« VAESEN EST-IL PRESIDENT OU SUPPORTER »?

Georges Heylens commente le championnat.

La septième journée aura été marquée par la première perte de points de Bruges: 2-2 à l’Antwerp.

Elle ne m’a pas vraiment surpris, dans la mesure où il y avait déjà eu des signes avant-coureurs de la difficulté du Club à traduire sa supériorité au marquoir, en début de semaine, face au Lokomotiv Moscou. Rune Lange ne s’était pas montré des plus inspirés à cette occasion et, en dépit d’un cadre d’expression plus favorable, à Deurne, je remarque qu’il a à nouveau gâché des occasions réelles, même s’il a eu la malchance, à un moment donné, de voir l’un de ses headings percuter le piquet. Un constat me paraît évident à la lueur des dernières prestations de Bruges et du Racing Genk: en raison de leur implication en Ligue des Champions, ces deux équipes sont immanquablement amenées à perdre des points sur la scène nationale. Les Limbourgeois en ont fait l’expérience la semaine passée en réalisant un mièvre nul à Charleroi et les Brugeois les ont imités au Bosuil à présent. Je crois qu’il en sera souvent ainsi lors de déplacements qui précèdent ou qui suivent les matches de ces deux formations sur la scène européenne. C’est pourquoi, contrairement à ceux qui affirmaient, après cinq journées à peine, qu’il n’y aurait pas de suspense pour le titre, je crois au contraire que la lutte sera belle et indécise jusqu’au bout et qu’on assistera encore à des surprises.

Après s’être fait piéger à Charleroi, la semaine passée, en obtenant un nul vierge, Genk a eu une nouvelle fois fort à faire pour écarter La Louvière.

Si ce match s’était déroulé au Tivoli, tout porte à croire que les Limbourgeois se seraient retrouvés les mains vides ou qu’ils auraient tout au mieux pris un point. Quoi de plus normal, dans la mesure où cette jeune équipe doit à la fois assumer son titre de champion, tout en découvrant une nouvelle réalité en Ligue des Champions. Personnellement, j’estime que ses joueurs ont réagi de la meilleure manière qui soit en vengeant leur sévère défaite européenne par un succès contre les Loups qui, s’il fut difficile à obtenir, en dit quand même long sur l’esprit qui anime cette formation. Et c’est tout le mérite de son coach, Sef Vergoossen, qui aura trouvé les mots justes pour remettre ses joueurs en selle. En revanche, je ne cache pas que j’ai été surpris par le langage tenu par le président du Racing, Jos Vaessen, ces derniers jours. En évoquant ses doutes quant à la valeur des renforts et en vitupérant ses joueurs après la défaite à Madrid alors qu’il s’attendait lui-même à une correction, il n’a plus fait honneur à son statut mais s’est glissé dans la peau d’un supporter qui vit le football de manière passionnelle. J’ose espérer pour lui qu’il tirera les leçons de ces réactions épidermiques. Sans quoi, les lendemains risquent d’être difficiles pour Genk, tant sur la scène européenne que nationale..

Un club qui semble délivré de tous tourments par rapport à la saison passée, c’est le Lierse?

Après avoir réalisé du bon travail à Beveren et au RWDM, Emilio Ferrera est en train de confirmer tout le bien que l’on disait de lui chez les Jaune et Noir. Quand coup sur coup on réalise des performances de choix contre le Standard à domicile et à La Gantoise, deux équipes qui avaient quand même des vues européennes cette année, on peut nourrir certaines aspirations. D’autant plus qu’il n’y a jamais eu photo concernant ces succès. Michel Preud’homme a beau avoir vu un autre match à la chaussée du Lisp que tous les autres observateurs présents à cette rencontre, la victoire des Lierrois ne souffrait pas la moindre discussion. Et quand on se permet de mener 0-3 à Gentbrugge, il ne faut pas chercher d’excuses non plus. Le fait est là: le Lierse est bel et bien redevenu le bourreau des grands, un statut auquel il a souvent fait honneur par le passé. Et, pour le suspense, personne ne s’en plaindra. C’est sûr que plus d’un se retrouvera les mains vides après s’être frotté à cette équipe en championnat.

Un dernier mot à propos du Standard?

Il a été applaudi par ses supporters malgré le nul contre St-Trond. C’est le signe qu’il est à nouveau engagé sur la bonne voie. Eric Van Meir a raison quand il dit que l’équipe a surtout besoin qu’on lui foute la paix actuellement. D’après moi, le premier succès n’est plus très éloigné. Qui sait, à Lokeren, peut-être, le week-end prochain déjà?

Bruno Govers

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