Up & Down

LA VIDÉO

Sa cote monte en flèche, comme celle d’ailleurs d’ Howard Webb ou de Frank De Bleeckere pour arbitrer la finale. Car l’arbitre italien Roberto Rosetti peut dire adieu au tournoi après la bourde de son juge de touche sur le premier but argentin. Le pire n’est pas la faute mais ce qui suit : comment ne pas faire appel à la vidéo alors que tout le stade a pu voir le hors-jeu gros comme une maison de Carlos Tevez sur écran géant ? Même les joueurs s’en sont rendu compte. Le long conciliabule entre l’arbitre et le juge de touche prouve même que le trio arbitral savait qu’il commettait une erreur. Oui mais voilà, le but avait été validé et un arbitre ne peut revenir sur une décision. Enfin, l’injustice est d’autant plus cruelle lorsqu’elle est constatée par trois milliards de personnes. En dix secondes, pas plus, avec la vidéo, le but de Frank Lampard, valable sans contestation possible ni palabres, aurait été validé. Archaïque FIFA.

LA JEUNESSE MEXICAINE

Sans cette faute d’arbitrage, elle aurait fait très mal à l’Argentine. KO, elle a plié avant de montrer son vrai visage en deuxième mi-temps. Et comme cette sélection aurait mérité d’aller plus loin dans la compétition ! Fraîche, rapide et bien organisée, elle avait tout de la surprise du tournoi. Mais elle n’a pas tout perdu. Elle a gagné deux stars du futur. Javi Hernandez (photo), 22 ans, en avait déjà le pedigree, lui qui a signé il y a quelques mois pour Manchester United. Ses deux buts (contre la France et l’Argentine), sont des modèles de technique et de sang-froid. Quant à Pablo Barrera, lui qui évolue encore chez les Pumas UNAM, ses rentrées ont chaque fois apporté percussion et dynamisme. On espère revoir ces deux joueurs dans quatre ans. Pour la surprise de la Coupe du Monde 2014 ?

FABIO CAPELLO

Il jouissait d’un crédit sans limite à tel point que la Fédération anglaise avait décidé de le prolonger. Belle gueule, belles lunettes, beau costard et états de service impeccables. En une Coupe du Monde, sa cote a baissé considérablement. OK, à sa décharge, l’Angleterre ne compte pas un vivier inépuisable mais ne pas savoir que Rio Ferdinand et surtout Ledley King risquent de se blesser, cela relève de la naïveté. Comme l’organisation défensive mise en place face à l’Allemagne. On a vu des brèches en défense centrale inimaginables. Des trous béants qu’on ne voit plus que dans des cours de récréation. Quelqu’un lui a dit que Matthew Upson jouait à West Ham ? Et qu’ Emile Heskey marquait deux buts par an ?

L’Italie

La sauce n’a jamais pris. Normal, vu les nombreux ingrédients avariés. Tout d’abord, les champions du monde en titre, les Cannavaro, Gattuso, Zambrotta, sont arrivés usés, Pirlo et Buffon blessés. Et puis faire du neuf avec du vieux, c’est généralement de mauvais goût. Lippi l’a démontré, lui qui était si pimpant en 2006 en costard et qu’on a retrouvé avachi, dépassé en training du dimanche quatre ans plus tard. Difficile aussi de croire en l’avenir avec des très moyens Criscito, Marchisio ou Marchetti. Les Fuoriclasse manquent à l’appel, seul Quagliarella (photo) a montré du ballon durant les seules 45 minutes qu’il a jouées… Enfin comment espérer quelque chose quand près de la moitié de votre 11 de base évolue à la Juventus, club qui a connu une saison des plus effroyables de son histoire. La France peut remercier son voisin italien. Elle n’est plus toute seule au rayon humiliation…

PAR STÉPHANE VANDE VELDE ET THOMAS BRICMONT

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