendance à retirer une phrase-choc du contexte dans lequel elle a été prononcée, ce qui produit souvent des étincelles.

A Genk, les joueurs, l’ex-entraîneur et même certains autres dirigeants lui reprochent souvent de trop parler. Mais Vaessen est un homme de dialogue et il sait que se murer dans le silence peut être dangereux également pour l’image d’un club qui se veut proche de son public. Avant le match retour de Coupe d’Europe contre les Lettons de Liepaja et la rencontre de championnat face à Anderlecht, il a donc accordé une longue interview à Het Laatste Nieuws. Si on n’en lit que le titre, on en déduit que Vaessen est prêt à jeter l’éponge. C’est inévitable : un titre est toujours un élément retiré d’un contexte… et qui doit être suffisamment fort pour appeler à lire la suite.

Même si, malheureusement, il est prouvé que 80 % des lecteurs d’un quotidien s’arrêtent au titre. L’interview de Vaessen valait pourtant le coup d’être lue jusqu’au bout. Il y explique que, s’il aime ce sport, le football est parfois pour lui synonyme de chemin de croix.  » Et si, demain, quelqu’un de compétent veut ma place, il peut la prendre « , ajoute-t-il.  » Car le football me coûte beaucoup d’énergie et m’apporte peu de satisfactions. D’autant que je ne supporte pas la critique : si je lis un commentaire négatif d’un lecteur dans un journal, j’en suis malade « .

Vaessen affirme aussi que, s’il s’en va, il réclamera l’argent investi :  » Même si je n’en ai pas besoin pour vivre : c’est une question de principe. Genk ne me rapporte rien et me coûte de l’argent. Le temps que j’y passe, surtout, m’empêche de me consacrer à mes entreprises. A cause de cela, j’ai déjà perdu plus d’argent en affaires que je n’en ai investi à Genk « .

(P. Sintzen)

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