Une ombre pesante

L’influence de Luciano D’Onofrio, malgré son départ, continue à planer sur tous les transferts du Standard. Et son frère, Dominique, menace le club d’un procès pour indemnités liées à son ex-statut de DT.

« Avant, le Standard, c’étaient des loups. Maintenant, ce sont des agneaux. Le problème, c’est qu’à la fin, les loups finissent toujours par manger les agneaux « , résume un manager qui faisait des affaires avec l’ancienne direction et continue à en faire avec la nouvelle.

L’époque des loups est révolue. La reprise du club par Roland Duchâtelet a mis fin à l’ère D’Onofrio. Depuis lors, l’ancien homme fort de Sclessin s’est fait discret. Pas une interview, pas une phrase choc. Son frère, Dominique, ancien entraîneur, lui non plus, ne verse pas dans les déclarations intempestives, malgré son nouveau statut de consultant télé. Et pourtant, le clan D’Onofrio n’en a pour autant pas fini avec le club liégeois. En coulisses, leur ombre et leur influence sont plus pesantes que jamais. Le Standard est devenu une marionnette manipulée par Luciano himself.

 » Il n’a pas du tout apprécié la manière dont il a été forcé de partir « , explique un proche du club.  » Il avait bien échafaudé tous les scénarii mais pas celui-là. Lui aurait bien voulu transmettre les clés du club à quelqu’un qu’il aurait lui-même trouvé. Cela lui aurait permis de clore certains dossiers avant de partir. Mais non seulement, ce n’est pas lui qui a trouvé le repreneur mais la justice l’a inculpé dans la foulée. « 

Malgré cela, Luciano n’a pas voulu se contenter d’un rôle de l’ombre. Et depuis lors, il tire toutes les ficelles.  » S’il peut faire mal au Standard, il le fera « , lâche ce proche du Standard. Mais comment fait-il pour gêner son ancien club ?

Luciano est derrière tous les transferts au Portugal

C’est un secret de polichinelle, l’ancien vice-président du Standard est bien derrière toutes les transactions sortantes, soit en amont comme pour le transfert d’ Axel Witsel, soit en amont et en aval comme pour ceux d’ Eliaquim Mangala et de Steven Defour. Et cela ne relève pas du fantasme, contrairement à ce que déclarent ceux qui ont conclu officiellement les transferts quand on leur pose la question.

 » Il n’est impliqué en rien dans le transfert de Defour à Porto « , lâche son agent, Paul Stefani,  » mais je n’exclus pas qu’il ait servi de conseiller « . Luciano lui-même a juré ses grands dieux qu’il n’était pas derrière les arrivées de Witsel à Benfica, de Defour et de Mangala à Porto.

 » C’est évident de chez évident que Luciano est derrière tous les deals. Je le connais parfaitement et quand je lui ai téléphoné récemment, il a rigolé comme un gamin qui vient de faire une mauvaise blague. Il a construit un réseau énorme au Portugal. Je sais qu’il est en relation constante avec Pinto da Costa, le président de Porto « , raconte un ancien international portugais qui a joué au Standard et qui est désormais agent de joueurs au Portugal.  » Il travaille avec des prête-noms et s’arrange avec eux par la suite. Je sais qu’il a une très bonne relation avec un certain Fabrizio Ferrari.  » Notre interlocuteur a lâché ce nom sans savoir que Ferrari est l’agent de… Mangala. Ferrari est davantage connu comme membre de FK Sport Management et est l’agent notamment de l’international français Aly Cissokho (ex-Porto), de l’Italien Alessandro Matrì(Juventus) et de Mohamed Sarr.

 » Au Portugal, le nom de D’Onofrio revient sans cesse sur le tapis « , corrobore José Manuel Delgado, directeur adjoint du journal sportif A bola.  » Il revient mais jamais en pleine lumière. C’est quand on s’intéresse de près à un transfert que ce nom apparait. Jamais vous ne le verrez être crédité  » agent officiel  » sur un transfert. Mais tout le monde sait qu’il a une influence énorme. Il a ses entrées dans les quatre grands clubs portugais (Benfica, Porto, le Sporting et Braga). A Porto, il a noué une relation d’amitié avec le président. Au Benfica, il s’entend très bien avec le directeur sportif, Rui Costa. A Braga, il discute avec Fernando Couto « .

A cela s’ajoute son entente avec un des papes du football portugais, Jorge Mendes, l’agent de Cristiano Ronaldo et de José Mourinho.

S’il y a donc bien un pays où il suffit à Luciano D’Onofrio de passer un coup de fil pour conclure un transfert, c’est bien au Portugal. N’a-t-il pas d’ailleurs proposé à Milan Jovanovic de le placer à Benfica, proposition toutefois repoussée par le Serbe ? Voilà pourquoi il n’est pas étonnant de voir les trois gros transferts du Standard aboutir dans le championnat portugais. Mais pourquoi Luciano ne revendique-t-il pas ces transferts ? Pourquoi demeure-t-il dans l’ombre ? Et pourquoi aucun des agents officiels ne veut reconnaître la présence de l’ancien patron du Standard dans le deal ?

Pour des raisons judiciaires, Luciano D’Onofrio a intérêt à rester très discret car toute commission perçue lors des transferts risque d’être saisie par le juge Philippe Richard, en passe de boucler le dossier pénal qui a déjà abouti à l’inculpation de LDO pour blanchiment d’argent, faux et usage de faux.

 » Il ne va pas gueuler sur tous les toits qu’il est derrière ces transferts alors qu’il n’a toujours pas touché la vente de ses actions du Standard, saisie par la justice « , reconnaît un agent proche de D’Onofrio.

Luciano a donc fait passer le message : en aucun cas, il ne faut mentionner son nom ! Dernièrement, suite à une interview dans Sport/Foot Magazine dans laquelle il reconnaissait implicitement que Luciano était derrière les arrivées de Mangala et Defour à Porto, José Boto, le scout en chef de Benfica, a un reçu coup de fil de Luciano lui demandant d’être plus discret.

Si Lucien reste tapi dans l’ombre, c’est également pour sauvegarder sa réputation. Adulé en bord de Meuse pour avoir solidifié le club et offert deux titres, il tient à cette reconnaissance. S’il dévoilait ses agissements, il risquerait de perdre beaucoup de crédit auprès des supporters.

 » Pour le moment, il a encore ses chauds partisans « , explique Tony Russo, supporter du Standard de longue date et un des gestionnaires du forum de Rscl.be.  » C’est normal, les gens voient en lui celui qui a construit l’Académie, qui a mené le club aux titres de 2008 et 2009 et qui savait toujours dénicher un transfert improbable dans les dernières heures du mercato. A l’heure où la direction actuelle peine à transférer l’un ou l’autre ténor, le mythe D’Onofrio est d’autant plus vivace. Mais cela relève bien du mythe et les gens ont la mémoire courte car le fameux carnet d’adresses de Luciano D’Onofrio nous a amené plus de misères que de perles. Pour un Sergio Conceiçao, on a dû se farcir des vieux joueurs en fin de carrière comme Sa Pinto ou Robert Prosinecki. C’est lui aussi qui nous a amené Filip Sunsjara, Tiago, Jonathan Mendes, Serhiy Kovalenko, Adrian Aliaj ou les frères Curbelo. On oublie aussi que les deux titres ont été acquis principalement grâce aux produits de l’Académie (Witsel, Mehdi Carcela et Marouane Fellaini), davantage qu’au carnet d’adresses. On oublie que ces deux titres ont été remportés avec un noyau étriqué, épargné par les blessures. Et on oublie aussi que le plus grand connaisseur du foot en Belgique a laissé partir Kevin Mirallas, Jonathan Legear, Nacer Chadli ou Sébastien Pocognoli. Pour le moment, le public est donc divisé. Il y a ceux qui soutiennent envers et contre tout l’ancienne direction et puis, il y a ceux qui savent faire la part des choses.  »

Le Standard aurait dû toucher beaucoup plus pour ses joueurs

Si Luciano reste dans l’ombre pour plusieurs raisons, il n’en reste pas moins actif. Pour le transfert de Witsel à Benfica, son rôle est nébuleux. Il a certes orienté la famille et le joueur vers le club portugais plutôt que vers l’AS Rome ou Blackburn, et ce d’autant plus que Benfica s’intéressait à l’ancien Soulier d’Or depuis plusieurs saisons déjà. Cependant, plusieurs témoins s’accordent à dire que D’Onofrio, pourtant en contacts avancés avec Rui Costa concernant Witsel, aurait été mis à l’écart lors de la conclusion du transfert, ce qui serait à l’origine d’un froid entre lui et la direction de Benfica.

Pourtant, dans un premier temps, beaucoup de gens avaient tiqué sur le prix de Witsel. Annoncé à huit millions le 10 juillet par le quotidien A Bola, on ne parlait plus que de six millions le 13 juillet. Comment perdre deux millions en trois jours ?

 » On évoque six millions mais si on ajoute les bonus, on arrive aux alentours de huit « , se défend le directeur général du Standard, Pierre François.

 » Benfica a sorti huit millions mais préfère évoquer la somme de base qui s’élève à six millions car un club acheteur a toujours intérêt à mentionner le prix le plus bas, là où un club vendeur va toujours parler de la somme la plus élevée possible « , relate Manuel Delgado. Les deux millions de différence représentent donc les bonus et les commissions aux agents. Mais rien aujourd’hui ne permet de certifier que Luciano D’Onofrio fait partie des bénéficiaires.

Par contre, le deal à Porto est beaucoup plus limpide. Toute la saga autour de Defour a été orchestrée par D’Onofrio. Que ce soit le refus du transfert au Lokomotiv Moscou ou le choix de Porto. Même l’interview accordée par Defour au journal Sud Presse n’a pu se réaliser qu’avec l’aval de Luciano !

Enfin, le cas Mangala est le plus parlant. Alors que le Standard était parvenu à un accord avec Valence (pour un prix de transfert légèrement plus avantageux), alors que le joueur avait l’occasion de partir pour le troisième de la dernière Liga et d’y retrouver des francophones comme Adil Rami et Jérémy Mathieu, il a préféré le championnat portugais, moins côté que l’espagnol, et Porto, qui lui offrait un salaire moindre que Valence ! Tant sur le plan sportif que financier, l’offre de Porto était moins valorisante. Et pourtant, Mangala a préféré le club portugais parce que, tous les jours, Luciano D’Onofrio l’appelait pour le convaincre de ne pas signer en Espagne.

 » Il peut faire et défaire une carrière et si tu essaies de le doubler, il va te fermer la porte « , explique un agent.  » Il a sans doute dû dire à Mangala – Si tu vas à Porto maintenant, dans deux ans, je te place à la Juventus. Si tu vas à Valence, tu te démerderas pour t’en sortir tout seul. Luciano peut ouvrir bien des portes mais il peut aussi en fermer beaucoup.  »

Le jour de la conclusion du transfert, le Standard a reçu une offre meilleure de Benfica (meilleur prix et meilleur salaire). Il l’a transmise à Mangala qui ne l’a même pas étudiée ! Certes, dans l’affaire Mangala, le Standard ne pâtit pas du prix de la transaction. Par contre, si Mangala avait été à Valence, le club n’aurait rien dû débourser pour Nacho Gonzalez. Mais suite à la volte-face de Mangala, le Standard va devoir payer deux millions au club espagnol. Sans compter les dégâts d’image pour la direction : elle passe pour un partenaire peu fiable à Valence. Comme à Moscou d’ailleurs.

Au total, les ventes de Mangala (6,5 millions), Defour (6 millions) et Witsel (entre 6 et 8) ont rapporté aux alentours de 20 millions d’euros, somme de laquelle il convient de soustraire les 900.000 euros que les Liégeois vont devoir reverser à Genk pour le transfert de Defour.

Si Mangala correspond à la valeur édictée par la presse, Defour et Witsel ont toujours suscité des chiffres plus élevés. Etaient-ils sur-côtés ? Dans notre enquête du mois de mai, Sport/Foot Magazine démontrait que Witsel ne valait pas 15 millions mais que son prix se situait entre 10 et 12. Aujourd’hui encore, plusieurs agents sont persuadés que le Standard aurait pu vendre ses pépites à un prix plus élevé.  » Quand je vois qu’on vend Thibaut Courtois pour 9 millions et Romelu Lukaku pour 20 et que Witsel, le meilleur joueur de notre championnat, part pour un prix oscillant entre 6 et 8, je ne comprends pas « , explique l’agent Nenad Petrovic.

 » Sur le marché international, ces trois joueurs avaient une cote réelle « , renchérit Jaouad Boukhari, de l’agence anglaise Wasserman Media Group (WMG).  » Witsel valait certainement 10 millions, Mangala est parti à un prix juste. Quant à Defour, même souvent blessé, il vaut 8 à 10 millions. Soit la direction a mal négocié, soit elle n’a pas eu le choix. D’après les échos qui circulent, elle a été acculée.  »

 » Luciano mettait une pression dingue sur les joueurs et il conseillait le club vendeur « , explique un proche du club.  » Le Standard était impuissant. Avec Defour, on avait le plus gros salaire du club qui ne jouait pas et qui foutait le bordel par ses déclarations. Cela ne pouvait plus durer. Et c’est Porto qui a bénéficié de la situation en achetant à prix moindre. « 

 » Si les joueurs ne sont pas dévalués, comment expliquer que le jour même de leur signature à Porto, les clauses libératoires de Defour et Mangala soient mises à 50 millions d’euros ? », affirme Petrovic.  » C’est un peu comme une maison que l’on vient d’acheter et que l’on place sur internet le soir même à un prix trois fois plus élevé. « 

Une déstabilisation permanente

La déstabilisation n’est pas terminée. Désormais, Luciano met la pression sur Carcela et lui dit de faire le mort. Cette attitude rend dingue la direction du Standard qui, quand elle reçoit une offre, la transmet au joueur qui ne donne ensuite plus signe de vie pendant quelques jours. Dans une interview à Sud Presse, Pierre François reconnaissait d’ailleurs qu’il était très difficile de joindre Carcela  » qui ne se rendait même plus aux soins « .

Même chose pour les membres de l’écurie de Kismet Eris : Sinan Bolat et Christian Benteke. Ces deux joueurs ont reçu des coups de fil de Luciano dans le but de négocier un départ du Standard.

La déstabilisation peut également être plus périphérique. Luciano a conseillé Philippe Collin, un des dirigeants d’Anderlecht, sur le cas Jovanovic (mais cela est resté au stade du conseil informel) et serait intervenu pour débloquer la situation avec Monaco dans le cadre du transfert de Dieumerci Mbokani à Anderlecht.

Le Standard doit également se battre contre des rumeurs malveillantes. Comme celles sur l’incompétence présumée du président, la mollesse de José Riga, la fragilité de Jean-François de Sart ou les compromissions de Pierre François qui se serait acoquiné avec l’agent de joueurs Jorge Vidal.  » Je n’en ai rien à faire des rumeurs. Je ne fais pas plus de transferts avec la nouvelle direction que je n’en faisais avec l’ancienne « , se défend Vidal. Et il a raison : sur les transferts entrants, il n’est présent que dans ceux de Nacho Gonzalez et de Paul José Mpoku qu’il avait déjà dans son écurie lors de son premier passage au Standard. Soit à peine deux joueurs !

Enfin, quand le Standard piste un joueur, Luciano n’hésite pas à prendre son téléphone pour appeler le joueur concerné et le dissuader de signer à Sclessin.

Mais pourquoi donc le Standard ne dénonce-t-il pas ces tentatives de déstabilisation ?  » Parce qu’on veut être d’une intelligence supérieure et qu’on veut s’éloigner de ces pratiques de bas étage « , répond Pierre François.  » Le président n’entend pas polémiquer sur les pratiques du passé, même si elles portent préjudice au club. « 

Dominique réclame 20 mois d’indemnités

Dominique D’Onofrio n’est pas en reste. Il a fait parvenir au Standard une lettre d’avocat dans laquelle il réclamait 20 mois d’indemnités. Mais à quoi correspondent ces 20 mois ?

 » Il se prévaut d’un contrat à durée indéterminée comme directeur sportif « , explique Pierre François.  » Pourtant, son intérim en janvier 2010 ne mettait pas fin à ce contrat à durée indéterminée mais bien son nouveau contrat d’entraîneur signé en juin 2010. De plus, il a rendu sa voiture, il a vidé son bureau lorsqu’il a refusé l’offre de son frère de prolonger d’un an. S’il y avait encore un contrat, on pourrait estimer qu’il l’a rompu en agissant de la sorte d’autant plus qu’il n’a jamais demandé quelles tâches il pouvait remplir comme directeur sportif. Mais comme il n’y avait pas de contrat… Cela ne ma tracasse pas, mais cela m’attriste. « 

Joint par Sport/Foot Magazine, Dominique D’Onofrio n’a jamais répondu.

Luciano garde des amis au CA du club

Pour clore définitivement l’ère D’Onofrio, la nouvelle direction a choisi la voie de la reconstruction et de vendre tous les joueurs encore liés à l’ex-dirigeant. Mais cela a un prix. Le club doit recommencer à zéro et former un nouveau noyau sans une seule donnée objective sous la main, puisqu’il n’y avait aucune cellule de scouting au Standard.

Mais il n’y a pas que le noyau qui a été modifié. L’encadrement administratif a subi un ravalement de façade complet. Tous les proches de Luciano, qui manifestaient encore ouvertement leur attachement au clan D’Onofrio, ont été virés. Même le magasinier de 77 ans, en place depuis dix ans et qui ne cessait d’appeler Luciano !

 » Quand il y a un changement de pouvoir, on a souvent tendance à supprimer tout ce qui touchait à l’ancien régime « , confie un proche du club. Seuls, finalement, Louis Smal, président de la Famille des Rouches et administrateur du nouveau conseil d’administration, et Jean-Yves Reginster, président de la commission médicale, également nommé au CA, réputés proches de Luciano ont survécu. En étant promu en plus ! Les deux hommes peuvent servir à la nouvelle direction, notamment Smal, qui a ses entrées dans les cabinets ministériels de la Région wallonne.  » Mais cela ne veut pas dire que je vais renier mon amitié et mes bonnes relations avec D’Onofrio « , conclut Smal.

Paul Delbouille, ancien administrateur et avocat de D’Onofrio, représente toujours le Standard au comité exécutif mais depuis la reprise, il n’a plus fait un déplacement européen et on ne l’a plus vu au stade. Est-ce dû simplement au fait qu’il était en vacances jusqu’au 21 août ? On en saura plus très bientôt…

PAR STÉPHANE VANDE VELDE – PHOTOS: REPORTERS

 » Quand le Standard piste un joueur, Luciano n’hésite pas à prendre son téléphone et à dissuader le joueur de signer au Standard. «  » Mangala a snobé Valence et Benfica qui lui offraient un salaire supérieur. « 

 » Luciano D’Onofrio n’a cessé d’appeler les joueurs pour les persuader de quitter le Standard. Et il continue avec Carcela, Bolat et Benteke. « 

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