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Une nouvelle levée d’entraîneurs

Waasland Beveren a bien fait, dans sa quête d’un nouvel entraîneur, de ne pas pêcher dans le vivier habituel et, après avoir songé à Sven Vandenbroeck, d’avoir jeté son dévolu sur un nouveau nom : Sven Vermant. Comme le club l’avait fait il y a six mois en engageant Philippe Clement. Les clubs ont tourné en rond trop longtemps, se contentant tout au plus de décrocher un pseudo-magicien étranger qui apportait finalement peu de plus-value. Sven Vermant n’a aucune expérience au plus haut niveau. Nous nous souvenons d’une interview réalisée quand Vermant avait quitté le FC Malines pour le Club Bruges. Il affirmait être motivé par une forte dose d’auto-critique. La conséquence de son éducation. Son père a été son premier entraîneur, à Koningshooikt. Vermant jouait les matches deux fois. Sur le terrain puis à la maison, à table. Son père analysait ses matches dans leurs moindres détails. Sven a ainsi appris à se regarder dans la glace dans les moins bons moments. Il avait confié que ce serait le fil rouge de sa carrière.

Les nouveaux entraîneurs sont synonymes d’une autre attitude le long de la ligne de touche.

La D1A compte maintenant trois entraîneurs relativement nouveaux : Sven Vermant, Philippe Clement et Jonas De Roeck. Ils ont fait leurs armes en espoirs du Club Bruges et à Berchem Sport. Ils apportent le rajeunissement nécessaire et ils rafraîchissent le milieu. Notamment par leur attitude le long de la ligne de touche. Ils ne râlent pas contre l’arbitre, ils se n’érigent pas en chevaliers défenseurs de la morale pour se pourvoir ensuite en appel contre la suspension d’un de leurs joueurs. Le réservoir d’entraîneurs sans emploi, lui, ne cesse de croître. Les clubs qui limogent leur coach sont envahis par les lettres de sollicitations. Et il y a beaucoup de remplacements. Jamais encore la valse n’a été aussi rythmée : il y a eu dix changements parmi l’élite depuis le début de la sasion. Les étrangers représentent un rien moins de la moitié du contingent actuel (sept sur seize).

JACQUES SYS
JACQUES SYS

Des termes comme stabilité et continuité sonnent bizarrement en football. La campagne des transferts en cours le montre bien. Les achats de certains clubs ne témoignent pas de la moindre ligne de conduite. Kenny Saief à Anderlecht, le suffisant et difficile Hamdi Harbaoui à Zulte Waregem, où il va être confronté à un entraîneur adepte de la discipline. Et ce ne sont que quelques exemples parmi beaucoup d’autres. Avec, en plus, une nouvelle volée d’étrangers. On repart de zéro dans beaucoup de clubs. Comme à Gand, qui veut rafraîchir son noyau et ajoute à sa sélection deux étrangers, sans que ce soit terminé. Ou à Genk, qui cherche son souffle sous la direction de Philippe Clement et a emmené 32 joueurs en stage. Le Standard, de son côté, a besoin de calme et de réflexion. Il défend son explosif entraîneur Ricardo Sa Pinto vis-à-vis du monde extérieur mais continue à attendre des résultats et un meilleur football.

Le Club Bruges, lui, est extrêmement serein. Ivan Leko, un entraîneur dont l’arrivée paraissait risquée, s’est rapidement intégré à la culture du club et lui a insufflé une force collective encore plus impressionnante que sous la férule de Michel Preud’homme. La satisfaction ne figure pas au dictionnaire du Croate. Il a jugé le jeu de son équipe trop irrégulier. Mais il n’y a pas de raison de changer. Le Club semble mener une politique de transferts bien ciblée, à commencer par l’arrivée du gardien russe Vladimir Gabulov. Il n’empêche : le Club Bruges fait appel à son quatrième gardien. Il a obtenu une récolte énorme de 53 points sur 63 mais des trois premiers portiers, bizarrement, pas un seul n’a gagné le moindre point pour les Blauw en Zwart.

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