Une transaction à quelle hauteur ?

Tous les chiffres publiés par la presse européenne autour du transfert de Ney sont invérifiables, à part la clause de 222M€. La Gazzetta dello Sport chiffre la transaction à 532M€ sur cinq ans mais avec les commissions elle pourrait monter vers les 600M€. Partout, elle attise tous les fantasmes, tout comme le budget du PSG. À l’arrivée des Qataris en 2011, il n’était que de 101 millions, hors transferts. En 2015-16 (dernier chiffre disponible), il était monté à 542 millions, l’un des cinq plus gros du continent.

Sous la tutelle de QSI, Paris est devenu une  » marque  » mondiale haut de gamme. 23 contrats de sponsoring rapportent 150M€ chaque saison (+ 622%), les recettes audiovisuelles génèrent 124M€ par exercice (+ 176%) tandis que la billetterie et les hospitalités produisent 43M€ à l’année (+ 139%). À terme, l’exiguïté relative du Parc des princes (47.000 places) pourrait poser des problèmes à la croissance exponentielle du club de la capitale française.

 » Depuis l’arrivée de QSI, Paris s’est hissé au niveau des cinq plus gros clubs européens. Son business va plus vite que son développement sportif grâce à une politique commerciale agressive. L’arrivée de Neymar va le faire entrer dans une nouvelle dimension. Il est jeune, performant et il a un potentiel marketing sans équivalent « , assure BrunoSatin, agent de joueurs.

La Ligue 1 est en pleine mutation. Les actionnaires étrangers se multiplient tout comme les entraîneurs de renom (cf. article sur le championnat de France page 104). Même chose avec les directeurs sportifs : Zubizareta (ex-Barça à l’OM), Henrique (ex-Porto au PSG), Cordon (ex-Villarreal à Monaco), Campos (ex-Monaco à Lille) et bientôt sans doute Juninho à Lyon.

Tout l’Hexagone rêve en Technicolor depuis l’arrivée de Neymar. Wesley Sneijder est annoncé à Nice où Balotelli est resté. Les Brésiliens Daniel Alvès (PSG) et Luiz Gustavo (OM) ont signé en France tandis que Rami et Mandanda en ont fait de même à l’OM. Dans le même temps, Marcelo Bielsa a fait les vide-greniers pour enrôler treize nouveaux (jeunes) joueurs à Lille tandis que Monaco (tenant du titre et demi-finaliste de la CL) et Lyon (4e de L1 et demi-finaliste de l’EL) ont vendu la moitié de leurs titulaires au plus offrant.

Malgré Neymar et le PSG, malgré Monaco et son usine à apprentis prodiges, malgré Nice et sa manufacture de recyclage, malgré Lyon et ses jeunes pleins de sève, la Ligue 1 n’est encore que le plus grand des petits championnats européens. L’élimination de Bordeaux par Videoton et la qualification poussive de Marseille contre Ostende au 3e tour préliminaire de l’Europa League ne disent pas autre chose…

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